LES MERITES DE LA TERRE SACREE (TURBAH) DE LA TOMBE DE L’IMAM HOUSSAIN (AS):

Chapitre 1

Les Mérites de la terre (Turbah) de la tombe de l’Imam Houssain (as)

SHAFAQNA (Association ou Agence Internationale des Nouvelles Shia)

La terre qui entoure la tombe de l’Imam Houssain (as) est sacrée. Allah swt l’a doté de Bienfaits, surpassant dans sa compassion à toute autre matière. Allah swt l’a décrété comme remède à toutes les maladies, source de Barakat et de la Miséricorde Divine.

Elle est considérée comme la plus sacrée des choses qui pourraient être utilisées dans la prosternation lors de l’Adoration d’Allah swt. En raison du plus grand respect et de la Foi qu’ont les Shias dans la Turbah de Karbala, nous en faisons usage, par de différentes manières, pour surmonter de nombreux problèmes.

Jeter cette terre, marcher sur elle ou la rendre Najis c’est témoigner du non-respect envers celle-ci. Si, par mégarde, un morceau ou un grain du chapelet (Tasbih) ou du Mohar de la Turbah est tombé dans les toilettes, on doit le ramasser et le purifier immédiatement. Il est Haraam d’utiliser ces toilettes jusqu’à ce que cette Turbah ne soit pas retirée. S’il est impossible de l’enlever, les toilettes doivent être scellées pour empêcher leur utilisation, comme nous l’expliquerons dans le Chapitre concernant le manque de respect envers le Qour’an.

Les Mérites de la Turbah de l’Imam Houssain (as)

Nous possédons de nombreuses Traditions qui mettent l’accent sur la grandeur et les bienfaits de la terre de Karbala. Nous raconterons deux évènements relatifs aux effets bénéfiques de la Turbah et deux anecdotes concernant les conséquences du manque de respect envers celle-ci.

Sheikh Ibn Koulaway, le professeur du respecté savant Sheikh Moufid, rapporte un récit de Mouhammad Ibn Mouslim, dans son livre, Kamilouz Zyarat :

‘’Je vins à Madinah, dit-il, et tombai gravement malade. Imam Mouhammad Baqir (as) m’envoya son serviteur, avec un récipient contenant une boisson, couvert d’un mouchoir. Le serviteur me demanda de la boire immédiatement parce que l’Imam lui avait ordonné de ne pas retourner tant que je ne l’aie pas bue. Le Sherbet (sirop) était glacé et sentait le musc.

‘’Après avoir bu ce remède, vous vous présentez en personne chez lui, c’est l’ordre de l’Imam (as),’’ me dit le serviteur. Je fus étonné car je pouvais à peine me lever et n’avais pas la force de me tenir sur mes pieds, comment pourrais-je aller chez l’Imam (as) ? Mais dès que je pris la boisson, je me sentis comme si je venais de me libérer des chaînes qui m’attachaient. Je marchai de moi-même jusqu’à la résidence de l’Imam (as) et demandai la permission d’entrer. Imam (as) me répondit :

‘’ Vous avez retrouvé la santé, entrez donc !’’

J’entrai en pleurant, je saluai Imam (as) et embrassai ses mains. ‘’Pourquoi pleures-tu, Mouhammad ? demanda Imam (as).

– Que je sois sacrifié sur vous, lui dis-je. Je pleure à cause du manque de mes forces, de la séparation de ma ville natale, de l’éloignement de ma destination, de la séparation de votre personnalité vénérée et de la privation de votre compagnie.
– En parlant du manque de force, nos Shias, comme vous, traversent des difficultés et des problèmes, me déclara l’Imam (as). Mais en ce qui concerne la distance qui vous sépare de votre ville natale, dit-il, le fait est que le Croyant ressemble à un étranger se trouvant au milieu des gens corrompus de ce monde, jusqu’au moment où il rencontre sa mort. Aussi, par rapport à vos dires que votre maison est très éloignée de Madinah, vous devez suivre Abou Abdillah, Imam Houssain (as). Comment a-t-il quitté Madinah et a-t-il fait du bord de l’Euphrate sa demeure ? Quant à votre amour et le désir de nous voir, continua l’Imam (as), Allah swt est attentif à vos sentiments et Il vous récompensera certainement pour vos bonnes intentions.
Etes-vous allé faire le Zyarah de l’Imam Houssain (as), me demanda-t-il, ensuite.
– Oui, lui répondis-je, mais avec une grande crainte.
– Plus il y a de peur et de difficultés, plus il est riche de récompenses, dit-il. Celui qui entreprend ce voyage dans l’état de peur, il sera à l’abri des dangers le Jour de Qayamah. Il reviendra purifié des péchés, ajouta-t-il.

