LES COMPAGNONS DU PROPHETE VU PAR LES CHI’ITES ET LES SUNNITES(2)

Je ne ferai jamais dépendre ma position sur un Compagnon de sa relation avec le Prophète, car je ne suis ni Omeyade, ni Abbasside, ni Fatimide. Je ne suis pas non plus, ni Sunnite ni Chi’ite et je n’ai aucune animosité préconçue contre Abou-Bakr ou Omar, ou Othman ou Ali même pas contre “Wahchi” l’assassin de Hamza car il devint musulman, l’Islam banit tout le passé si le repentir et le pardon sont intervenus.

Comme je me suis engagé dans cette attitude de recherche afin de connaître la vérité, et comme je me suis débarrassé sincèrement de toutes les croyances périmées, je décidais de commencer cette recherche avec la Grâce de Dieu, sur tous les Compagnons et leurs attitudes.

 

LES COMPAGNONS ET LE TRAITE D’AL-HOUDAIBYA

 

Pendant la sixième année après “l’Hijra” (l’émigration) du Prophète de la Mecque vers Médine, le Messager de Dieu avec mille quatre cent de ses Compagnons marchaient en direction de la Mecque pour accomplir le Petit Pèlerinage (AI-Omra), ils ont campé à “Dhou-Al-halifa”. Le Prophète a ordonné à ses Compagnons de quitter leurs armes et de porter les habits blancs (Al Ihram), notamment de marquer les moutons et les chameaux qui sont destinés aux sacrifices ; tout cela afin que les Koraïchites (les Mecquois) sachent qu’ils ne sont pas venus pour la guerre, mais en tant que visiteurs des Lieux Saints. Malgré cela, les Mecquois étaient enfermés dans leur arrogance et craignaient de voir leur fierté blessée face aux autres tribus arabes. Ils ont donc envoyé une délégation dirigée par “Souheil ibn air-al-amiri” afin de demander au Prophète de faire demi-tour pour cette année ; en revanche, ils pourraient venir l’année suivante durant trois jours. Il posa alors des conditions difficiles qui ont été accepté par le Messager d’Allah, car les circonstances l’exigeaient et cela lui avait été révélé par Dieu.

 

Toutefois, quelques-uns des Compagnons n’ont pas accepté l’attitude du Prophète, et ont montré une forte opposition, “Omar ibn El khattab” vint même lui dire : “Est-tu vraiment le messager d’Allah ?”

 

Le Prophète répondit : “Oui, je le suis!”

 

Omar demanda :”N’avons-nous pas raison.

 

Nos ennemis n’ont-ils pas tort ?”

 

Le Prophète répondit : “Oui”.

 

Omar dit alors: ‘Pourquoi faisons-nous une disgrâce Envers notre religion ?”

 

Le prophète : “Je suis le Messager d’Allah, je ne lui Désobéirai jamais, Il est mon Soutien!”

 

Omar : “Ne nous as-tu pas dis que nous allons entrer Dans la maison de Dieu et tourner autour de la Kaaba ?

 

Le Prophète :”Oui, mais est-ce que j’ai dit que cela se ferait cette année? ”

 

Omar : “Non”.

 

Le Prophète dit : “Alors tu vas certainement y venir et tourner autour de la Kaaba”.

 

Omar se dirigea vers Abou-bakr et demanda “N’est-il pas le Prophète de Dieu ?”. II répondit : “Oui!”

 

Omar demanda à Abou-bakr les mêmes questions qu’il a posées au Prophète, et Abou-bakr fit les mêmes réponses. Ce dernier ajouta :

“Il est vraiment le Messager d’Allah, et il ne lui désobéira pas, Dieu est son Soutien. Sois fidèle envers lui!”.

 

Lorsque le Prophète a signé le traité, il ordonna à ses Compagnons d’égorger les bêtes pour le sacrifice, et de se raser la tête.

