Les causes de la prospérité du Christianisme

À cause des altérations qui y sont introduites, les religions existantes, divines ou non, ne se trouvent ‎point en état de prospérité dans la période où nous vivons. Loin de là, elles tendent jour après jour ‎vers le déclin, et la seule à pouvoir faire face à l’Islam est actuellement le christianisme qui est en ‎grande activité.‎‎ ‎

Le christianisme ne doit pas sa prospérité à une situation particulière ; de nombreux facteurs se sont ‎joints, qui font favoriser au développement.‎

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Étant donné que l’homme se laisse facilement suggérer de par sa nature, la propagande est un ‎élément essentiel, capable d’étendre le champ de l’influence d’une religion, et de conduire l’opinion ‎publique vers un but préétabli. C’est pourquoi depuis la Renaissance, les autorités de l’église ont ‎profité de toute leur puissance organisatrice afin d’entamer une grande institution pour la propagation ‎de la foi chrétienne.‎

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Ainsi malgré que les peuples civilisés, trop épris de la matérialité, ont toujours eu du mal à se laisser ‎imprégner par la spiritualité, les flots de la propagande du christianisme battent leur plein. Ce qui n’est ‎sûrement pas le cas de nous autres, les musulmans, qui n’avons aucun moyen pour faire connaître les ‎nobles aspects de notre religion au monde occidental.‎

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La propagande a contribué à élargir le domaine du christianisme, et a fait pénétrer dans le cœur des ‎Occidentaux un ensemble de croyances illogiques et de suppositions irrationnelles.‎

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Il y a plusieurs siècles, les musulmans ne font plus d’effort digne d’eux pour propager l’Islam. Ils ont ‎bien démarré aux premiers siècles, mais leur mouvement a été bloqué par certains de leurs dirigeants ‎manquant de clairvoyance ; et ils ont fini par diverger dans leur front unique.‎

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Ainsi, victimes de leurs échecs politiques, les pays islamiques ont perdu peu à peu, de leur puissance ‎mondiale, pour être morcelés finalement sous les griffes de la colonisation occidentale.‎

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Les crimes de l’Église
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Le christianisme, n’étant pas doté de principes, de lois et d’un système propres à la gestion de la ‎société, et complètement pauvre de ce point de vue, n’a pu intervenir dans les questions ‎sociopolitiques et les affaires d’État, jusqu’au sixième siècle.‎

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Cependant, à partir de 756 l’année où le roi de France fit don d’une partie de ses domaines à la ‎papauté, une ère majestueuse s’ouvrit à l’empire chrétien.‎

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L’appareil religieux devint alors, une puissante autorité économique et financière. Par conséquent, des ‎chocs d’intérêt se produisirent bientôt entre autorités ecclésiastiques et séculières, qui avaient trait, ‎de part et d’autre, à l’élargissement du champ de leur influence. La concurrence s’intensifia entre ‎papes et empereurs cherchant, les uns et les autres, à gouverner l’Europe entier.‎

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Cependant, les peuples considérant l’église comme symbole de la spiritualité chrétienne ne tardèrent ‎pas à la soutenir avec véhémence. Et l’église vit sa puissance s’amplifier de jour en jour, jusqu’à la ‎stabilisation de sa souveraineté sans rivale sur l’Europe.‎

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Avant le déclenchement de graves désaccords religieux, chaque ville chrétienne était administrée par ‎un « évêque ». De l’assemblage de plusieurs villes se constituait une province que régissait un « calife » ‎ou archevêque. Le pape exerçait les fonctions de chef suprême de la foi chrétienne, intervenant dans ‎toutes les affaires religieuses, dont la nomination et la destitution des évêques et des califes.‎

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Face à cette situation, les califes chrétiens de Constantinople conçurent bientôt l’idée de se soustraire ‎à l’obédience du Pape et de se créer un patriarcat indépendant.‎

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Après plusieurs querelles avec le pape, les califes de Constantinople s’en séparèrent finalement en ‎‎1052, et le christianisme fut ainsi divisé en deux branches: Celle de L’Europe orientale obéissant au ‎patriarche de Constantinople et se disant « orthodoxe »: et celle de L’Europe occidentale s’étendant ‎de la Pologne à l’Espagne soumise au Pape et se disant « Catholique ».‎

