Témoignages d’un converti au chiisme

LES CAUSES DE LA CONVERSION

Les causes de ma conversion sont très nombreuses, je ne peux les détailler, je me contente de donner simplement quelques exemples

1) La mention de Khilafa : (La succession)

En abordant cette recherche, j’ai pris l’engagement d’être neutre, de me baser uniquement sur ce qui est authentique chez les deux groupes et de rejeter tout ce qui est divergent.

 

Lorsque je m’interroge à propos de la succession, à savoir le choix entre Aboubaker et Ali, je me demande si elle avait été inspiré au Prophète par Dieu comme le disent les Chi’ites, ou si elle avait été faite par consultation des différents membres comme le prétendent les Sunnites.

 

Celui qui examine ce sujet en toute neutralité découvrirait les textes clairs concernant la succession d’Ali Ibn Abi Taleb et à titre d’exemple le Prophète a bien dit en revenant du pèlerinage d’adieu : “Après moi c’est Ali Qui est le guide de tous les croyants.”

 

Le Prophète a même organisé une cérémonie de félicitations en l’honneur d’Ali. Aboubaker et Omar étaient les premiers à l’avoir félicité en disant : “Honneur à toi fils d’Abi-Taleb, tu es devenu le guide de chaque croyant et chaque croyante.”

 

Ce texte est unanime, pour les Sunnites et les Chi’ites, mais je n’ai mentionné dans cette recherche que les ouvrages et les références des Sunnites, afin d’exploiter les archives directement accessibles à tous.

 

Et pour en savoir plus, je conseille au lecteur de lire le livre intitulé “AIGhadir” du Savant Amini quia compilé en treize volumes tous les rapporteurs Sunnites de cette tradition prophétique.

 

Tandis que l’unanimité prétendue, portant sur l’élection d’Aboubaker (à la réunion du Sakifa) et sur sa reconnaissance (ensuite à la mosquée), est une affirmation sans preuve. Car il ne peut y avoir d’unanimité si certains adeptes n’étaient pas présents à cette élection, comme Ali, Abbas et toute la tribu de Bani Hachem.

 

Il manquait également à cette réunion, Oussama Ibn Zayd, Zoubair Salmane AI-Farisi, Abou-Dhar-Al-Ghaff’ari, Mokdad Ibn AI-Aswad, Ammar Ibn Yasser, Houdhayla Ibn AI-Yatnan, Khouzayma Ibn Thabet, Abou Bourayda AI Aslami, AI-Barra Ibn-Azeb, Oubay Ibn Kaab, Sahil Ibn Hounayf-Saad Ibn Oubada. Kaiss Ibn Saad, Abou-Ayoub AI-Ansari. Jaber Ibn-Abdillah, Khaled Ibn Said…Et plusieurs autres Compagnons.

 

Mais où est donc l’unanimité qu’on prétend ‘? Alors que l’absence seule de Ali suffirait pour annuler l’allégeance ou la rendre illégale ; puisqu’il est le seul candidat choisit par Dieu et par le Prophète pour succéder à celui-ci.

 

Cependant, l’allégation d’Aboubaker fût sans aucune consultation, et à l’insu des gens, surtout ceux du commandement qui étaient en majorité occupé par la préparation et l’enterrement du Prophète.

 

Ainsi les habitants de la Médine ont appris subitement la mort de leur Prophète, ils étaient appelés à l’allégeance par force.

Ceux qui n’y venaient pas étaient menacés. Comme le prouve l’anecdote où des menaces d’incendier la maison de Fatima Ezzahra, ont été faites si les occupants ne la quittaient pas (les gens qui s’étaient réfugié chez elle pour échapper à la violence, aux offenses et à l’intimidation de Aboubaker et ses partisans).

 

Omar Ibn AI-Khattab a lui-même témoigné que cette allégeance à Aboubaker était un lapsus inopiné. Il pensait qu’il fallait tuer celui qui appelait à rune pareille allégeance. I1 disait également que Dieu a protégé les Musulmans du malheur d’Aboubaker.

 

L’Imam Ali a dit concernant l’allégeance du Khilafa : “Je jure par Dieu qu’Aboubaker s’est emparé de la Khilafa, pourtant il sait bien que je suis son moyeu.”