Mais aucun d’entre eux ne le fit, bien que le Prophète le répéta trois fois. Et vu que personne ne lui a obéit, le Prophète entra dans sa tente puis ressorti et ne parla à personne. Il égorgea sa bête et demanda à son barbier de lui raser la tête. À ce moment, ils se levèrent, égorgèrent leurs bêtes, et se rasèrent les uns les autres.

 

Ceci est un résumé du traité “d’AI-Houdaîbya” tel qu’il est mentionné chez les Savants Sunnites et Chi’ites, ainsi que tous les historiens et les gens de la “Sira” (ceux qui rapportent le mode de vie du Prophète), comme Tabari, Ibn athir et Ibn Saad. Et bien d’autres tel que Boukhari et Mouslim.

 

J’ai dû m’arrêter à ce passage, car il m’était impossible de lire de telles choses sans ressentir un choc et de l’étonnement à l’égard des Compagnons et de leur comportement vis-à-vis du Prophète. Aucun homme sensé ne peut plus prétendre que les Compagnons acceptaient corps et âmes les ordres et enseignements du Prophète ; car l’histoire d’Al-houdaîbya le contredit.

 

Peut-on accepter sans s’interroger le comportement de ces Compagnons?

 

Dieu dit :

 

“Non, par le Seigneur, ils ne seront de vrais croyants qu’autant qu’ils te soumettront leurs différents, accepteront sans rancœur ta sentence et s’y soumettront entièrement.” Les femmes 65.

 

Dans l’histoire d’AI-Houdaîbya, Omar Ibn AI-Khattab s’était opposé directement au Prophète et ne s’était point soumit à lui. Au contraire, il avait entamé une querelle en mettant en cause sa qualité de Messager d’Allah.

 

S’était-il soumit après les réponses convaincantes du Prophète ?

 

Pas du tout ! Car il a posé les mêmes questions à Abou-baker, mais ni les réponses du Prophète ni celles d’Abou-Baker ne l’ont convaincu.

 

Dieu Seul et Son Messager Savaient ce que Omar avait fait, bien qu’on ne trouve aucune explication au refus des autres Compagnons à se soumettre aux ordres du Prophète. Aucun d’entre eux ne l’avait écouté, malgré qu’il ait insisté trois fois.

 

Par Dieu ! Je n’arrive pas à croire ce que je lis !

 

Les ordres du Prophète peuvent-ils être négligés à ce point par ses Compagnons ?

 

J’aurais pu rejeter cette histoire si elle avait été rapportée par les Chi’ites, en les accusant de détester les Compagnons du Prophète. Mais cette histoire est tellement avérée que tous les Savants Sunnites l’ont aussi rapporté.

 

Dès le début de ma recherche, je m’étais engagé à accepter tous ce qui était unanime, je me trouvais donc obligé d’accepter cette histoire.

 

Que dois-je dire ‘? Comment excuser ces Compagnons qui ont vécus une vingtaine d’années avec le Messager d’Allah en constatant les miracles, en écoutant les Paroles Divines nuit et jour, en apprenant comment s’adresser au Messager d’Allah avec beaucoup de respect. Dieu les a menacés de dissiper le bénéfice de leurs œuvres s’ils élevaient le ton pour couvrir la voix du Prophète.

 

Il n’est pas loin de croire que c’est Omar Ibn AI-Khattab, ou tout au moins son attitude à l’égard du Prophète, qui a encouragé les autres à montrer leur refus et leur hésitation vis à vis des ordres du Messager d’Allah.

 

Surtout que ce dernier reconnaîtra plus tard avoir fait des “choses” qu’il ne voudra pas décrire, mais dans d’autres textes il dit : “Je ne cesse de jeûner, de prier et de donner l’aumône. Puisse Dieu me pardonner ce que j’ai dis (1) “. Ce qui laisse à croire que Omar lui-même savait la gravité de son attitude ce jour-là. C’est une histoire vraiment étonnante, mais véridique.