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Exaltant chacune sa propre direction, ces deux religions ne cessaient de s’excommunier mutuellement.‎

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Vers les débuts du XVI siècle, prit naissance en Europe une autre religion nommée « le protestantisme ‎‎», suite à l’opposition au Pape, de Luther et de ses compagnons, pour qui la vente du paradis et la ‎rémission des péchés étaient chose insensée. Ils voulaient, disaient-ils, épurer l’église et en enlever les ‎dogmes vicieux.‎

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La position prise par Luther contre la papauté et les rites de l’église lui procura beaucoup de partisans ‎de par l’Europe. Et cette évolution divisa la religion unique de Jésus que le salut de Dieu soit sur lui, en ‎trois branches incompatibles.‎

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Au cours des siècles XII et XIII, malgré le pouvoir suprême du Pape sur l’Europe catholique, les hérésies ‎ont augmenté parmi les chrétiens. Redoutant un développement des idées rejetées par le Pape, le ‎clergé ecclésiastique, firent publier en 1215, un édit, en vertu duquel se constitua, dans toutes les villes ‎de France, d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne, de Pologne, etc. une juridiction ecclésiastique ‎d’exception, nommée « inquisition ». Tout homme hérétique devait comparaître devant ce tribunal, ‎pour y être jugé et châtié.‎

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Cette maudite organisation dotée d’une puissance diabolique ravageait toute pensée libre. La tyrannie ‎exercée sur les opinions était si effrayante que lorsque quelqu’un était accusé d’avoir des idées ‎hostiles à celles de l’église, il devait subir des tortures infernales. Chose curieuse, même les morts ‎n’étaient pas épargnés de cette cruauté! Des fois ils étaient accusés d’hérésie et d’apostasie et soumis ‎au jugement par la suite, dans leur tombe!‎

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Voici comment, dans son « Histoire de la Civilisation », Will Durant explique les formalités d’un procès ‎intenté dans les tribunaux d’inquisition:‎

‎« L’inquisition avait des formalités, des lois ; et une procédure propre à elle. Avant l’institution d’une ‎juridiction inquisitoriale de par les villes, “l’ordre de la loi” se faisait entendre du haut de la chaire des ‎églises. On réclamait aux croyants de dénoncer au tribunal tout athée, apostat ou hérétique qu’ils ‎connaissaient.‎

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La délation était une action encouragée, voire payée. Les délateurs étaient à l’abri, et assurés de rester ‎inconnus quiconque connaissait un apostat et évitait de le dénoncer ou l’abritait chez lui, était ‎excommunié et maudit. Des fois, même les morts pouvaient être accusés d’hérésie! C’est alors que ‎l’on confisquait leur patrimoine, pour en faire une part de 30 à 50 % au délateur, tandis que les héritiers ‎légitimes se trouvaient privés de ce patrimoine! La torture était infligée sous différentes formes. Des ‎fois on suspendait l’inculpé, ses mains liées derrière le dos. Des fois on l’attachait de manière qu’il ne ‎puisse plus bouger, pour lui instiller de l’eau dans la gorge jusqu’à l’étouffer. Parfois même, la corde ‎avec laquelle on lui attachait les bras et les jambes était si fortement serrée qu’elle lui pénétrait ‎jusqu’aux os. »(1)‎

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Ainsi, l’église devint si puissante en Europe que plus d’une dizaine de rois et de grands hommes d’État ‎français et allemand furent excommuniés par le Pape.‎

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Certains autres furent obligés de faire pénitence de leurs fautes. Par exemple, l’empereur français ‎Henri IV n’ayant pas obéi à l’ordre du Pape Grégoire VIL, fut excommunié en 1075. Et bien qu’il ‎s’empresse de se rendre en tenue de pénitent, auprès du Pape, celui-ci le fit attendre trois jours pour ‎le recevoir et l’expier.» (2)‎

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En 1140, Louis VII fut chassé comme hérétique par le Pape Innocent II. En 1205, le même sort fut infligé ‎à Jean, roi d’Angleterre, qui avait attaqué les cardinaux et le Pape Innocent II. Il fut obligé de décréter.‎

