Les injustices subies Par les Gens de la Demeure Que la Paix soit avec eux

De l’Imam Ali (s) : « De suite après que Dieu ait repris l’Âme de Son Messager, un groupe de personnes se détourna du Messager (pslf) pour déambuler sur des chemins de traverse et funestes s’en remettant à leurs pro­pres visées ; ces personnes rejoignirent ceux qui n’étaient pas de la Famille de Sa Sainteté le Messager, ce faisant, ils se séparèrent des Ahlul Beyt (pse) malgré qu’elles furent prévenues de rester à leurs côtés et finirent par faire changer de lieu la Pierre angulaire [de La Religion et de La Guidance]. Aus­si, ces personnes furent la source de toutes les faussetés et falsifications, el­les ouvrirent toutes grandes les portes à ceux qui aiment déambuler sur les chemins de l’erreur et de l’égarement ». Nahj Al-Balagha, Sermon 150.

Ya’qubi a rapporté ceci concernant le décès de Fatima (s) : « Lorsque Fati­ma (s) tomba malade et qu’elle dut garder le lit, les épouses du Messager de Dieu (pslf) et des femmes des Qouraiches lui rendirent visite. Elles de­mandèrent à Fatima (s) : « Comment te sens-tu ? » – Fatima (s) leur répondit ceci : « Je prends Dieu à Témoin ! Je suis lasse de votre monde et très contente de vous quitter afin de rencontrer Dieu et Son Messager car j’ai beaucoup de plaintes à déposer contre vous comme le fait que ni mon Droit ne fut respecté ni les promesses tenues, le Testament en ma faveur n’a ja­mais été honoré ni ma Sainteté protégée ». Tarikh Al- Yaqoubi, 2/115.

 

De l’Imam Al-Hossein (s) : « Fatima (s) décédée, elle fut mise en terre par Amir Al-Mu’minin Ali (s) qui ne dévoila pas le lieu de son enterrement.

 

Après la cérémonie, Sa Sainteté l’Imam(s) se leva et, se tournant vers la Tombe du Messager de Dieu (pslf), déclara : « A` toi mes Salutations et celles de ta Fille qui vient tout juste de se mettre en chemin pour venir à tes côtés, elle va passer sa première nuit dans une terre proche de ton lieu d’enterrement. Ô Messager de Dieu ! Dieu a décrété qu’elle te rejoin­drait très vite ; son départ à causer en moi un sentiment d’impatience et un af­faiblissement de mon endurance morale; elle fut ta Fille préférée et la Sou­veraine des Femmes du Monde. Néanmoins, en suivant ta Sunna depuis ton départ, c’est pour moi une grande consolation. J’ai moi-même déposé ton corps dans sa tombe au lieu de ta dernière demeure ; alors que tu exprimais ton Dernier souffle, tu plaças ta main sur ma poitrine. Oui ! La sublime consolation pour moi est Bien celle de suivre ta Voie et de me remémorer ce qui est écrit dans le Livre de Dieu : « Nous sommes à Dieu et nous re­tournons à lui », (Coran 2/156). En vérité, ce qui me fut confié est reparti et j’ai perdu Zahra (s). ô Messager de Dieu ! Combien ce ciel bleu et cette nuit noire me paraissent insupportables. Il n’y aura pas de fin à ma tristesse ni à ma peine tant que je ne t’aurais pas rejoint et demeurer avec toi ; tant de peine dans un cœur, affaiblit l’endurance.

 

Beaucoup trop rapidement nous avons été séparés L’ un l’ autre; je m’ en plains à Dieu ! Ta Fille (s) t’informera au sujet de la conduite de ta Ummah qui complota avec ceux qui la (s) persécutèrent. Interroge- la sur tout ce qui est advenu car, ayant été en­vahie d’un très grand chagrin qu’elle ne put exprimer ouvertement, elle se confiera totalement à toi et Dieu jugera les coupables Dieu est Le Plus Juste des Juges ! Comment faire pour te dire « A Dieu» ; un «A Dieu» d’un Homme qui ne veut pas vous quitter ni à cause de tristesse ni à cause de fati­gue ni à cause-

 

D’épuisement car, -simon désirerait vraiment celui de vous quitter, je ne cesserai pas d’être dans l’angoisse et la fatigue; mais si je décidais de rester, je ne Le pourrais pas car je trahirais les Pro messes faites par Dieu à ceux qui sont patients ». Al-Katt, 1/458/3 ; Amah AI-Mutid. 281/7 ; Amah Al-Toussi, 109/166.