 

Saad Ibn Oubada, le chef des Ansars, qui était contre Aboubaker et Omar, avait essayé par toutes ses forces de les empêcher de s’emparer de la Khilafa, mais il était incapable de les combattre car il était très malade et ne pouvait se tenir debout. Il leur avait dit : “Je jure par Dieu que je ne vous accorderai jamais mon allégeance, et si je trouve les moyens de vous combattre, je le ferai volontiers. Non par Dieu, je ne serai jamais de votre côté, même si vous aviez l’appui des Djinns et de tous les gens.”

 

Il les a rejeté, il n’a jamais assisté aux prières avec eux ni à leurs réunions, et s’il pouvait trouver de l’aide il les aurait combattu. II a demeuré ainsi jusqu’à sa mort en Syrie à l’époque de Omar.

 

-Donc si cette allégeance était une erreur comme le disait Omar (qui en était le fondateur).

 

– Et si elle avait été enfreinte par Aboubaker d’après L’Imam Ali, affirmant être le concerné légal.

 

– Et si elle était une injustice comme l’a désigné Saad Ibn Oubada, qui avait abandonné la communauté pour sa cause.

 

– Et si elle se trouvait dans l’illégalité par l’abstention de plusieurs Compagnons, comme l’oncle du Prophète: Al-Abbas Ibn Abd-Al-Mouttaleb.

 

Quelle est donc la preuve de la légitimité de la Khilafa D’Aboubaker La réponse est : il n’y a aucune preuve chez les Sunnites.

 

Donc ce que disent les Chi’ites concernant ce sujet est véridique, car il y a vraiment un texte prophétique désignant l’Imam Ali comme Khalife. Ce texte est authentique chez les Sunnites eux-mêmes, mais ils l’ont interprété à leur manière pour sauvegarder l’honneur des Compagnons.

 

Un arbitre juste et neutre, se trouverait obligé d’accepter ce texte surtout s’il connaissait les ambiguïtés de cette affaire.

 

2) L’affrontement entre Fatima et Aboubaker

 

L’authenticité de ce sujet aussi, fait l’unanimité des groupes, donc tout esprit honnête et conscient doit condamner Aboubaker qui fut injuste à l’égard de Fatima (maîtresse de toutes les femmes croyantes).

 

Celui qui a poursuit cette tragédie et a étudié ses détails, aura la certitude que Aboubaker a volontairement opprimé Fatima. II a rejeté tous ses procès pour qu’elle ne puisse plus protester contre lui grâce aux textes d’El Ghadir qui approuvent la Khilafa et l’allégeance de son cousin et mari : Ali.

 

On peut y trouver plusieurs indices pour le confirmer : les historiens rapportent qu’elle était sortie faire campagne auprès des Ansars, demandant leurs soutiens pour l’allégeance à Ali. Ils lui dirent : “O, fille du Prophète, on a déjà prêter allégeance à cet homme. Si ton mari était venu avant lui, nous n’aurions jamais préféré d’autres que lui.”

 

Ali disait : “Comment abandonner le Messager d’Allah avant de l’enterrer, pour aller contester son pouvoir avec les gens ?”

 

Fatima disait : “Ali n’a fait que ce qui est de son devoir, et ils ont fait ce qui suscite leur jugement devant Dieu.”

 

Si Aboubaker avait commis cette erreur en ayant de bonnes intentions, Fatima aurait pu le convaincre et le ramener à la raison.

 

Or, elle s’est opposé à lui jusqu’à la mort. Parce que à chaque fois, il les empêchait, elle et son mari, d’exprimer leurs opinions, et refusait catégoriquement de rendre justice. Donc il n’y aucune trace de bonnes intentions dans le comportement d’Aboubaker.

 

Pour cette raison, elle a accentué sa colère contre lui au point de refuser sa présence à ses funérailles, ceci d’après le testament qu’elle a confié à son mari, Ali, qui l’a enterré clandestinement la nuit.

 

A ce sujet, j’ai constaté, lors de ma visite à Médine, quelques vérités

 

  1. a) Que la sépulture de Fatima Ezzahra est toujours ignorée, personne ne connaît son emplacement, certains disent qu’elle est dans la chambre du Prophète, d’autres disent qu’elle est en face du tombeau du Prophète. d’autres encore prétendent qu’elle se trouve dans le cimetière d’Al-Baki au milieu des tombes d’Ahl-Al-Beyt. Mais ceci restera un mystère.

