Education Des Enfants Au Regard Du Noble Prophète

 

RAPPEL

Les recherches approfondies menées par l’occident sur la psychologie infantile, il y a de cela un siècle, ont abouti sur de remarquables résultats, quand bien même on ne peut pas s’en fier complètement. Jusqu’ici les disciples de John Pioje,[i][1] (Skiner, Bandoura, Clerc Hall, Erikson et Hainzouvan) divergeaient avec leurs maîtres à propos de leurs conceptions. Certains définissent l’enfant comme un « petit adulte » (les adultes en miniatures selon leurs termes), d’autres le distinguent entièrement des adultes dans leur définition.

Une partie le prend pour un être qui aime le mal, tandis que d’autres voient en lui un être pur, de nature.[ii][2]Plusieurs siècles avant, alors qu’aucun de ces moyens de recherche n’existaient encore, le noble prophète de l’Islam, Mohammad (Qlpssl) avait une pensée et une attitude exceptionnelle envers les enfants. Les propos du sceau des prophètes sur les enfants laissent jusqu’à nos jours perplexes les observateurs avertis qui naviguent encore dans l’univers des pépinières de demain. Le Noble Prophète n’avait pas comme miracle que les versets coraniques uniquement.

Ses propos et ses attitudes frimaient les prodiges, au sens large du terme. Rappelons surtout qu’un miracle est un phénomène dont les hommes ordinaires sont incapables d’en produire. Nous présenterons brièvement dans les lignes qui vont suivre quelques comportements et propos du Prophète Mohammad (Qlpssl), envers les enfants, suivis d’élucidations.

INTRODUCTION

Tant les avis sont mitigés d’un chercheur à l’autre sur l’éducation, l’alimentation,

l’encadrement, les habitudes et les attitudes des enfants, qu’on a du mal à adopter d’une conception à une autre. La plupart des résultats scientifiques que nous avons en main aujourd’hui sont en fait le fruit des expériences des anciens. Donc, les plans d’actions en vigueur proviennent des théories obsolètes.

Les contemporains pensent que si les enfants sont affolés ou en altercation, il faut les calmer et les dompter car ils ont une nature animale et demeurent influencés par les instincts dans leurs attitudes. Or nous avons maintes fois entendu cette déclaration du Saint Prophète:

«il y a cinq choses que je ne cesserai de faire jusqu’à ma mort. Saluer les enfants en fait partie ».[iii][3]

En réalité, quel psychologue peut comprendre la profondeur de cette déclaration?Que se passe-t-il vraiment dans l’esprit des enfants pour que l’Imam Sâdiq (Qlpssl),reprenant un hadith qu’il à reçu du messager de Dieu puisse tenir ces propos :

«احبوا الصبيان و ارحموهم و اذا وعدتموهم ففو لهم فانهم لا يرون الا انكم ترزقونهم»[iv][4]

« Faites freuve d’affection et de clémence envers les enfants. Tenez vos prome-sse à chaque fois que vous leur en faites une, car ils vous considèrent comme leurs pourvoyeurs ».

Quelle philosophie cache cette attitude du Prophète qui caressait la tête de ses enfants le matin ?[v][5]

L’inefficacité des théories d’usage et la grandeur des affirmations du Saint Prophète (Qlpssl) nous incitent à méditer profondément.[vi][6] Ainsi nous pouvons comprendre – si on considère le hadith comme authentique que ces propos sont au-delà des découvertes scientifiques contemporaines. Le plus simple de ses gestes est plein de leçons pour les gens de cette époque qui n’ont pas encore compris jusqu’à présent qui il était. On peut lire entre autres, dans ses déclarations :

«اكرموا اولادكم و احسنوا آدابكم»[vii][7]

«Honorez vos enfants et adoptez des attitudes et des propos convenables avec eux ». Lorsqu’on prend le hadith dans sa forme, on comprend seulement qu’il faut faire preuve de respect et de savoir vivre envers les enfants. Cependant le débat reste sur ce point: quel comportement ne fait pas partie du cercle des tout petits et quelle attitude parait inadéquate pour eux. N’est-il pas nécessaire que les parents et les éducateurs puissent trouver la bonne réponse à ces deux questions afin d’avoir une connaissance sur la façon d’éduquer les enfants ?