 

D’Abd AI-Rahman Ibn Abi Nu’am : «Un Iraquien posa la question suivante a Ibn Omar : « Quelle est la regle juridique concernant un vêtement tâche du sang d’un moustique ‘l » – Ibn Omar répondit ceci : «Voyez cet homme qui s’inquiété au sujet du sang d’un moustique alors que la Progéniture du Mes­sager de Dieu (pslf) est assassinée [par ‘eux]. L’ai entendu Le Messager de Dieu (pslf) déclarér ceci: «Al-Hassan (s) et Al-Hossein (s) sont mes deux fleurs parfumées dans ce Monde ». Sunan AI-Tarmidhi. 5/657/3770; Sunan Ibn Hanbal, 2/405/5679 ; Al-Adab AI-Moufrad. 28/85.

 

De Menhal Ibn Amr : « Je me suis rendu aux côtés de Ali Ibn Al-Hossein (s) et je lui ai dit : «Je te présente mes salutations ! Que Dieu te fasse miséricorde ! Comment vas-tu ?» – L’Imam (s) me répondit ceci: «Vous vous présentez en tant que nos Partisans mais vous continuez d’être des in­formes sur ce que nous devons subir jour et nuit. Nous sommes dans la même situation que les enfants de Jacob qui étaient extermines par Pharaon, nos enfants sont assassines, nos femmes faites captives et les meilleures per­sonnes de la Ummah sont insultées du haut des chaires. Et les coupables sont très Bien payes pour ce qu’ils font; ceux qui nous sont dévoués sont persécutes et ne peuvent obtenir aucun de leurs droits ; les Quraychites, prétextant que Le Saint Prophète Mohammed (pslf) faisait Partie de leur clan, se consi­derent supérieurs à toutes les autres tribus arabes, ils se réclament de nos Droits et ne nous en accordent aucun pas même le plus petit; c’est ainsi que s’écoulent nos jours et nos nuits ».

 

Jaml’ Al-Akhbar, 238/607; Tafseer Al-Qoummi, 21134; Mouthir Al-Ahzane, 105.

 

De L’Imam Al-Baqer (s) : « Celui qui ne croit pas au fait que nous avons été persécutes et que nos droits nous ont été refuses, se rend complice des persécutions que nous avons souffertes ». Cawab AI· A ‘mali. 248/6

 

D’Ibn Abi AI-Hadid : «Il a été rapporté de Abu Ja’far Mohammed Ibn ‘Ali Al-Baqer (s), les Paroles adressées à l’un de ses Partisans: « ô untel ! Combien de persécutions et vives souffrances n’avons-nous pas endure de la part des Quraychites ? Combien de supplices nos Partisans n’ont-ils pas endure de la part des gens ?

 

Le Messager de Dieu (pslf) avait pourtant déclaré avant son décès que nous avions L’avantage sur les autres et Bien plus qu’ils ne pouvaient en avoir sur eux-mêmes ; mais, les Quraychites nous prirent comme cibles de leurs complots, allant jusqu’à détourner Le cours des affaires [Imamat et Khalifat], s’emparant de notre Droit et de notre Charge qu’ils mirent en avant comme arguments contre les Ancars.

 

Enfin, les Qouraiches se passèrent L’un L’autre Le Khalifat et la Gouvernance jusqu’à ce que notre Droit nous révèle ; mais, ils dénoncèrent leur Serment d’Allégeance pour hisser la Bannière de la Guerre contre nous, partant, ils ne cessèrent d’harceler durement Amir Al-Mu’minin Ali (s) jusqu’à son assas­sinat.