 

J’ai personnellement conclu que Fatima a souhaité que les Musulmans à travers les générations, chercheront la raison pour laquelle elle a voulu être enterré dans le secret ! Tout cela afin qu’ils découvrent les circonstances dans lesquelles elle est morte, et de par là, la vraie nature d’Aboubaker, qui était loin d’être innocente.

 

Peut-être qu’avec ces questions, le Musulman qui cherche, trouvera quelques vérités à travers la lecture de l’histoire.

 

  1. b) J’ai également remarqué que tout visiteur qui voudrait voir la tombe du troisième Khalife : Othman Ibn Affan, devait marcher un long trajet jusqu’à la limite du cimetière. Elle se trouve à côté du mur, alors que la majorité des Compagnons sont enterrés à l’entrée du cimetière. Même Anes Ibn Malek, le maître d’une secte, appartenant à la troisième génération après les Compagnons, a sa tombe à côté de celle des épouses du Prophète.

 

J’ai eu confirmation de ce que disaient les historiens à propos de la sépulture de Othman : qu’il était enterré dans une terre juive parce que les Musulmans ont interdit son enterrement dans le cimetière du Prophète. Et lorsque Mouawya s’est emparé du pouvoir, il acheta cette terre des juifs qu’il ajouta ensuite au cimetière d’Al-Baki, pour y faire entrer la tombe de son cousin Othman.

 

Celui qui visite de nos jours le cimetière d’Al-Baki, remarquera cette vérité.

 

Mon étonnement est grand, en sachant que Fatima est décédée seulement six mois après son père le Prophète, et surtout qu’elle ne soit pas enterrée à ses côtés.

 

Que Fatima ait voulu être enterrée clandestinement d’après son testament, est une chose concevable. Mais qu’on interdise l’enterrement de son fils l’Imam Hassan à côté de son grand-père le Prophète, est une chose intolérable. Surtout lorsque son frère L’Imam Hussein a voulu le faire, il fut empêché par Aïcha qui s’opposa à lui d’une manière farouche. Elle se tenait sur une mule criant : “N’enterrez pas celui que je déteste dans ma maison.”

 

Les Omayades et les Hachimites se sont rassemblés alors pour la guerre, mais l’Imam Hussein les a calmé en leur disant qu’il allait seulement faire circuler le cercueil de son frère autour de la tombe de son grand-père, ensuite il l’enterrera à AI-Baki, car son frère avait dit dans son testament qu’il ne fallait pas faire couler une seule goutte de sang à cause de lui.

 

Ibn Abbas a dit à l’intention de Aïcha dans quelques vers célèbres

 

* Tu as déjà monté un chameau * aujourd’hui une mule * Si tu vivra longtemps * tu montera certainement un éléphant * Ta part n’est que la huitième parmi neuf épouses, mais tu as tout accaparé*.

 

Ceci est une vérité parmi d’autres qui me terrifient. En effet le comportement de Aïcha fut désastreux et orgueilleux, sinon pourquoi hérite-t-elle de toute la maison, alors qu’elle est une épouse parmi huit autres!??

 

Notamment Aboubaker a interdit à Fatima d’hériter de son père, prétendant que le Prophète ne léguait pas d’héritages. Alors pourquoi Aïcha hérite-t-elle ?

 

Y a-t-il un verset dans le Livre de Dieu qui donne droit à l’épouse et l’interdit à la fille ?!

 

Je cite maintenant une histoire mentionnée par quelques historiens et qui a un rapport avec l’héritage du prophète. Ibn Abi-AI-Hadid, dans son commentaire de Nahjal-Balagha, rapporte que Aïcha et Hafsa sont venues chez Othman, lors de son règne et elles lui demandèrent leur part de l’héritage du Prophète. Othman était allongé, il se redressa et dit à Aïcha

 

“N’êtes vous pas venues toutes deux autrefois avec un bédouin qui se lavait avec ses urines et vous aviez témoigné que le Prophète avait dit :

 

“Nous, les Prophètes, nous ne laissons pas d’héritage.” Si cette tradition est vraie, alors que demandez vous ? Si elle est fausse, pourquoi avez-vous donc privé Fatima de son héritage?”

