le jour de, (Mobahala).

Le vingt quatrième jour du mois de Zil Hajeh, est le jour de la rencontre historique entre le Prophète de l’islam(SAWA) et les chrétiens de Najran, et a une grande importance pour les musulmans, car ce jour est celui de la preuve de l’authenticité de la Prophétie et de l’islam.
A cette époque Najran était une région essentiellement chrétienne, dont les habitants avaient abandonné les pratiques idolâtres d’antan et s’étaient convertis au christianisme. Le Prophète(SAWA) avait envoyé des lettres d’invitation à l’islam, aux dirigeants des différents gouvernements de l’époque et au religieux, la lettre fut remise à l’archevêque de Najran.
«Au nom du Dieu D’Abraham, de Issagh et de Jacob, de la part de Mohamad l’Envoyé de Dieu.
Je présente mes salutations au Dieu d’Abraham, d’Issagh et de Jacob, et vous invite à adorer le Dieu Unique, à sortir de la domination des êtres humains et à vous remettre à la puissance de Dieu. Si vous rejetez cette invitation vous aurez à payer un impôt au gouvernement islamique et en cas de refus, je vous avertis d’un danger imminent».
Après avoir lu la lettre du Prophète, l’archevêque organisa une réunion des personnalités religieuses et politiques de Najran et invita Cherhebil qui était réputé pour son intelligence et sa diplomatie. Cherhebil dit : Nous avons entendu de la part de nos religieux que la prophétie se transmettrait dans la descendance de Eshagh, aux enfants d’Isma’il(AS) et il est possible que Mohamad(SAWA) soit le Prophète annoncé dans les textes.
Après cela le conseil décida d’envoyer une délégation à Médine pour rencontrer le Prophète et se rendre compte de l’authenticité de ses déclarations.
Une délégation de soixante personnes avec à sa tête, trois grandes personnalités de Najran, Abou Harese Ben Algham, Archevêque de Najran, et deux représentants officiels de l’Eglise de Rome dans la région d’Hejaz, Abdol Massi Ben Cherhebil, réputé pour sa sagesse, et Ahtam Eyham Ben Nohman, un vieillard de Najvan, se rendirent à Médine pour rencontrer le Prophète(SAWA).
Cette délégation entra en grandes pompes dans la ville de Médine, et se rendit dans la mosquée, mais le Prophète se détourna quand il les vit entrer dans la mosquée. Cette scène se répéta plusieurs fois, jusqu’à ce que les membres de la délégation de Najvan se rendirent compte que le Prophète(SAWA) ne les recevrait jamais dans ces riches tenues, et décidèrent de se vêtir plus simplement. Les discussions et les preuves avancées par le Prophète ne réussirent pas à convaincre ces invités et le Prophète décida alors, sur un ordre divin, de les inviter à une cérémonie officielle où chaque partie maudirait l’autre et demanderait à Dieu le châtiment des menteurs.
Cette épreuve fut acceptée par les représentants chrétiens, et fut fixée au lendemain. Une foule immense s’était rassemblée ce jour-là, en dehors de la ville, pour assister au spectacle. C’est alors que le Prophète(SAWA), portant un enfant sur les épaules, tenant un autre enfant par la main et suivi d’une femme et d’un homme, se présenta sur les lieux et définit le lieu de la rencontre. Les représentants de Najvan qui s’attendaient à voir le Prophète accompagné d’une grande foule, furent étonnés de le voir venir avec ce petit groupe. Ils demandèrent qui étaient ceux qui accompagnaient le Prophète(SAWA) et on leur dit qu’il s’agissait de sa fille Fatemeh, son gendre Ali et ses petits enfants Hassan et Hossein. L’archevêque dit au gens : « Voyez comme Mohamad est sûr de lui, il a emmené ses proches les plus chers, avec lui, s’il avait le moindre doute, il n’aurait jamais agi ainsi ! je vois sur leur visage un rayonnement qui montre qu’ils seraient capables, si Dieu le leur demandait, de faire bouger les montagnes. Ne nous aventurons pas dans cette affaire, car le châtiment divin sera notre lot assurément. Il envoya alors un message au Prophète pour lui dire qu’il renonçait à cette épreuve de vérité et qu’il lui demandait de régler le problème à l’amiable. Le Prophète(SAWA) accepta et proposa un traité de paix, rédigé par l’Imam Ali(AS), et un règlement facile et léger de l’impôt des chrétiens de Najvan.
Cet événement est la meilleure preuve de la grandeur des membres de la demeure prophétique, car le verset 61 de la sourate Ale Emran, dit : «Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes nous ferons alors une exécration réciproque en appelant la malédiction de Dieu sur les menteurs». Dans ce verset l’Imam Ali(AS) est présenté au même niveau que le Prophète(SAWA).
Les Revayat explique que cette action peut être répétée par tous les musulmans et n’est pas réservée au Prophète(SAWA) et des actes religieux spéciaux sont présentés dans le Mafati-ol-Jannah, recueil de pratiques religieuses en fonction des jours de l’année.
1- une douche rituelle 2- le Jeûne 3- deux Rakat de prières 4- la prière spéciale de ce jour qui ressemble à la litanie de l’aube des jours du mois de Ramadan.
Il est aussi recommandé ce jour-là, de réciter la visitation pieuse à l’Imam Ali(AS), la Ziarat Jamehe et de faire l’aumône aux pauvres en suivant l’exemple de l’Imam Ali(AS) qui pendant la prière, offrit sa bague à un pauvre, dans la mosquée.
Nous donnons quelques extraits de la prière spéciale de ce jour, pour nous rapprocher des Ahl-ul-Bayt(AS) et trouver le salut.
«Mon Dieu, donne Tes salutations à Mohamad et aux membres de sa famille, et accorde-moi la joie, la persévérance, la santé, des biens purs et nombreux, et tous les bienfaits qui descendent du ciel !»
«Mon Dieu, si mes péchés m’ont éloigné de Toi, et sont à l’origine de mon trouble, je Te demande que la lumière de ma réputation ne s’éteigne pas. Par la réputation du Prophète Mohamad(SAWA), de son successeur Ali et des Amis que Tu as choisis, envoie Tes salutations à Mohamad et aux membres de sa famille, pardonne mes péchés et veille sur moi jusqu’à la fin de mes jours. Mon Dieu, je suis à tes ordres, sois satisfait de moi ! Accorde-moi une fin heureuse et la récompense du paradis dans l’autre monde. Accorde-moi tes bienfaits comme cela est digne de Toi, le Pardonneur et le Bienfaiteur, envoie Tes salutations à Mohamad et aux membres de sa sainte famille, et aie pitié de moi, Toi le meilleur des bienfaiteurs.»