Comment les parents vertueux peuvent-ils éduquer leurs enfants alors qu’ils ne connaissent pas les bonnes méthodes pour le faire ? Jusqu’à quel âge peu-on donner des bises à son fils ou à sa fille ? Se dresser devant les enfants est-ce un geste apprécié ou déplacé ? Jusqu’à quel âge peut-on le punir ou le battre ? A quel degré peut-on établir des différences entre eux ? Quelle est l’importance du jeu de l’enfant ou de « jouer avec l’enfant »?

La recommandation du respect et la connaissance du savoir vivre avec les enfants doivent partir des enseignements que les familles doivent recevoir à travers des cent-res de promotion des affaires sociales tels que les réunions familiales, la formation et l’éducation, la radio, la télévision, les centres culturels… On peut analyser l’importance que le Prophète (Qlpssl) donne aux enfants à plusieurs niveaux.

1. Efforts Pour La Naissance D’un Enfant Sain

Contrairement à ceux qui pensent que l’éducation de l’enfant ne peut produire un résultat que lorsque celui-ci a deux mois ou deux ans, les enseignements laissés par le Noble Prophète, il y a des siècle, ont révélé que certains bons ou mauvais caractères qu’on peut observer chez un enfant remonte de l’héritage du patrimoine génétique des deux parents sur l’enfant. Ainsi, l’éducation des enfants commence non pas pendant la grossesse, mais avant le mariage. Pour le garçon ou la fille qui grandit dans une atmosphère dépourvue de morale ou de norme religieuse, les parents doivent difficilement s’attendre à ce que leur enfant reçoive une éducation digne de ce nom. En principe, nous ne négligeons pas l’influence de l’environne-ment et des facteurs exceptionnels qui sont susceptibles d’influencer sur cette éducation. Que signifierait alors les propos du sceau du Prophète si l’éducation des enfants prenait effet entre six et deux ans :

« Chaque fois qu’un garçon ou une fille naît dans votre maison, faites l’appel à la prière dans son oreille droite et l’iqâmah dans l’oreille gauche ; ainsi, Satan ne pourra lui faire aucun mal. ».

L’Imam Ali(as)a dit :

« Lorsque mes deux enfants Hassan et Hossein furent nés, le messager de Dieu fit cela et m’ordonna par la suite de lire la sourate Hamd, Ayatul Kursi, ainsi que les versets des sourates Hashar, Ikhlâs, Falaq et Nâs. »[viii][8]

Si à un ou deux mois l’enfant n’a pas la capacité intellectuelle de recevoir l’éducation, alors pourquoi le prophète conseille-t-il ceci :

« Gardez-vous de faire vos ébats maritaux pendant que l’enfant vous observe depuis son berceau[ix][9] Car s’il entend la voix de l’homme ou de la femme dans cette circonstance, il n’avancera pas dans la bonne voie (celle de la pureté et du bien) ».

(En réalité,est-ce que la pureté de la mère enceinte (son alimentation, ses craintes, ses angoisses et ses habitudes) n’a pas d’impact sur la pureté psychologique du fœtus ? Comment peut-on alors bien élever un nouveau-né malsain? Le messager de Dieu évoque le rôle de l’oncle maternel dans l’éducation de son neveu en ces termes:

«اختاروا لنطفكم فان الخال احد الضجيعين»[x][10]

«Choisissez la femmes digne pour porter vos semences. Car, l’oncle maternel est l’un des deux piliers(le plus grand formateur)de vos progénitures ».Il dit encore : «Méfiez-vous de prendre une femme belle qui a grandi dans une mauvaise famille».

2. La Santé Corporelle Et Psychologique De La Mere

L’homme doit faire de l’éducation de sa femme un cheval de bataille dans sa vie parce que la meilleure femme pour un foyer est celle qui a reçu une bonne éducation et une bonne formation, qui vont lui permettre d’éduquer ses enfants de manière appropriée. La femme, qui est constamment l’objet de blâme, éduque son enfant avec difficulté parce qu’elle est le premier professeur de l’enfant. Le messager de Dieu dit à ce propos :

«اياكم و تزويج الحمقاء، فان صحبتها بلاء و ولدها ضياع»[xi][11]

« Gare à vous si vous vous mariez avec des femmes niaises, car elles n’apportent que malheurs et enfants délinquants ». Après avoir choisi une femme convenable et participer à sa formation, on veille à créer dans la maison un climat sain. Telle est la première étape vers l’éducation. Le Prophète (Qlpssl) a dit à ce propos :

« Le droit du fils sur le père est que ce dernier respecte sa mère ».[xii][12]

En effet, l’enfant se sent en sécurité lorsqu’il voit que son père respecte sa mère. Une mère qui ne jouit pas du respect de son mari n’arrive pas à s’épanouir et à jouer pleinement son rôle de mère.