 

Après Amir Al-Mu’minin (s) ils prêtèrent Serment d’allégeance à son fils, Al-Hassan (s), qui, à son tour, connaitra les affres de leur traitrise, il se re­trouvera seul face à ses ennemis; les Iraquiens se rebellèrent contre AI Hassan, lui portant un terrible coup de dague au côté, mettant à sac son campement, arrachant les bracelets et colliers de ses femmes, pour finale­ment Le contraindre à faire la Paix avec Muawiya pour sauver sa propre vie et celle de sa Famille dont Le nombre de ses membres n’était pas très élevé,

 

Après cet événement, 12.000 Iraquiens prêtèrent Serment d’Allégeance à l’Imam Al-Hossein (s), Serment qu’ils renièrent également et unilatéralement, reniement suivi de leur rébellion contre l’Imam qu’ils finirent par assassiner alors qu’ils étaient toujours liés à lui par leur Serment d’Allégeance,

Alors, nous, les Ahlul Beyt, nous ne connaitrons que persécutions, privations, humiliations et assassinats. Notre vie se déroulera dans la crainte et la terreur ; nos existences et celles de nos Partisans seront toujours menacées alors que les menteurs et les usurpateurs de nos Droits jouissaient de positions bien meilleures à l’intérieur des palais des dirigeants, les mauvais juges et les mauvais fonctionnaires avaient envahi toutes les villes.

 

Ils propagèrent continuellement de fausses accusations contre nous ainsi que des assertions sciemment contraires à la Vérité; leur intention était de nous faire détester par les gens.

 

Après l’assassinat de l’Imam Al-Hassan (s), la pire des choses survenues à l’époque de Muawiya fut L’extermination de nos Partisans ou Bien l’amputation de leurs mains et de leurs pieds. Si une personne était reconnue comme faisant preuve d’affection et de dévouement envers nous, ses Biens lui étaient confisques et sa demeure détruite,

 

Durant L’époque d’Ubayd Allah Ibn Ziyad, l’assassin de L’Imam Al-Hossein (s), les persécutions et les meurtres augmentèrent considérablement.

 

Puis, vint Hajjaj, Le tueur de tous ceux qui faisaient preuve de dévouement envers les Ahlul Beyt (pse) à la moindre suspicion. Il atteignit un tel niveau de cruauté qu’il valait mieux être reconnu en tant qu’hérétique ou mécréant que Partisan de Ali (s) ». Charh AI-Balagha de Ibn Abi Al-Hadid, 11/43.

 

D’Hamza Ibn Humran : «Rendant visite à l’Imam Ja’far Ibn Mohammed As-Sadeq (s), celui-ci me demanda : «D’où viens-tu ? ».”rai répondu : «De Kufa ! » après avoir entendu ma réponse, l’Imam (s) fondit en larmes, il pleurait tellement que sa barbe en fut inondée. J’ai demandé à l’Imam (s) : ô fils du Messager de Dieu(pslf) ! Quelle est la raison de tant de pleurs ? » L’Imam (s) : «je me suis souvenu de mon oncle Zayd et de ce qu’ils lui firent subir: là est la raison de mes pleurs ». J’ai demandé : « Que t’es-tu rappelé à son sujet ? ».

 

L’Imam (s): «Je me suis souvenu la façon dont il fut tue par une flèche qui lui traversa Le front et de son fils Yahya qui se précipita pour embrasser son corps et dire: ô mon Père Bien-aimé ! J’ ai de bonnes nouvelles à te communiquer, Bientôt tu rejoindras Le Messager de Dieu (pslf), Ali (s), Fatima (s), Al-Hassan et Al-Hossein (s).

 

Zayd dit : «Qui! Mon fils ! » Puis, Yahya fit venir un homme pour extraire la flèche fichée dans le front de Zayd qui décéda ensuite. Ils portèrent son corps jusqu’au lit d’une rivière ou ils l’enterrèrent, laissant ensuite le flot de la rivière reprendre son cours.