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‎« Nous avons su par Révélation que nous devons vouer l’Angleterre et Irlande au Père, à ses apôtres ‎et à notre bienfaiteur le Pape Innocent et ses successeurs catholiques. Désormais nous considérons les ‎pays mentionnés, comme nous étant confiés par le Pape qui nous a désignés comme régents. Nous ‎avons décidé de faire don, à l’Église romaine, chaque année en deux termes indiqués, de l’équivalent ‎de 1000 livres d’argent. Celui de nos successeurs, qui s’opposerait aux dispositions adoptées dans ce ‎décret, serait privé du droit de royauté. » (3)‎

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Marcel Kash écrit:‎

‎« Cinq millions d’hommes furent à cette période, envoyés au gibet ou gardés enfermés dans des ‎cachots noirs et humides jusqu’à la fin de leur vie pour dérogation à l’ordre du Pape. Depuis 1481 ‎jusqu’à 1499, dans un délai de 18 ans, sur l’ordre du tribunal d’inquisition, 1020 hommes furent brûlés ‎vifs, 6860 hommes furent fendus en long et 97 023 personnes furent torturées cruellement. » (4)‎

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Seul le nombre de savants et de penseurs brûlés vifs au Moyen-Age par les tribunaux d’inquisition ‎arrive à 350. (5)‎

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Le célèbre écrivain et poète français, Victor Hugo, critique sévèrement ces tribunaux:‎

‎« L’Église fit crever la peau à Pernilli, parce qu’il avait dit que les étoiles ne tombent pas de leur place! ‎Elle condamna 27 fois à la prison et à la torture un Kampland pour avoir dit que d’innombrables autres ‎mondes existent, et avoir fait allusion, en termes énigmatiques, aux mystères de la création! L’Église ‎est celle même qui supplicia Harway parce qu’il avait démontré que dans les veines de l’homme coule ‎une matière fluide: “le sang”! Elle jeta en prison un Galilée pour avoir parlé, à la différence de la Bible, ‎du mouvement terrestre.‎

Elle mit sous les verrous un Christophe Colombe, pour avoir découvert une terre dont l’existence ‎n’était pas prévue dans la Bible par Saint-Paul, cette découverte passant pour hostilité à la foi ‎catholique. L’Église n’hésita même pas à excommunier un Pascal au nom de la foi, un Montaigne au ‎nom de la morale et un Muller au nom de la foi et de la morale en même temps. »(6)‎

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Le fanatisme, la haine nourrie par le Pape et les ministres du Culte, alla jusqu’à déclencher, contre les ‎musulmans, d’atroces guerres, nommées “Croisade”: des monstrueux carnages repris huit fois, entre ‎‎1095 et 1270.‎

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Avant le déclenchement des guerres, un congrès de cardinaux et de ministres fut constitué par le Pape ‎Urbain II, où il ordonna à tous les prêtres d’encourager les gens à entrer en guerre contre les ‎musulmans.‎

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Sur ce, la première armée, où l’on comptait plus d’un million d’hommes, se mit en marche pour la ‎conquête de Beyt-ul-Moqhaddass (Jérusalem). Se précipitant comme un torrent vers l’Asie, cette ‎masse humaine pillait les gens partout où elle arrivait. Elle incendiait tout, jetait en mer qui que ce fut, ‎et coupait la tête à tous, militaires ou civils, hommes, femmes, enfant, etc.‎

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Après trois années de guerre, Beyt-ul-Moqhaddass fut conquise au mois de juillet 1099, alors qu’il ne ‎restait plus de cette grande armée qu’une vingtaine de milliers d’hommes. Le christianisme paya cher ‎cette guerre ou il eut plus d’un million de morts laissés sur place lors des combats, ou frappés de ‎choléra, de peste, etc.‎

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Pour que nos lecteurs se fassent une idée de la barbarie dont fit montrer cette armée religieuse, nous ‎citons ce qu’a dit à ce propos le chrétien historien français, Gustave Lebon:‎

‎« La cruauté des croisés dans leurs expéditions les a classés entre les peuples les plus sauvages. À leurs ‎yeux, militaires ou paysans, femmes, enfants et vieillards étaient les mêmes… »(7)‎