3. Prevenir Vaut Mieux Que Guérir

La psychologie démontre que la prévention a une place particulière dans l’éducation car il permet d’éviter des déréglages est des comportements déplacés. De nos jours, les parents sont indignés face aux comportements de leurs progénitures et espèrent qu’un jour quelqu’un viendra enseigner les droits des parents à ses enfants. Or, la négligence et le manque de sérieux des parents dans l’éducation sont à la base de tels problèmes. Le messager de l’Islam affirme :

«رحم الله من أعان ولده علي برّه»[xiii][13]

« Que Dieu soit miséricordieux envers celui qui aide son fils à avoir de bons comportements ». On a demandé au Prophète comment et il a répondu :

1- Qu’ils apprécient ce que l’enfant a fait dans la mesure de ses forces.

2- Qu’ils ne veulent pas de lui quelque chose dont il n’a pas la capacité.

3- Qu’ils évitent de le conduire au pêché.

4- Qu’ils ne lui mentent pas et évitent de jouer les malins vis-à-vis de lui ou en face de lui.

En réalité, comment aimerions-nous que nos enfants se comportent envers nous ? Imaginons un instant que, si nous n’arrivons pas à éduquer nos enfants, comment voudrions-nous que les autres nous aident à atteindre cet objectif. Il nous faut alors établir nous-même le programme d’éducation, en fonction des attentes que nous avons d’eux, afin de pouvoir déterminer nos responsabilités.

4. Cure Psychologique Par Le Reveil De La Personnalite

L’impression d’une faiblesse de personnalité ne concerne pas seulement les adultes. Ce facteur agit aussi directement sur les enfants, leur caractère et leur attitude. Certains pensent que la personnalité des enfants est proportionnelle à la dimension de leur corps. Or tel n’est pas le cas. Si nous pouvons savoir à quel point le manque d’attention que nous portons à la personnalité des enfants est source de dérapage dans leur éducation.

Même les plus grands ne sont pas plus affectés que les enfants, car la faiblesse de la personnalité, chez les enfants, est à la base de certains comportements déplacés, une fois devenus grand. C’est pourquoi l’Imam Hâdi a dit : « Préservez-vous à ce qu’on ne vous traitera pas d’idiot et d’incompétent ».[xiv][14]

Le Prophète n’a jamais eu de comportement déplacé face à sa fille Fatima (Qlpsse) et ses petits-fils Hassan et Hossein. Il a toujours fait preuve de respect et de considération envers eux. Il est rapporté dans les livres de base des chiites et des sunnites que le Prophète se levait et présentait ses révérences à sa fille et à ses petits-fils.[xv][15]Il évitait de rester longtemps dans la prosternation ou dans ses prières, afin d’offrir plus son attention à ses petits-fils. Il passait la main sur la tête de sa fille et ses enfants chaque matin. Il était toujours affectueux et gentil face à ses enfants.[xvi][16]

5. Veiller A La Santé Spirituelle Des Enfants

La psychologie générale s’est penchée sur les facteurs du développement, de l’apprentissage, de la mémorisation et de l’oubli. Elle a démontré l’une des causes de suffocation qui empêchent le développement des sens et la mémoire des enfants. Il entraîne aussi de ce fait des aliénations chez les enfants.

La dimension de sot intellect qui organise sa maturité est strangulée. Ils deviennent alors la proie de dangers. Les maux tels que la misère, le mauvais comportement envers les enfants, la rigueur non fondée dans le respect de l’ordre et du règlement et des craintes inutiles son entre autres des causes de dérèglement mental chez les enfants.

Le messager de Dieu se levait chaque matin pour caresser la tête de ses enfants et ses petits enfants. C’est une attitude que les enfants apprécient beaucoup. Nous ne pouvons pas comprendre l’importance de ce comportement du Prophète. Un enfant qui se lève un matin motivé par un tel geste de la part des parents trouve la sérénité, la sécurité, l’espoir et l’allégresse. Il réalise qu’il a sa place dans la maison et qu’il occupe une place de choix. Les psychologues sont d’avis que l’affection des parents envers les enfants laisse des traces importantes dans la vie de l’enfant. Il a confiance en lui et est sociable envers les autres.[xvii][17] Toutes les formes de craintes et d’angoisse se dissipent