 

Aïcha est sorti de chez lui en colère, en disant : “Tuez-le ! Il est semblable aux juifs, il est incrédule!”

 

 

3) Ali est le seul qui mérite d’être suivi

 

Parmi les raisons de ma conversion qui m’ont obligé à quitter les traditions de mes ancêtres, se trouve la comparaison intellectuelle et textuelle entre Ali Ibn Abi-Taleb et Aboubaker, et comme convenu précédemment, dans cette recherche je ne me confie qu’à l’unanimité des deux groupes, Chi’ites et Sunnites.

 

J’ai recherché dans les ouvrages des deux groupes et j’ai trouvé l’unanimité uniquement sur Ali Ibn Abi-Taleb, les deux groupes Sunnites et Chi’ites ont reconnus sa régence (Imama) dans les textes mentionnés dans leurs références. Tandis que l’Imama d’aboubaker n’est reconnue que par un groupe de musulman, nous avons déjà souligné ce que Omar avait dit concernant l’allégeance d’Aboubaker.

 

Aussi, on trouve dans les Ouvrages des Sunnites, la plupart des vertus et qualités que les Chi’ites attribuent à Ali, elles sont rapportées par des Compagnons consciencieux et loyaux.

 

Ahmed Ibn Hanbal disait : “Aucun Compagnon du Prophète n’a eu le mérite des vertus et qualités attribuées à Ali Ibn Abi-Taleb.” Le Kadhi Ismail, Nissay ainsi qu’Abou-Ali Nayssabouri ont dit

 

“Aucun Compagnon du Prophète n’a eu les qualités et les caractéristiques authentiques de Ali Ibn Abi-Taleb.”

 

Ne pas oublier aussi que les Omayyades ont obligé les gens à l’insulter et à le maudire et à ne jamais lui attribuer de vertus, ils ont même interdit de mentionner son nom. A ce sujet l’Imam Chafey disait : “J’étais étonné par cet homme dont les vertus étaient dissimulées de peur et de crainte par ses amis. Et qui étaient oubliées et mises à l’écart de jalousie par ses ennemis.

 

Malgré cela sa renommée est sortie indemne, ce qui envahit le Sud et le Nord.”

 

En ce qui concerne Aboubaker, j’ai fouillé dans les ouvrages des deux groupes, Surtout chez les Sunnites qui le favorisent. Cependant, je n’ai pas trouvé de vertus qui équivaillent celles de l’Imam Ali. De même que toutes les vertus qui lui sont attribuées, et qui sont mentionnées dans les ouvrages historiques, sont soit rapportées par Aïcha (sa fille), soit par Abdallah Ibn Omar. On connaît déjà la haine qu’éprouve Aicha à l’égard de Ali, on comprend qu’elle ait voulu soutenir son père par des mensonges crées en toutes pièces. De même pour Abdallah Ibn Omar, qui a en horreur Ali Ibn Abi-Taleb, il a refusé son allégeance peut-être est-ce par jalousie ou par vengeance. Il disait toujours que le meilleur après le Prophète est Aboubaker, après celui-ci Omar, vient ensuite Othman, et après eux il n’y a pas de priorité, que tous les gens sont égaux.

 

Il a classé les Compagnons selon ses préférences, en omettant ainsi volontairement le nom de Ali. II le considérait donc sans valeur ni vertu comme n’importe quel être.

 

Mais quelle importance a le “point de vue” de Abdallah Ibn Omar sur Ali, par rapport à toutes les vérités mentionnées par les Savants de la communauté qui vantent les mérites et les qualités de Ali, affirmant qu’aucun des Compagnons n’avait eu autant d’éloges et de glorifications que lui. C’est à croire que Abdallah n’a jamais entendu parler d’une seule de ces vertus !

 

Il avait certainement bien entendu et bien compris tout cela, mais c’est la politique qui a transfiguré les réalités.

 

Pour rappeler les autres rapporteurs des vertus d’Aboubaker il est important de citer ces noms : Amr Ibn AI-Aass, Abou Hourayra, Ourwa et Ikrama.

 

Ils ont tous été dévoilé par l’histoire, révélant ainsi leurs véritables rôles dans la propagation des rumeurs sur Ali, car ils étaient aussi ses ennemis Sur le terrain de bataille. En répandant de cette manière des mensonges Sur Ali, ils émettaient de la même manière des vertus et des louanges à son ennemi, Aboubaker.

