L’humilité dans l’adoration d’Allah

Les êtres d’ôter de la raison ont été créé pour adorer Dieu le tout puissant Mais il faut savoir que, quel que soit le temps qu’il conserve à l’adoration d’Allah, et quel qu’élevé que soit le degré de sa piété et de son obéissance au Seigneur, l’homme est incapable de s’acquitter de sa dette envers le Créateur Dont les Faveurs à l’égard de Son serviteur sont inappréciables.

Et c’est ce que nous suggère la Supplication 37 de l’Imam Zayn al-Abidîne le quatrième imam des chiites dans son livre intitulé al-Çahîfah al-Sajjâdiyyah :

«O Seigneur! Personne ne peut exprimer pleinement sa gratitude pour les Bienfaits et la Grâce qui lui sont accordés par Ta Miséricorde. Car plus il exprime sa gratitude envers Toi, plus il se voit gratifié d’autres Bénédictions qui requièrent de nouvelles manifestations de gratitude de sa part. Et il a beau faire tous les efforts pour obéir à Tes Commandements, il est loin de parvenir à répondre à Ta Faveur envers lui, car Ta Miséricorde est Infinie. C’est pourquoi, même les plus reconnaissants de Tes serviteurs sont incapables d’exprimer pleinement leur gratitude pour Ta Bonté, et les plus obéissants d’entre eux sont incapables de T’obéir parfaitement ».

Puisque les Bénédictions et la Grâce d’Allah envers Ses serviteurs sont infiniment disponibles, ceux-ci ne sauraient s’en acquitter tout simplement en Lui exprimant leur gratitude et en Lui obéissant. Que dire alors de ceux parmi les serviteurs qui osent désobéir avec insolence à Ses Commandements et se livrer à des actes d’ingratitude ? Ceux-là, quoi qu’ils fassent par la suite, ne pourraient racheter un seul de leurs péchés tant qu’ils auront été incapables de se repentir de leur ingratitude et de leur obéissance envers Allah.

La 16ème Supplication d’al-Çahîfah al-Sajjâdiyyah de notre cher imam évoque ce sujet, de la façon suivante :

«O Seigneur! Même si je pleurais tellement que mes cils en soient arrachés, même si je criais si fort que j’en perde la voix, même si je restais debout devant Toi si longtemps que mes pieds se gonflent, et si je m’inclinait (rokou`) devant Toi si longtemps que ma colonne vertébrale se brise, même si je me prosternais (faire sojoud) devant Toi jusqu’à ce que mes yeux sortent de leurs orbites, même si je léchais le sable toute ma vie, et que je boive de l’eau bourbeuse ma vie durant, tout en Te glorifiant pendant tout ce temps jusqu’à ce que ma langue s’épuise, et que je n’ose pas, après tout cela, lever les yeux vers le ciel parce que je me sentirais honteux devant Toi, je ne mériterais pas pour autant l’effacement d’un seul de mes péchés».