Puis l’Imam (as) me demanda comment j’ai trouvé la boisson.
– Je témoigne que vous les Ahl oul Bayt (as) êtes la Miséricorde et les Héritiers des Prophètes (as), lui répondis-je. Au moment où votre serviteur m’apporta le Sherbet (sirop), je n’arrivais pas à me tenir debout. J’avais perdu tout espoir de vivre. Après avoir bu le Sherbet, je sentis que je n’avais jamais avalé auparavant rien de plus savoureux, de plus parfumé et glacé.

Le serviteur me dit que notre maître m’avait appelé, alors je décidai d’essayer de vous rapprocher, même si la mort venait à me rattraper durant mes efforts.
Lorsque je me levai, je sentis que ma maladie avait disparu et je remerciai Allah pour avoir fait de votre personnalité respectée un lien de Miséricorde pour les Shias, ajoutai-je.

– Le Sherbet que vous avez bu a été préparé à partir de la terre de la Tombe de l’Imam Houssain (as), m’expliqua l’Imam (as). Elle est cette matière bénéfique dont je me sers comme médicament. Attention ! Ne considérez rien comme son égal. Nous le donnons à nos enfants et les Dames de notre maison et récoltons ses avantages incalculables.
– Que je vous sois sacrifié ! Nous aussi, nous allons la prendre et chercher la guérison par elle, lui déclarai-je.
– Quand les gens la ramassent de la proximité de la Tombe de l’Imam Houssain (as) et l’amènent dehors, explique l’Imam (as), ils ne lui accordent pas le respect qui lui est dû et ne la gardent pas en un lieu sûr. Ainsi, tous les Djinns et animaux et toutes les créatures qui ont besoin de la sentir et d’autres, par conséquent, en tirent profit. Cependant la terre qui contient un remède pareil ne doit pas être conservée de cette façon, de peur qu’elle perde son effet. Si l’on a la possibilité d’assurer sa protection, on pourrait la faire toucher par son corps ou la consommer, on sera guéri immédiatement. La Turbah est comme le Hajr al Aswad (la Pierre Noire) qui brillait comme le rubis blanc et toute personne malade qui la touchait se guérissait. Elle s’est noircie parce que les infidèles et les gens de l’époque de la Jahiliyya (l’ignorance) la touchaient souvent et son effet a diminué.
– Comment devrions-nous prendre la vénérable Turbah ? Et comment devrions-nous la conserver ? demandai-je.
– Vous prenez la Turbah comme font tous les autres et, sans l’avoir emballée correctement, vous la gardez dans un sac sale telle quelle. De cette manière, elle perdra sa Barakât, me répondit l’Imam (as).
– Vous avez raison, lui dis-je.
– Comment la prendriez-vous si je vous donnais un peu de Turbah, me questionna l’Imam (as).
– Je vais la garder entre les plis de mes vêtements et je les porterai, lui dis-je en réponse.
– Quand vous revenez, vous pouvez boire le Sherbet autant que vous voulez, mais ne prenez pas de la Turbah avec vous, parce que vous ne seriez pas en mesure d’en prendre soin, affirma l’Imam (as).

Avant que je prenne congé de lui, l’Imam (as) me donna le même Sherbet à deux reprises. Depuis, je n’ai jamais de nouveau souffert d’une maladie. (Mustanadush Shia/Layalial Akhbar)

Placer la Turbah avec le cadavre

Il y avait une femme adultère qui détruisait ses fœtus illégitimes en les mettant dans le four, par peur des membres de sa famille. A l’exception de sa mère, personne n’était au courant de ses méfaits. Quand elle mourut et les gens tentèrent de l’inhumer, la terre ne voulut pas l’accepter et l’a rejeté. La même chose se produisit lorsqu’ils essayèrent de l’enterrer à un autre endroit. Le problème fut présenté à l’Imam Ja’far as-Sadiq (as) qui demanda à sa mère quel péché elle avait commis. Quand la mère finit par avouer, l’Imam (as) déclara que la terre ne l’acceptera jamais parce qu’elle a puni les créatures d’Allah swt par la punition dont seul Allah swt a le droit de se servir (c’est-à-dire, brûlé vif). Puis Imam (as) leur recommanda de placer un peu de Turbah dans sa tombe. Lorsque cela fut fait, la terre ne se déchaîna plus quand elle fut portée en elle. (Mustanadush Shia).