 

L’Imam Ahmed Ibn Hanbal disait : “L’Imam Ali avait beaucoup d’ennemis qui ont cherché vainement à le dénigrer, ils ont encouragé les hommes qui le combattaient.”

 

Dieu dit :

 

“Certes, les impies œuvrent leurs stratagèmes auxquels feront face les miens. Laisse donc un répit aux infidèles, laisse leur un répit pour un temps.” Attarek Verset 15-16-17

 

Certes, il est des miracles divins que les vertus et les qualités de l’Imam Ali puissent ressortir un jour après six siècles d’injustice et de dynastie dictatoriale contre lui et Ahl-AI-Beyt. Les Abassides ne sont pas moins à plaindre que leurs prédécesseurs les Omayades, car pire qu’eux ils ont persécuté et assassiné la descendance du Prophète, comme l’a retracé le célèbre poète Abou-Faras Al-Hamdani.

 

Si les traditions véridiques ont pu résister au temps et ont pu traverser toutes les périodes ténébreuses, c’est pour rendre éclatante la vérité aux yeux de ceux qui cherchent vraiment. Car Dieu est Seul Maître de vérité, c’est Lui qui détient la preuve convaincante.

 

Malgré tout ce qu’ils ont déclaré au Sujet d’Aboubaker, ils n’ont jamais atteint le dixième de la réalité des vertus de l’Imam Ali.

 

Ajoutons également que si nous analysons les traditions attribuées en faveur de Aboubaker, nous les trouverions contradictoires avec ce qui a été enregistré par l’histoire et avec ses propres actes qui ne coïncident pas avec ces prétendues qualités. Comme l’exemple : Si la foi d’Aboubaker se comparait à celle de ma communauté, elle serait plus pesante !

 

Si le Prophète savait qu’Aboubaker avait une foi aussi profonde et sincère, il ne le placerait pas sous la tutelle d’Oussama (jeune homme de dix sept ans) et ne lui témoignerait pas ses reproches à propos de ses actes. Et si il savait en outre, qu’il avait ce degré de foi, il n’aurait pas envoyé Ali Ibn Abi Taleb à sa recherche pour lui retirer le message et lui interdire de l’annoncer.

 

Egalement pour cette grande foi, le Prophète n’aurait pas du dire pendant la nuit de Khaybar : “Je donnerai demain mon étendard à un homme qui aime Dieu et Son Messager et qui est aimé par Dieu et Son Messager, qui ne fuit jamais la guerre que Dieu a mit son cœur à l’épreuve de foi.” Et le lendemain il le remit à Ali et non à Aboubaker.

 

Si Dieu considérait qu’Aboubaker avait ce degré de foi qui dépassait celle de toute la communauté Mohamédienne, Il ne l’aurait pas menacé d’effacer toutes ses bonnes actions, quand celui-ci a élevé la voix sur le Prophète. Et ne l’aurait pas non plus blâmé. Si Ali Ibn Abi-Taleb et ses partisans savaient qu’Aboubaker avait ce degré de foi, il lui auraient certainement prêté allégeance sans hésitation.

 

Si Fatima Ezzahra savait qu’Aboubaker bénéficiait de ce don, elle ne se fâcherait pas contre lui et ne le maudirait pas dans ses prières.

 

Si Aboubaker lui-même savait qu’il avait ce grand avantage, il ne regretterait pas, avant sa mort, l’attaque du foyer de Fatima, l’exécution de Foujaa Essalami (brûlé vif), et la prise du pouvoir le jour du Sakifa à Ali.

 

Donc, celui qui a un degré de foi qui dépasse la foi de toue la communauté, ne peut avoir des remords et ne regrette pas à la fin de sa vie ses actes, de même qu’il ne souhaiterait pas être un déchet plutôt que d’être un homme. Est-il possible que la foi d’un tel homme dépasse celle de toute la communauté ?!. Et si nous analysons la tradition qui dit : “Si je devais prendre un ami, ce serait Aboubaker.” Par celle-là également, nous ne trouvons aucune cohérence ! Où était Aboubaker, le jour de la fraternité à la Mecque avant l’émigration ? Et où était-il le jour de la grande fraternité à Médine après l’émigration ?.