 

  1. Assira Al Halabia Soulh al-Houdaibya Volume2 Page 706

 

LES COMPAGNONS ET LA CALAMITE DU JEUDI

 

L’histoire raconte que les Compagnons étaient regroupés dans la chambre du Messager d’Allah, trois jours avant sa mort. Il leur demanda de lui apporter de quoi écrire un message protecteur qui évitera leur égarement.

 

Mais les Compagnons se sont divisés, quelques-uns ont désobéi à son ordre en prétendant qu’il divaguait.

 

En écoutant leur propos, le Prophète s’était fâché il les a chassés de chez lui sans rien écrire.

 

En voici quelques détails

 

Ibn Abbas raconte : “C’était un jeudi, et quel jeudi !. Le Messager d’Allah était très malade, il déclara : “Approchez-vous, Je veux vous écrire un message qui vous protégera de l’égarement et de la déviation.” Omar a dit : “Le Prophète est trop souffrant et il nous suffit de lire le Coran, le Livre de Dieu!”.

 

Les Compagnons se divisèrent en grandes querelles. Les uns disaient “Qu’il nous écrive son message qui évitera l’égarement!” D’autres se rangeaient aux côtés de Omar.

 

Lorsque leurs voix s’élevèrent du fait de leurs querelles et leurs divergences, le Prophète dit : “Allez-vous-en! Sortez de chez moi”.

 

Ibn-Abbas qui rapportait cette histoire, pleurait et disait : “La plus grande calamité et le plus grand malheur se sont produits ce jour-là, car le Prophète a été empêché d’écrire ce qu’il voulait”.(1).

 

Cet événement est certain et ne recèle aucun doute, puisque tous les Savants et historiens Chi’ites et Sunnites l’ont rapporté, donc je dois l’accepter. Mais toujours avec étonnement, et une fois de plus, je n’arrive pas à comprendre l’attitude d’Omar Ibn Al-Khattab à l’égard des ordres prophétiques ?? Et de quel ordre s’agit-il ? Un ordre qui protège toute la communauté musulmane de l’erreur et de la déviation.

 

Ce message devait mentionner des prescriptions nouvelles aux musulmans pour dissiper leurs doutes.

 

Laissons de côté ce que rapportent les Chi’ites : “Le Messager d’Allah voulait confirmer son successeur en écrivant le nom de Ali, et Omar pressentant cela, l’en aurait empêché”

 

Ils ne peuvent nous convaincre par leur interprétation inacceptable pour le moment.

 

Mais trouve-t-on une explication valable à cet événement amer qui a mis le Messager d’Allah en colère au point qu’il chassa les Compagnons de chez lui. Et au point qu’Ibn Abbas pleurait jusqu’à mouiller le gravier de ses larmes, rien qu’en se souvenant de ce jour qu’il appela “la grande calamité”.

 

Les Sunnites qui ne peuvent démentir cette histoire disent : “Omar a eu pitié du Prophète qui souffrait de sa maladie et voulait qu’il se repose”.

 

Cette interprétation est loin d’être juste. J’ai essayé moi-même de trouver quelques excuses pour Omar, mais l’histoire ne me l’autorise pas: même en essayant de changer le terme “divaguant” par trop “souffrant”, je n’arrive pas à innocenter les propos d’Omar.

 

Connaissait-il le Coran plus que le Prophète lui-même ?

 

Ou est-il vrai, que le Prophète ne savait plus, quoi dire (qu’il ne plaise à Dieu)?

 

Ou bien, voulait-il, par cet appel, créer le désordre et la division entre eux, (que Dieu me pardonne, de cette idée)?

 

Si Omar avait une bonne intention, comme le disent les Sunnites, cela ne pouvait être ignoré par le Messager de Dieu, qui aurait dû le remercier et le bénir au lieu de le chasser en disant: “Allez-vous-en, sortez de chez moi”.