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Le moine Robert décrit ainsi les évènements auxquels il assistait en personne:‎

‎« Nos troupes ne cessaient de se déplacer d’un lieu à l’autre, elles se tenaient aux aguets sur les ‎places, sur les toits et dans les rues. Comme une lionne furieuse de voir son petit enlevé, elles se ‎plaisaient à massacrer jeunes, vieillards et enfants. Pour accélérer leurs tâches, elles pendaient à une ‎même corde plusieurs personnes! C’étaient des pillards qui ne s’empêchaient pas de fendre les ‎ventres des gens qui, de peur, avaient avalé leurs bijoux! Un chef d’armée Boimone fit massacrer ‎hommes, femmes, invalides et infirmes qui s’étaient rassemblés autour de son palais pour se plaindre. ‎Les jeunes, il les envoya à Antakich pour qu’on les vende. »(8)‎

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Dans un compte rendu à l’adresse du Pape, le commandant en chef de cette armée sanguinaire, soi-‎disant sainte, Godefroy de Bouillon, a écrit ce qui suit:‎
‎« Pour vous donner une idée de la manière dont nous traitâmes nos ennemis (les musulmans) à Beyt-‎ul-Moqhaddass, il faut dire que nos troupes galopaient dans le temple de Salomon, le sang montant ‎jusqu’aux genoux de leurs montures. » (9)‎

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Revenons aux crimes des chrétiens contre les grands penseurs du Moyen-Âge. Harassés de la pression ‎et des tortures qu’exerçaient sur eux les tribunaux d’inquisition, les savants européens entamèrent ‎une lutte suivie pour se délivrer de cette oppression. Malgré la censure exercée par les autorités de ‎l’Église sur l’opinion publique, cette lutte devint de plus en plus intense. Les sciences naturelles ne ‎cessèrent de se développer et les pires contraints de reculer, laissèrent la voie libre aux défenseurs de ‎la science.‎

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Toutes ces brutalités extravagantes, tous ces infâmes crimes de dignités ecclésiastiques amenèrent, ‎chez bon nombre d’avants, un certain dégoût pour la religion, qu’ils ont considérée comme ennemie ‎de la science et source de superstitions. La barbarie des tribunaux d’inquisition amena le discrédit des ‎religions célestes.‎

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Par ailleurs, l’intransigeance de l’Église envers les “déshérités” provoqua, en Russie, une vive réaction ‎aidant largement le mouvement communiste à s’y installer. Les dirigeants de ce mouvement ‎entamèrent une lutte acharnée contre la religion, qui à leurs yeux, ne pouvait que servir de prétexte ‎aux capitalistes pour exploiter la classe ouvrière.‎

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À ce propos Fredov écrit comme suit:‎

‎« En Russie Tsariste, l‘Église possédait des biens incalculables. Ses domaines privés s’étendaient sur des ‎millions d’hectares, ses dépôts auprès des banques arrivaient à des centaines de millions de roubles ‎d’or. Elle tirait profit de vastes pâturages. Le commerce, l’industrie et la pêche lui procuraient des gains ‎considérables. En tant que capitaliste, propriétaire foncier, et banquier par excellence en Russie ‎tsariste, l’Église ne cessait d’exploiter impitoyablement les paysans. Et comme elle contrecarrait les ‎projets et tentatives pouvant améliorer leurs conditions de travail et de vie, une haine raisonnable ‎s’enracina dans le cœur des ouvriers et des paysans envers les serviteurs de l’Église, ou comme ils les ‎nommaient eux-mêmes:” les défenseurs de l’esclavage en robe de prêtres. » (10)‎

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Or, ce même christianisme, fier de si brillants antécédents, symbole de réaction, dispose aujourd’hui ‎de tous les moyens pour se consolider.‎

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Ne perdons pas de vue que l’Église catholique à elle seule, possède actuellement quatre mille missions ‎religieuses chargées de propager la foi chrétienne partout dans le monde. Les missionnaires, disposant ‎d’un large budget, se déplacent d’un pays à l’autre sans omettre les lieux les plus inconnus du Congo, ‎les villages Tibétains, et les contrées habitées par les Africains.‎