 

Le Prophète par ces deux occasions avait choisit Ali comme frère et lui avait dit: “Tu es mon frère dans cette vie et dans l’autre.” Il ne s’était pas tourné vers Aboubaker, mais l’a ignoré dans cette vie et l’ignorera dans l’autre.

 

Je ne veux pas approfondir la recherche dans ce sujet, je me contente simplement des deux exemples tirés des ouvrages Sunnites. Par contre, les Chi’ites ne reconnaissent jamais ces traditions et ils ont les preuves irréfutables qu’elles étaient introduites à une époque plus tardive que celle d’Aboubaker.

 

Ainsi, si on se mettait à compter pour chacun des deux hommes ses qualités et ses défauts, on s’apercevrait qu’Ali, dans les ouvrages des deux groupes, ne compte aucun défaut, mais qu’il est au contraire pourvu de plusieurs qualités. Par contre en ce qui concerne Aboubaker et d’autres Compagnons, plusieurs défauts ont été mentionnés dans les ouvrages des Sunnites.

 

Notons ensuite que l’allégeance à Omar ne fut pas une élection, mais une nomination d’Aboubaker.

 

L’allégeance à Othman n’était qu’une comédie historique, car Omar avant sa mort a proposé pour la Khilafa six personnes qui devaient choisir l’un parmi eux, il dit : “Si quatre sont d’accord contre deux, tuez les deux, et si les six se divisent en deux groupes égaux suivez le groupe qui contient Abderrahman Ibn Awouf, et si le temps passe sans qu’il y est un accord, tuez les six.” L’histoire est assez longue et étonnante. L’essentiel c’est que Abderrahman Ibn Awouf ait choisit Ali, mais à condition qu’il gouverne suivant le Coran. la Sounna et la tradition des deux Khalifes Aboubaker et Omar. Ali a refusé cette dernière condition, quia été acceptée par Othman qui devint alors Khalife, Ali savait d’avance les raisons de cette comédie, il en a parlé souvent dans ses allocutions surtout celle connue sous le titre de : Chakchakya.

 

Après l’Imam Ali, Mouawya s’est emparé du pouvoir et a changé la Khilafa en un régime Royal dictatorial que les Omayades ont transmis de père en fils, ainsi feront les Abbassides. II n’y eut jamais de Khalife en Islam que par la force, et aucune allégeance légale et juste (C’est à dire une allégeance qui n’était pas un lapsus, et qui n’était pas imposé par qui que se soit, mais qui était à l’unanimité.) que l’hérédité d’un pouvoir injustement conquis.

4) Les traditions prononcées en faveur de Ali impliquent son autorité

 

Parmi les traditions qui m’ont permis de me convertir et à suivre l’Imam Ali, notons celles qui étaient rapportées par les ouvrages célèbres des Sunnites. Les Chi’ites en rapportent d’autres, mais je ne me réfère que sur des traditions unanimes des deux groupes, parmi lesquelles je cite

 

  1. a) La tradition: “Je suis la cité du savoir Ali en est la porte”

 

Cette tradition est suffisante pour décrire la personnalité qu’il faut suivre après le Prophète, car c’est le plus Savant qui doit guider. Dieu a dit :

 

“Dis : (( Ceux qui ont reçu la science seraient-ils les égaux de ceux qui ne l’ont point reçue))” Azzoumar 9.

 

Il dit aussi :

 

“Lequel mérite le plus qu’on le suive, de celui qui dirige vers le vrai ou de cet autre qui ne dirige autrui qu’autant qu’on le dirige lui-même? Comment pouvez-vous en juger si imprudemment ?” Younes Verset 35

 

Il est évident que l’homme de science guide dans le bon chemin, alors que l’ignorant a besoin d’être guidé.

 

A ce propos, l’histoire nous a démontré que l’Imam Ali était le plus Savant de tous les Compagnons; ils se référaient à lui dans la plupart des questions et profitaient souvent de son savoir, par contre, lui, il n’a jamais demandé la moindre chose à quelqu’un.

 

Aboubaker disait : “Que Dieu ne m’abandonne pas devant une difficulté, si Ali n’est pas avec moi.”

 

Oman Ibn Al-Khattab disait souvent : “Si ce n’était Ali, Omar aurait péri.”