 

Puis-je demander, pourquoi, ont-ils accepté son ordre de quitter la maison, s’ils croyaient, que le Prophète délirait vraiment, par l’effet de sa maladie.

 

Mais en pensant seulement, qu’ils ont réussi leur Plan, en empêchant le Prophète d’écrire son Testament, il était donc inutile, par la suite, de rester chez lui.

 

Donc, l’affaire ne concerne pas Omar uniquement. Car si c’était le cas, le Prophète l’aurait convaincu, évidemment, que le Messager d’Allah ne pouvait pas divaguer, ni délirer, car il est l’Envoyé de Dieu, pour guider les hommes et les protéger de l’erreur.

 

Mais cette accusation contre le Prophète s’est propagée parmi les Compagnons, et y a trouvé un écho favorable. Il semble même qu’ils étaient d’accord d’avance et c’est pourquoi, ils avaient créés le désordre en élevant leur voix et en négligeant le Verset Coranique qui dit:

 

“Croyants! Ne couvez pas de votre voix celle du Prophète, et n’élevez pas le ton en lui parlant, comme vous le faites entre vous-même; vous risqueriez d’y perdre tout le bénéfice de vos œuvres à votre insu.” Al Houjourat: 2

 

Mais dans cet événement, ils ont dépassé les limites, en se querellant devant le Prophète, et le prétendant délirant. Certes, la majorité écrasante était d’accord avec Omar, ainsi le Prophète a jugé inutile d’écrire son Message. Car si ses hommes n’ont pas respecté la Parole de Dieu, les incitant à ne plus élever la voix en sa présence, ils étaient loin de pouvoir respecter Son Messager.

 

Par Sagesse, le Messager de Dieu, a renoncé à l’écriture de son Testament, puisqu’il fut l’objet de discordes de son vivant, quelle valeur aurait eu, donc ce Testament après sa mort ?!.

 

Certainement, que les opposants, auraient prétendu que le Prophète délirait pendant l’écriture. Certains allaient-ils même, douter de ses commandements lors de sa maladie.

 

Que Dieu puisse me pardonner ces dires, mais comment pouvais-je convaincre ma conscience que Omar était innocent? Alors que certains de ses amis présents avec lui, avaient compris la situation, et ont pleuré abondamment, en appelant cet événement: “La grande Calamité pour les Musulmans.”

 

Pour cela, il m’était impossible d’accepter les interprétations présentées par les Sunnites, j’ai essayé par tous les moyens d’ignorer événement ou le démentir pour m’acquitter de cette tragédie, en vain, car tous les historiens l’ont rapporté et tous les Oulémas l’ont inscrit dans leurs ouvrages reconnus.

 

L’explication de cet événement avancée par les Chi’ites est plus convaincante, je n’oublierai pas la réponse de Sayed Mohamed Baker Sadr lorsque je lui dis : “Notre maître Omar était le plus intelligent de tous les Compagnons, puisque lui seul, avait compris que le Prophète voulait écrire le nom de Ali comme successeur légal, d’après votre thèse !”

 

Sayed Sadr a dit : “II n’était pas le seul à le savoir ; la plupart d’entre eux le savaient et l’avaient compris, puisque le Prophète avait déjà dit auparavant

 

“Je vais mourir, mais je laisse parmi vous le Coran et ma Itra (2) si vous les suivez, vous ne serez jamais égarés dans la déviation et l’égarement.”

 

Trois jours avant sa mort il dit : “Je veux écrire un message qui vous évitera la déviation et l’égarement”.

 

Omar ainsi que tous les Compagnons ont bien compris que le Messager d’Allah a bien voulu confirmer par écrit ce qu’il avait dit auparavant à Gadir Khoum, je cite : “Suivez le Coran et ma Itra”. Et comme Ali était le maître de la Itra, cela signifie que Ali était le guide à suivre après moi, qui explique le Coran et la Sounna. Le Prophète l’avait mentionné à maintes reprises.