6. L’affection Comme Meilleur Moyen Pour L’éducation

L’affection envers l’enfant est le meilleur moyen pour gagner sa confiance. L’affection est un moyen pour montrer à quelqu’un que vous l’aimez. Vous arrivez ainsi à gagner son cœur. Le Commandant des Croyants, l’Imam Ali (as) a dit :

« Le Prophète m’a pris à mon père quand j’étais encore tout petit. J’ai partagé avec lui son pain, son eau et ses propos… Il m’installait près de lui et me prenait toujours dans ses bras. Je dormais près de lui, son corps se collait au mien, je sentais son odeur.[xviii][18] Tel un enfant derrière sa mère je l’ai toujours suivi quel que soit l’endroit où il allait. Je découvrais chaque jour un nouvel aspect de ses caractères. Et il m’encourageait à copier chaque aspect de sa personnalité. Il passait quelques jours, chaque année, seul dans la grotte de Hirâ. En dehors de moi, personne ne le voyait… Il m’a élevé depuis l’enfance… Il a prit la charge de ma vie en main. J’avais des assises particulières avec lui, chaque jour, matin et soir. Personne n’y assistait, sauf moi. Il m’amenait partout où il allait et partout où il tenait des discours. »[xix][19]

Le Prophète passait sa main sur la tête des enfants Médinois. Il les saluait et priait pour eux. Passant quelque part, un jour, il vit des enfants en train de jouer. Lorsque son regard croisa l’un d’eux, il se rapprocha et le prit sur son genou, puis se mit à l’embrasser au front. Il dit affectivement :

« j’ai vu cet enfant jouer un jour avec mon fils Hossein. Il enlevait de la poussière des pieds de Hossein et s’embaumait le visage. Je l’aime car il est l’un des amis de Hossein.»[xx][20]

On amenait parfois un enfant auprès du prophète. L’un d’eux mouilla le prophète. Face aux efforts que fournissaient les gens pour séparer l’enfant de lui, il les en empêchait en disant :

« Ne brusquez pas l’enfant lorsqu’il se soulage.» Il laissa l’enfant finir ses besoins puis le libéra. Il se levait alors et allait purifier son habit.[xxi][21] Un jour, priant avec les gens, Hossein, qui n’était qu’un petit gamin, vint monter sur le dos du Prophète en prosternation et commença à secouer ses jambes. Une fois la tête levée de la prosternation, il le prit et le mit doucement de côté. Houssein répéta la même chose lors d’une autre prosternation. Un juif, qui suivait de loin cet action s’approcha du Prophète après la prière, et lui dit :

« Tu te comportes avec tes enfants d’une manière que nous n’avons encore jamais fait ».

Le Prophète répondit :

« Si vous aviez foi en Dieu et son envoyé, vous feriez preuve d’affection envers vos enfants ».

Après avoir été témoin de cette scène et entendu le Prophète, l’homme s’est converti à l’Islam.[xxii][22]

7. Un Autre Sens Des Baisers

L’adulte qui donne des baisers à un enfant lui témoigne son affection. Il donne un peu plus d’assurance, d’espoir et de gaieté à l’enfant. L’enfant sent, à partir d’un baiser, qu’il existe et qu’on l’aime. Ce geste est une manière silencieuse d’exprimer son amour. Là où la langue manque d’efficacité, les lèvres prennent la relève et fait passer le message. Peut-être le fait que les enfants préfèrent les baisers au détriment de la parole résulte de leur manque d’aptitude à appréhender la quintessence des mots. Le Prophète a dit à ce propos :

« Quiconque donne des baiser à son enfant bénéficie d’une récompense de Dieu à chaque baiser qu’il fait ».[xxiii][23]

L’Imam Sâdiq (Qlpssl), suivant cette conception affirme ;

« Donnez beaucoup de baisers à vos enfants car à chaque baiser Dieu vous élève d’un degré ».[xxiv][24]

Ibn Abbas dit :

« J’étais avec le Prophète. Il avait assis son fils Ibrahim sur son genou gauche et Hossein sur le genou droit. Il donnait tour à tour des baisers à Ibrahim et à Hossein. »[xxv][25]

On peut lire dans un autre hadith :

« Le Prophète donnait beaucoup de baisers à sa fille Fatima et priait pour elle ».[xxvi][26]

Il es aussi écrit[xxvii][27] :

« un jour un homme vint voir le Prophète et dit : J’ai dix enfants. Et jusqu’ici je n’ai encore donné de baisers à aucun d’eux (et conformément à une autre tradition il dit :

« Je n’ai encore donné de baisers à un enfant ») Une fois qu’il prit congé du Prophète, ce dernier dit :

« cet homme pour moi fait partie des gens de l’enfer ».[xxviii][28]

8. Le Chemin Pour Entrer Dans Le Monde Des Tous Petits

Certains se demandent : quelle méthode pouvons nous adopter pour l’éducation morale et religieuse de nos enfants ?