 

Aussi Ibn Abbes disait : “Tout mon savoir ainsi que celui de tous les Compagnons du Prophète n’est qu’une goutte dans l’océan, par rapport à celui de l’Imam Ali.”

 

Et voici l’Imam Ali, lui-même disant : “Demandez le savoir auprès de moi avant que je ne meurs, par Dieu je vous enseignerai toute chose dont vous aurez besoin jusqu’au jour du jugement. Demandez-moi des explications sur le Livre de Dieu, je jure que je connais tous les versets qui étaient révélés de nuit ou de jour, dans une vallée ou dans une montagne.”

 

Alors qu’Aboubaker, lorsqu’on lui demandait l’explication du verset coranique qui parle des fruits et des pâturages, il s’abstenait de répondre en disant : “Quel ciel peut me couvrir et quelle terre peut me contenir si je dis à l’égard du Coran ce que je ne sais pas ?”

 

Omar Ibn AI-Khattab lui aussi disait : “Tous les gens savent plus que moi, même les femmes.”

 

Lorsqu’on lui demandait l’explication d’un verset coranique, il se fâchait et frappait de son bâton celui qui le questionnait, en disant : “Ne demandez pas des choses qui peuvent vous créer des problèmes.” On lui a demandé l’explication de Kalala dans le Coran, il ne l’a jamais fournie.

 

Tabari rapporte dans son ouvrage de “Tafsir” que Omar disait : “Je préfère connaître la loi de Kalala que d’avoir les châteaux de Syrie.”

 

Ibn Majeh aussi rapporte dans son ouvrage “Sounan” que Omar disait “Si le Prophète m’avait enseigné trois questions, ils seraient pour moi meilleur que tout ce monde : Al Kalala est l’intérêt et la succession.”

 

  1. b) La tradition : -Ali est pour moi comme Haroun était pour Moïse, mais il n’y aura pas de prophète après moi.”

 

Les hommes honnêtes et saints d’esprit savent très bien que cette tradition prouve une caractérisation pour l’Imam Ali : qu’il est le testamentaire et le successeur du Prophète exactement comme Haroun l’était pour Moïse, et prouve aussi que l’Imam Ali a le même degré que Haroun à l’exception de la Prophétie, et démontre clairement qu’il est le plus vertueux de tous les Compagnons, il n’est devancé que par le Messager d’Allah.

 

  1. c) La tradition : “Je suis le guide de tous les croyants. Ali en est de même, ô Seigneur, protège ses fidèles, et défie ses ennemis, fais que la vérité soit toujours avec lui”.

 

Cette tradition est suffisante pour rejeter et abolir l’allégeance d’Aboubaker, de Omar et de Othman, puisque le Prophète a désigné Ali comme guide de tous les croyants, après lui donc, l’interprétation de cette tradition pour sauvegarder l’honneur des Compagnons est inutile, surtout que le Prophète avait prononcé son discours en disant : “Témoignez-vous que je suis votre guide ?” Ils répondirent : “Oui, ô Messager d’Allah !” A ce moment il dit : “Si je suis votre guide, Ali en est de même…”

 

Ceci est un texte clair pour la succession. Les gens raisonnables ne peuvent que l’accepter comme tel, et refuser l’interprétation contraire. De plus, il est de notre devoir de sauvegarder l’intégrité et l’honneur du Prophète, avant de plaider celui des compagnons, parce que, avec une telle interprétation, on risque de dénigrer le Prophète en récusant sa Sagesse, et cela à croire que le Prophète aurait regroupé tous les compagnons dans le désert, sous un soleil brûlant afin de leur dire simplement et inutilement, que l’imam Ali est l’ami et le défenseur de tous les croyants (interprétation Sunnite)?!.

 

Comment interpréter la cérémonie de félicitations organisée par le Prophète, commençant par ses épouses (les mères des croyants) et suivi par Aboubaker et Omar disant tous à Ali:

 

“Félicitations, pour toi Ali, tu es devenu, le maître de tout croyant et croyante”. Ceci n’a de sens, que s’il est interprété comme un acte officiel de succession.

 

La réalité et l’histoire témoignent des falsifications des Compagnons, malheurs à eux de ce qu’ils écrivent de leurs mains. Dieu dit :

 

“Certains d’entre eux cependant, cèlent sciemment la vérité.” Al Bakara Verset 146.