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Seule l’Église d’Angleterre bénéficie chaque année d’un budget équivalant à 9 milliards de rials ‎iraniens!‎

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Nous comparerons non sans regret ce chiffre avec la somme des dépenses destinées à la propagation ‎de l’Islam.‎

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Jusqu’à présent l’Évangile a été traduit dans plus d’un millier de langues. Et aux États-Unis, trois ‎maisons d’édition entre autres en ont publié, en 1937, quelque 24 millions d’exemplaires. Le Vatican ‎fait paraître un quotidien à tirage de trois cent mille exemplaires nommé « Osser fatori Romano » sans ‎compter les quelque cinquante autres périodiques qui sont mis en vente au bout de chaque semaine ‎ou mois. Plus de 32 mille écoles primaires et secondaires, universités et hôpitaux ont été fondés par ‎l’Église jusqu’à présent. Quatre puissants émetteurs radiophoniques propagent la foi chrétienne de ‎par le monde dont celui du site du Vatican et celui de la capitale de l’Éthiopie Addis-Abeba.‎

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Un autre aspect de la propagande de l’Église est de construire tant que possible, des édifices consacrés ‎au culte de la foi chrétienne: basilique, cathédrales, temples, etc.‎

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Pour sa part, l’Église protestante a recouru elle aussi aux activités spectaculaires. À ce sujet le journal ‎Reader Digest écrit:‎

‎« La perception de la dime Tithin, impôt prélevé jadis sur certaines denrées par l’Église, a été remise en ‎vigueur, ce qui a insufflé une nouvelle âme au corps du protestantisme américain, et l’a ressuscité tant ‎sur le plan matériel que moral.‎

Depuis 1950, ces sortes d’activités renouvelées, au moins dans une dizaine de paroisses, ont produit de ‎très bons résultats. Les organisations religieuses ont doublé leurs œuvres communes ; elles ont fait ‎construire des centaines d’édifices renforçant l’Église et ont revigoré les missions tant à l’intérieur qu’à ‎l’extérieur du pays. Et les fidèles ont très vite reconnu combien serait heureuse et fructueuse l’idée de ‎ressusciter cette tradition de longue date. »‎

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Le Christianisme ne craint ni le Judaïsme, ni l’Hindouisme, ni le Bouddhisme et il les considère comme ‎appartenant à des ethnies fermées. La seule religion qu’il craint est l’Islam qui est doté d’une idéologie ‎vivante.‎

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Dans un discours inaugurant le Conseil des Cardinaux(11) au Vatican, le pape a affirmé:‎

‎« Le danger que l‘Islam fait planer en Afrique, sur la catholicité et le monde occidental en général, est ‎plus redoutable que le danger communiste qui les menace dans ce même continent. » (12)‎

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Quoique la propagande faite par les musulmans de par le monde pour répandre notre doctrine se ‎réduise à zéro, il n’en reste pas moins vrai que la foi mahométane, riche de contenu, ne cesse de se ‎développer, surtout dans le continent africain. »‎

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L’Islam est le meilleur refuge pour les noirs tyrannisés ; et il y a là un danger que l‘Église ne pourrait ‎prendre à la légère.‎

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Selon le rapport publié par deux instituts belges de recherches, au début du XXe siècle, il n’y avait que ‎quatre mille musulmans dans une région congolaise ; aujourd’hui, le nombre des musulmans vivant ‎dans les seules villes de Maniema, Kivo et Stanleyville arrive à 236 000.‎

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Citant Marcel Carder, spécialiste européen en matière de l’islam, la revue parisienne Preuve écrit:‎

‎« Étant auparavant la religion des princes, l’islam est devenu actuellement celui des masses populaires, ‎qui se meuvent à l’instar d’un torrent écumeux, pour parvenir à une vie meilleure et plus calme. Le fait ‎que l’Islam franchit aujourd’hui le continent africain, du nord au sud, et y avance d’une marche résolue ‎et sans trêve est confirmé par d’incontestables statistiques. »‎

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Une autre revue française Rive de Paris qui, après le dénombrement des musulmans, des chrétiens et ‎des idolâtres en Afrique, a fait preuve de la supériorité numérique des musulmans dans le continent ‎noir écrit:‎