L’onction de laTurbah sur le corps

On doit appliquer un peu de Turbah sur le visage du défunt au moment de son enterrement, c’est un acte Moustahab (recommandé). Il est également Moustahab de mélanger un peu de Turbah avec le camphre essuyé sur la dépouille. Cependant, elle doit être utilisée uniquement pour oindre le front et les paumes des mains. Les genoux et les orteils doivent être oints avec le camphre seulement. Parce que l’application de la Turbah sur les genoux et les orteils serait un acte du manque de respect envers elle.

La Turbah est un remède pour toutes les maladies

Shaykh Toussi écrit dans son Aamali[1] en citant ses professeurs : ’’Mouhammad Azdi raconte : “Je priais dans le Jama Masjid de Madinah et, à côté de moi, étaient assis deux hommes, dont l’un, par sa tenue, ressemblait à un voyageur. Celui-ci déclara : la Turbah de l’Imam Houssain (as) guérit toutes les maladies. J’étais malade pendant une longue période et aucun remède ne fut efficace. Je perdais tout espoir de rétablissement. La mort me regardait en face.
– Une vieille dame de Koufà vint me voir quand je me trouvais dans un état de souffrance extrême. Elle me dit que mon état allait en s’empirant de jour en jour.
– Oui, lui répondis-je, c’est vrai.
– Elle me demanda si j’étais consentant pour qu’elle me donne un remède. Je lui fit part de mon accord. Elle mit un peu d’eau dans un récipient et me dit de boire. Je la bus et fus à l’instant guéri, comme si je n’avais jamais été malade.
– Après quelques mois, la dame revint me voir à nouveau. Son nom était Salma. Je lui demandai de me dire de bonne foi (avec un bon serment) comment elle m’avait guéri.
– Avec un chapelet de perles de Tasbih que je tenais dans ma main à cet instant, me répondit-elle.
– Quelle était la spécialité de ce Tasbih, lui questionnai-je.
– Ce Tasbih est fabriqué à partir de la terre de la Tombe de l’Imam Houssain (as), me confirma-t-elle.
– Ô Rafidhiyyah (Terme péjoratif utilisé contre les Shias par leurs adversaires) ! M’avez-vous soigné avec la terre de la Tombe de Houssain ? lui demandai-je.

La dame se mit en colère, se leva et partit. Ma maladie a réapparu et mon état devint si grave que je fusse convaincu d’une mort précoce.
La foi de l’homme devrait être renforcée par cet incident édifiant. Au lieu de cela, il proféra des insultes et perdit les bienfaits qu’il avait acquis de la Turbah. Une fois de plus, il souffrit de cette maladie, confirmant l’Ayat suivant, en devenant un exemple :

“Et Nous faisons descendre du Qour’an, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants, cependant cela ne fait qu’accroître la perdition des injustes.” (Sourate al Isrâ, 17: 82)

Combien est vrai ce couplet de Saadi, qui formule :

L’eau de pluie est une Miséricorde d’Allah (swt). Il contient, sans aucun doute, des avantages et de la pureté. Mais la goutte qui tombe dans la bouche d’une huître devient une perle précieuse, tandis que celle qui tombe dans la bouche du serpent devient un poison mortel.

Le manque de respect envers la Turbah apporte la destruction

Shaykh Toussi mentionne dans son Aamali citant Moussa Ibn Abdoul Aziz qui décrit :

Un médecin chrétien du nom de Yohanna vint me voir et me demanda :

‘’ Que votre Religion et votre Prophète (saww) vous en soient témoin, dites-moi, l’homme enterré à Karbala, pour qui les gens viennent en masse pour son Zyarah, était-il un Compagnon du Prophète (saww) ?

– Non, lui dis-je, il était le petit-fils de notre Prophète (saww), Hazrat Houssain (as). Maintenant, je vous prends à témoin, pourquoi m’aviez-vous posé une telle question ?
– J’ai entendu une anecdote extraordinaire à son sujet. Une nuit, Shahpur, le serviteur du maudit Calife Haroun vint me voir et m’emmena chez Moussa Ibn Issà, un proche parent du Calife.