 

  1. d) La tradition : “Ali est issu de moi, je suis issu de lui et nul ne peut me représenter sauf lui.”

 

Cette tradition est aussi claire, elle prouve que l’imam Ali est la seule personne attestée par le Prophète pour le représenter en son absence, cette tradition lui a été attribuée lorsque le Prophète l’a envoyé à la place d’Aboubaker pour annoncer la Sourate de “Baraa” le jour du grand pèlerinage.

 

Les historiens rapportent qu’Aboubaker est revenu en pleurant, et demandait au Prophète si Dieu avait révélé quelque chose à son égard ? Le Prophète lui a alors dit : “Dieu m’a ordonné d’annoncer Sa révélation moi-même ou par l’intermédiaire d’Ali”.

 

Ceci est semblable à ce qui a été dit par le Prophète auparavant à Ali

 

“Tu es le seul capable d’éclaircir les mystères après Moi. Pour ma communauté.”

 

Alors si Ali est le seul homme porté garant par le Prophète pour le représenter en son absence, et s’il est le seul capable de tout expliquer à la communauté après la mort du Prophète. Comment, alors peut-il être devancé par des ignorants, qui ne connaissaient pas la signification du Kalala, et du Pâturage?

 

C’est l’une des causes qui ont fait reculer la communauté, et c’est l’une des calamités qui l’ont paralysé et l’ont empêché d’accomplir le rôle que Dieu lui a confié. Dieu Exalté soit-Il dit :

 

“Lorsqu’on leur dit : “Ayez recours à la révélation de Dieu et à l’avis du Prophète !” Ils s’écrient : “La coutume de nos pères nous suffira” Eh quoi ! Et si leurs pères ne savaient rien et se trouvaient en plein égarement !” Mayda Verset 104.

 

  1. e) La tradition de la maison le jour de l’avertissement

 

Le Prophète désignant Ali a dit : “Celui-ci est mon frère, mon testamentaire, et mon successeur, vous devez l’écouter et lui obéir.”

 

Cette tradition est aussi l’une des plus célèbres que les historiens ont enregistrés au début du message, elle est considéré parmi l’un des miracles du Prophète. Mais la politique a falsifié les vérités et les événements, ceci n’est pas étonnant puisqu’il se passe de nos jours, à l’époque des lumières, exactement la même chose qu’à l’époque des ténèbres. En outre, Mohamed Hussein Haykal, qui a mentionné cette tradition dans son ouvrage intitulé (La vie de Mohamed), à la page 104 de la première édition imprimé en 1354 de l’Hégire, a effacé dans la deuxième édition et dans toutes les suivantes, ce passage qui dit : “Tu es mon testamentaire et mon successeur.”

 

Comme ils ont effacés ces mêmes propos dans le Tafsir de Tabari (Volume 19 page 121), qu’ils ont remplacé par ces paroles : “Tu es mon frère et ainsi et ainsi…!!” Sans se rendre compte que Tabari a rapporté la tradition complète dans son ouvrage d’histoire, volume 2 page 319.

 

Ils veulent par tous les moyens falsifier les traditions et inverser les choses. Ils veulent éteindre la lumière de Dieu, mais Dieu accomplira Sa Lumière.

 

Pendant la recherche, j’ai pu obtenir, bien que difficilement, une copie de la première édition de “La vie de Mohammad”, et j’ai pu donc constater la modification et la falsification, et c’est ce qui m’a donné encore la certitude que ces malfaisants essayent par tous les moyens, d’effacer les vérités concrètes pour ne pas laisser de preuves à leurs opposants.

 

Mais celui qui cherche logiquement et trouve des falsifications et des fraudes, ne peut qu’en s’éloigner, et reconnaître qu’il n’a aucune preuve.

 

Ils ont mêmes attribué des titres universitaires factices et de grosses sommes d’argent, à certains écrivains, qui ont accepté d’écrire des articles ayant pour objet, d’insulter et de salir la réputation des Chi’ites, et c’est évidemment là que se trouve l’explication de la fausse, mais vaste rumeur, des “Chi’ites incrédules”.

 

“Ainsi, avaient déjà dit leurs devanciers. Quelle étrange similitude de sentiments ! Nous exposons, ainsi clairement nos signes aux croyants.” Al-Bakara Verset 118.