 

Le Lendemain, l’esclave originaire du Sind de l’un des hommes présents se rendit chez Yousouf Ibn Omar afin de lui faire Connaître Le lieu de la tombe de Zayd; Yousouf fit déterrer Le corps pour Le pendre près d’un Dépôt d’ordures.

 

Le corps de Zayd demeura Iii durant quatre années, puis des ordres furent donnes pour qu’il soit incinère, ses cendres furent dispersées par Les vents. Que Le Courroux de Dieu s’abatte sur celui qui L’à tue, sur tous ceux qui L’ont abandonné seul et sans aide.

 

Je dépose ma plainte auprès de Dieu, Exalté soit-Il., contre tous ceux qui oppriment Les Ahlul Beyt (pse) depuis Le décès de Sa Sainteté Le Messager (pslf) Dieu est L’ Ami excellent; IL nous apportera son Secours ». Amali Al-Sadouq, 32113; Amah Al-Toussi, 434/963.

 

De Mohammed Ibn Al-Hassan citant Mohammed Ibn Ibrahim: «L’un des fils de Al-Hassan fut apporté à Abu Ja’far (Mansour Dawaniqi) [calife ab­basside]. Portant son regard sur Mohammed Ibn Ibrahim Ibn Al-Hassan, il déclara : «Es-tu Dibaj, le jaune ? », Il répondit : «Qui! ». Mansour: «Je prends Dieu Témoin pour dire que je vais te mettre à mort d’une manière jamais employée auparavant pour aucun autre membre de ta famille ;>. Puis, Mansour ordonna que soit creuse un trou dans une colonne pour em­murer vivant Mohammed Ibn Ibrahim Ibn Al-Hassan ». Tankh AI-Tabari, 7/546; Maqatil AI- Talabiyyin, 176.

 

De Mohammed Ibn Ismael : « J’ai entendu mon grand-père Moussa Ibn Abd Allah déclarer ceci : « Nous fumes emprisonnes dans un donjon tellement sombre que nous connaissions Le temps de l’accomplissement des Prières ri­tuelles quotidiennes seulement par des passages de certaines Sourates récitées par Ali Ibn Al-Hassan Ibn Al-Hassan Ibn Al-Hassan ». Maqaul AI­Talabiyyin, 176.

 

D’Abu AI-Salt Abd Al-Salam Ibn Salih Harawi : «J’ai entendu l’ImamAI­Ridha (s) déclarer ceci : «Je prends Dieu Témoin pour dire que nous serons tous assassines et martyrises ». J’ ai demandé : ô fils du Messager de Dieu! Quels sont ceux qui t’assassineront ? ». Sa Sainteté L’Imam (s) répondit : «La pire des personnes de mon temps; elle m’ empoisonnera puis me fera enterrer dans une place minuscule sur une terre éloignée ». Af-Faqih. 2/585/3192 : Jama’ a Al-Akhbar, 931150 ; Raouzat AI- Wa’rdhine, 257.

 

De l’Imam Al-Hassan AI-Askari (s): «Les Beni Omayyah et les Beni Abbas commencèrent a nous assassiner pour deux raisons: Le première parce que sachant parfaitement que le Khalifat était notre Droit et non à eux, ils craignaient que nous leur réclamions ; la seconde raison est qu’ ayant parfaitement compris à partir des Hadiths authentiques et Mutawatir que Le pouvoir des oppresseurs et tyrans finirait par être abattu par notre Qa “im, ils craignaient pour leur pouvoir car ils se reconnaissaient dans l’image de la tyrannie, ce qui les poussait à vouloir assassiner les Ahlul Beyt (pse), a exterminer leur Descendance dans la sinistre intention d’empêcher la Naissance du Qa’im ou de l’ assassiner également ; mais, Dieu ne laissera pas éteindre Sa Lumière « alors que Dieu ne veut que parachever Sa Lumière en dépit des incrédules ». (Coran 9/32) ». ‘Ithbat Al-Houdat, 3/570/685.

 

Reportez-vous aux ouvrages suivants :

 

– AI-Bihar, volume 27/208

 

– AI-Manaqib de Ibn Chahr Achoub, volume 2/201.