Comment peut-on pénétrer le monde des tous petits ? Pour y arriver, nous avons besoin de moyens tels que :

A) Redevenir Enfant

Les enfants sont plus que ce que nous imaginons. Aussi longtemps qu’on ne se transforme pas en enfant, ceux-ci ne vous laisse pas entrer dans leur cercle et ne vous considèrent pas comme ami.Ils ne vous feront aucune confidence. C’est proba-blement pour cette raison que le Prophète (Qlpssl) a dit :

«من كان عنده صبي فليتصاب له» [xxix][29]

« Celui qui est près d’un enfant doit s’efforcer de se comporter comme ce dernier ».

Cela peut paraître étonnant que ce hadith a été le thème de recherches de Margaret Donaldson durant des années. Selon elle, tout ce qui dépasse notre entendement relève d’un jeu pour les enfant qui ne comprennent facilement dans la mesure où on leur parle dans leur langage ».

(Pourvu que la compréhension de cela lui soit facile). Le regretté Faidh Kâshâni écrit : « Le Prophète s’arrêtait quelques instants avec les enfants chaque fois qu’il revenait d’un voyage. Il demandait à quelqu’un de soulever les enfants un à un et de les mettre sur sa monture. Il plaçait certains devant et d’autres derrière. Lorsque le Prophète passait les enfants se racontaient cette aventure, tout en s’épatant que le Prophète ait pu donner des ordres à ses compagnons pour faire monter les enfants sur sa monture.[xxx][30]

B) Le Secret Pour Jouer Avec Les Enfants

Les enfants assimilent la vie à un jeu. Les empêcher de jouer rime pour eux avec les empêcher de vivre. C’est l’une des choses les plus difficiles pour un enfant de savoir qu’on lui défend de jouer. Aujourd’hui on comprend à quel point le jeu est d’un apport psychologique et physique pour les enfants. Le Messager de Dieu (Qlpssl) a dit :

« laisse ton enfant jouer jusqu’à sept ans ».[xxxi][31]

C’est une période au cours de laquelle il s’imprègne du monde qui l’entoure. Observer, analyser, expérimenter et comprendre les choses qui l’entoure se fait beaucoup plus au moyen du jeu. Le messager de Dieu a dit :

«دع ابنك يعلب سبع سنين» [xxxii][32]

« La colère, les altercation et les provocations durant l’adolescence engendrent des imperfections mentales à l’âge l’adulte ».

Allamah Majlisi rapporte un hadith qui dit :

«عرامة الصبي في صغره زيادة في عقله في كبره»[xxxiii][33]

« Le prophète jouait avec son petit fils Hossein chaque jour ».

Il fut un jour invité par quelqu’un. Il s’y rendit avec un groupe de compagnons. Soudain, il vit Hassan en train de jouer dans un coin. Il se mit à courir derrière l’enfant essayant de l’attraper, face au regard perplexe des gens. Le petit garçon courait par-ci par-là et le Prophète, en riant, essayait de le rattraper. Le Prophète le rattrapa à la fin et lui donna des baisers.[xxxiv][34]

Hossein était assis un jour dans le giron de ce dernier. Tellement il joua avec le petit que Aic’ha, ne supportant plus, finit par dire :

« Pourquoi est-ce que tu joues trop avec lui !! »

Le Prophète (Qlpssl) répondit :

« Comment puis-je ne pas l’aimer alors qu’il est le fruit de mon âme et la prunelle de mes yeux.[xxxv][35] »

C) Le Salam Aux Enfants

Le messager de Dieu a dit : « Il y a cinq choses que je n’abandonnerai pas jusqu’à la fin de mes jours ; dire « salam » aux enfants en fait partie.[xxxvi][36] Ces propos du Prophète Mohammad (Qlpssl) interviennent à une époque où les adultes ne savaient pas encore très bien ce que signifiait le sens du respect. Oui ! Le Prophète saluait tout le monde, l’adulte comme les touts petits. Il les devançait dans ce domaine. Il leur donnait la main et disait :

« Je veille à toujours saluer les enfants afin que cela reste comme une tradition pour les musulmans après moi ».[xxxvii][37]

Les enfants réalisent à partir des salutations d’usage qu’il existe une relation entre les deux parties. Donc, quand on ne se salue pas cela signifie qu’il n’y a aucun lien entre vous. Et quand cela se produit entre les deux générations, le creux se forme encore plus. Il redonne confiance et établit un climat de sécurité.