Je le trouvai dans un état d’inconscience sur son lit. Ses organes internes se trouvaient dans un récipient devant lui. Ces derniers jours, Haroun le fit venir de Koufa. Shahpur interrogea l’homme qui s’occupait spécialement de Moussa sur ce qui est arrivé à son maître. Il nous répondit qu’il se trouvait en bon état, il y a un moment, et bavardait avec ses collègues. L’un d’eux était Hachémite. Il raconta qu’il était gravement malade et tous les médecins se furent voués à l’échec pour guérir sa maladie. Son scribe lui suggéra de chercher la Turbah de Hazrat Houssain (as) comme remède. Il suivit son conseil et fut guéri.

Moussa lui demanda s’il restait un morceau de cette Turbah avec lui.

‘’ Oui, dit-il, et envoya quelqu’un aller la chercher pour Moussa.

Dans l’intention de la souiller, Moussa la jeta dans les eaux d’évacuation de ses toilettes.

Soudain, Moussa se mit à crier ‘’Ô feu ! Ô feu ! ‘’ Comme s’il brûlait dans le feu. Il demanda un seau et tout ce que vous y apercevez sont les morceaux de ses organes internes. En voyant cela, tous ses amis quittèrent sa maison et un état de profonde tristesse s’abattit sur sa famille.

Shahpur me demanda de passer la nuit avec lui, observer son état et d’en tirer une conclusion. Il demeura toute la nuit et Moussa s’expira au moment de l’aube.

Le narrateur rapporte que Yohanna, le Chrétien, visita la Tombe de l’Imam Houssain (as) à plusieurs reprises, il embrassa, enfin, l’Islam et resta Musulman toute sa vie. Ce rapport est également mentionné dans le 10ème volume de Bihār al-Anwar.

Les vrais rêves

Mirza Houssain Nouri (ra) écrit dans son livre Darus Salâm que l’un de ses frères vint rendre visite à leur mère. Il apporta avec lui la Turbah de l’Imam Houssain (as) dans l’une de ses poches inférieures. Quand sa mère l’apprit, elle le réprimanda de cette manière de transporter la Turbah. Il est fortement possible qu’elle soit écrasée sous le membre postérieur au moment de s’asseoir, ce qui serait un acte irrespectueux. Le frère affirma que c’était vrai et deux Mohars ont déjà été écrasés jusqu’à maintenant lors de sa position assise. Il assura sa mère qu’il ne la transportera jamais dans la poche inférieure de son vêtement.

Jusqu’à présent, notre père ignorait cet incident et une nuit, il vit en rêve l’Imam Houssain (as), venu lui rendre visite dans son bureau. Il se tint debout à côté de mon père et lui parla avec bonté et générosité. Puis il demanda à mon père d’appeler ses fils afin qu’il puisse leur offrir quelques cadeaux. Mon père avait cinq fils. Il les appela tous et les fit asseoir dans la chambre d’en face. Des robes étaient suspendues devant l’Imam (as).

Il appela chacun de ses fils à tour de rôle et lui présenta une robe. Lorsque ce fut le tour de mon frère qui avait apporté la Turbah, Imam (as) le regarda avec colère.

‘’Ton fils a écrasé ma Turbah, à deux reprises pour l’instant, sous son membre de derrière.‘’

L’Imam (as) ne lui accorda pas un habit de valeur comme à tous ses frères. Son habit fut de qualité inférieure et l’Imam (as) ne voulut pas lui remettre de ses mains. Il le laissa hors de la pièce pour qu’il aille le chercher. Quand mon père se réveilla, il raconta le rêve à notre mère qui lui avoua l’incident survenu. Mon père fut étonné de la réalité de son rêve.

Nous implorons Le Tout-Puissant par le saint nom du Chef des Martyrs (as) qu’Il nous donne le Tawfiq de demander pardon pour les péchés que nous avons commis dans le passé et de s’abstenir de les commettre dans l’avenir.

Traduit de l’anglais par Moulla Nissarhoussen RAJPAR

À l’ère de l’information, L’ignorance est un choix

“La sagesse est la propriété perdue du Croyant. Qu’il la revendique partout où il la trouve !”
Imam Ali (as)