 

La plupart des Koraïchites ne voulaient pas être guidé par le plus jeune ; et détestaient Ali qui les avait vaincus dans toutes les batailles menées avant la soumission de leurs clans à l’Islam. Mais ils n’avaient pas l’audace de critiquer le Prophète comme l’avait fait Omar pendant Al-Houdaibya.

 

De même, l’opposition au Prophète lors de la prière sur le cadavre de l’hypocrite Abdallah Ibn Oubay et à d’autres occasions mentionnées dans l’histoire.

 

On constate que l’opposition à l’écriture du testament du Prophète a été encouragée par plusieurs d’entre eux, qui ont semé le désordre et les querelles en la présence du Prophète.

 

Les propos de Omar rejetaient totalement ceux du Prophète. “Suivez le Coran et la Itra”. Omar répliqua : “Le prophète délire, le Coran nous suffit ; nul besoin de la Itra”. I1 n’y a pas d’autres explications pour cet événement.” Fin de citation de Sayed Sadr.

 

Si je rejette de mon esprit tout fanatisme et passion, il vaut mieux pour moi accepter la thèse des Chi’ites. Plutôt que de me sentir rejeter Omar, qui se serait discrédité en disant : “Le Livre de Dieu nous suffit.”

 

Si quelqu’un parmi les chefs de gouvernement des pays musulmans refuse la Sounna du Prophète sous prétexte qu’elle contient des contradictions, il n’aura fait que de suivre un précédent historique.

 

Cependant, je ne considère pas que Omar est le seul responsable des conséquences de cet événement; qui ont privé la communauté musulmane du chemin vers le salut ; et pour être juste, j’accuserais Omar et tous les Compagnons qui ont soutenu une position à l’encontre du Prophète.

 

Je ne cache pas mon étonnement à l’égard de tous ceux qui lisent les détails de cet événement et restent indifférents comme si de rien n’était.

 

Mon étonnement est plus fort encore envers ceux qui essayent, par tous les moyens, de sauver l’honneur d’un Compagnon et de justifier son erreur ; même en dépit de l’honneur du Messager d’Allah, et en dépit de l’Islam et de Ses principes.

 

Pourquoi fuyons-nous la réalité et essayons de la camoufler à chaque fois qu’elle ne coïncide pas avec nos désirs ?

 

Pourquoi ne pas reconnaître que les Compagnons du Prophète sont des hommes comme d’autres, qui ont eu des désirs et des penchants et par conséquent, pouvaient commettre des erreurs ?

 

Mon étonnement se dissipe lorsque je lis le Livre de Dieu, qui nous relate les histoires des Prophètes et l’opposition qu’ils ont rencontrés chez leurs peuples, malgré les miracles présentés.

 

“Seigneur, ne fais pas dévier nos cœurs, après nous avoir guidé dans Ta voie, offre-nous de Ta part une grâce, Tu es le Donateur sans limites.”

 

Je parviens maintenant à comprendre l’attitude des Chi’ites à l’égard du deuxième Khalife ; qu’ils considèrent comme étant le responsable de tous les malheurs survenus dans la vie des musulmans depuis “la calamité du jeudi”. Ainsi, il a privé la “oumma” du salut et de la bénédiction ; cela est évident : tout homme loyal et juste qui a connu la vérité avant de connaître les hommes, acceptera la raison des Chi’ites. Mais ceux qui ne connaissent la vérité que par l’intermédiaire des hommes, ceux-là ne nous intéressent plus.

 

(1) Sahih Al-Boukhari Volume I Page 37 et Volume 5 Page 138

 

Sahih Moudim Volume 5 Page 75.

 

Moumnid Ahmed Volume 1 Page 355 et Volume 5 Page 116.

 

Tarikh Tabari Volume 3 Page 193.

 

Tarikh ibn-athir Volume 2 page 320

 

(2) ITRA : Les gens de la maison qui sont Ali, Fatima, Hassan. Hossein d’après, l’explication du Prophète lui-même.