‎« D’une façon générale, une moitié de peaux noires africaines ont adhéré à l’islam ; celui-ci se propage, ‎ici, avec une rapidité étonnante ; et chaque année, en moyenne, quelque 500 mille Africains s’y ‎convertissent. Cette prospérité de l’Islam en Afrique ne relève point de l’influence qu’il a exercée jadis ‎sur les esprits ; elle est née des conditions de l’époque contemporaine, qui s’imposent depuis les cent ‎dernières années. En 1950, quatre diplômés d’El-Azhar, université égyptienne, entreprirent la ‎fondation, dans la ville de Mabaku, d’une école de hautes études islamiques. Cette école fut ‎chaleureusement accueillie par le peuple, mais le gouvernement français ne tarda pas à en fermer les ‎portes. »‎

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Un professeur à l’université de Naples, le Docteur Vacciea Vaglieri écrit:‎

‎« Comment justifie-t-on ceci que malgré la grande liberté dont jouissent les non-musulmans dans les ‎pays islamiques et le fait que ces pays ne profitent d’aucune organisation proprement dite de ‎propagande, cette religion ne cesse de se développer dans les continents afro-asiatiques? Ce n’est ‎certainement plus le glaive des conquérants musulmans qui fraie la voie à l’Islam, bien au contraire, ‎même dans les régions où un gouvernement non islamique a remplacé un régime musulman, les ‎puissants appareils de propagande à la disposition du pouvoir n’arrivent pas à éloigner le peuple de ‎l’Islam. Quelle est donc la force miraculeuse de cette religion? De quelle étrange pâte est-elle faite, ‎cette religion si puissante à satisfaire les esprits? Comment arrive-t-elle à pénétrer les profondeurs de ‎l’âme humaine, pour que celle-ci exauce si bien son appel à la Vérité et la justice? »‎

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Les chrétiens recourent à n’importe quel moyen pour détruire les musulmans, le grand maître ‎Mohammad Chotbe affirme cet avis:‎

‎« Le directeur chrétien de l’une des compagnies anglaises de navigation maritime dans son siège du ‎sud de l’Afrique eut du mal à supporter ses travailleurs musulmans africains. Pour les ennuyer, il eut la ‎belle idée de payer une fraction du salaire de ses employés en bouteilles de boisson alcoolique! Les ‎ouvriers musulmans, qui, suivant l’ordre de l’islam, ne pouvaient ni les boire ni les vendre, cassaient les ‎bouteilles et perdaient ainsi une grande part de ce qu’ils gagnaient. Jusqu’à ce qu’un juriste musulman, ‎mis au courant de leur affaire, les conseilla de refuser ce genre de paiement, si rare dans le monde ‎entier, et de porter plainte à la justice si la compagnie ne répondait pas à leur demande. Mais savez-‎vous où aboutit l’affaire? Les ouvriers musulmans furent tous mis à la porte! »‎

‎ AUTEUR: AL-SHIA.ORG

Notes :‎
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‎1-Will Durant, Histoire de la civilisation, tome 18, p.351.‎

‎2-Albert Mallet, Histoire, tome III, p.247‎

‎3-Histoire de l’Évolution sociale, tome II.‎

‎4-Idem

‎5-Encyclopédie du XXe siècle, tome VI, p.598.‎

‎6-Histoire de la Liberté de la Pensée, p.147.‎

‎7-Citation retraduite du persan.‎

‎8-Civilisation islamique et arabe, p.407.‎

‎9-Albert Mallet, Histoire, Tome III, p.226.‎

‎10-Du livre: Religion en URSS, p.7.‎

‎11-La congrégation à caractère international ou se rassemblent une fois tous les cent ans, les hauts ‎dignitaires du clergé catholique venant des cinq parties du monde. Les grandes affaires relevant de la ‎foi y sont soumises à l’examen. Dans le dernier conseil de ce genre tenu au Vatican, on a compté ‎quelque sept mille prélats des différentes églises du monde. La tenue de ce conseil, réparti en trois ‎sessions de deux mois, dure une année. Et selon les sources officielles, le budget destiné à ce conseil ‎s’élève à 650 millions de lires italiennes environ.‎

‎12-Du quotidien: Swedentschezeitunq.‎