D) Ne Pas Blamer

La punition et les blâmes sont acceptables lorsqu’ils concourent à faire prendre conscience à un enfant et à le réveiller. Cependant, si la punition rime avec lancer des coups de poings, il faut tout de suite dire que de telles attitudes n’ont pas été observées de la part du Prophète. L’un des points extraordinaires de la vie du Prophète est qu’il n’a jamais puni un enfant en le frappant. Comment s’en prenait-il alors pour réussir à éduquer les enfants sans les punir ? Il est écrit :

« Après la mort d’Abou Talib et la pression intense des Qorayshites, le Prophète prit la route de Tâ’if, espérant avoir le soutien des populations de cette cité. Non seulement les habitants de Tâ’if n’acceptèrent pas le Prophète, mais ils poussèrent les enfants à le lapider. Les enfants jetèrent les pierres sur l’envoyé de Dieu qui ne réagit d’un pousse.[xxxviii][38]

Notes de références :

1. Biologiste et philosophe Suisse décédé en 1980

2. Psychologue, docteur Hassan Ahdi, Shokouveh Sâdât Bani Jamâli, p110-164

4. Behârul Anouar, t16, p215

5. Man lâ Yahdhouru hou Faqi, t3 ; h4702

6. Behâroul Anouar, t23, p114 ; Wasâ’il shi’a, t15, p126

7. « en effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et Au Jour dernier et Invoque Allah fréquemment ». Sourate Ahzâb : 21

8. Behâroul Anouar, t23, p101, p 95; Wasâ’il shi’a, t21, p476

9. Moustadrak Wasâ’il, t2, p619

10. Wasâ’il shi’a, t14, p95

12. Fouroug Kâfi, t5, p332

14. Behâroul Anouar, t103, p237

15. Kâfi, t6, p48

16. Behâroul Anouar, t4, p86

17. Touhafou ouqoûl, p483

____________________________________________

[xxxix][15]. Seirul Halbiya, t3, p48

[xl][16]. MAhjatul beidha, t3, p336

[xli][17]. psychologue des comportements non ordinaire, Docteur Perwin birjandi les nécessités psychiques dans l’éducation et la formation, Ali mirza bigui

[xlii][18]. al kessale, cheik sadouq, p686, Nahjoul balagua discours kasse’e, d’après les témoignages de Amir Moménine, p12

[xliii][19]. témoignages de Amir Moménine, p14 a p16

[xliv][20]. comportement du saint prophète avec les enfants et les jeunes p31

[xlv][21]. Behâroul Anouar, t44, p242

[xlvi][22]. Behâroul Anouar, t6, p240

[xlvii][23]. Behâroul Anouar, t43, p294 a 296

[xlviii][24]. Behâroul Anouar, t23, p113

[xlix][25]. Wasâ’il shi’a, t15, p126

[l][26]. Behâroul Anouar, t43, p161

[li][27]. Behâroul Anouar, t8, p142. Il est bien de noter qu’il est déconseillé à un homme de donner des baisers à une fille de plus de six ans et à une femme de donner des baisers à un garçon de plus de six ans (ce jugement concerne ceux qui n’ont pas le droit d’intimité sur eux)

[lii][28]. Behâroul Anouar, t43, p42, Wasâ’il shi’a, t15, p202

[liii][29]. Wasâ’il shi’a, t15, p202

[liv][30]. Behâroul Anouar, t43, p285

[lv][31]. MAhjatul beidha, t3, p366 comportement du saint Prophète avec les enfants et les jeunes p52, Wasâ’il shi’a, t15, p194

[lvi][32] .Kâfi, t2, p94

[lvii][33] .Behâroul Anouar, t14, p378

[lviii][34] .Behâroul Anouar, t43, p285

[lix][35] .Behâroul Anouar, p 306

[lx][36] .Behâroul Anouar, t44, p260

[lxi][37] .Behâroul Anouar, t16, p215

[lxii][38] .Wasâ’il shi’a, t3, p209

Source: magazine d’alrashad