Poem d’achoura: Ô ma très chère mère (Elégie sur Imam Houssein A.S.):

Voici une élégie en français qui s’inspire très fortement de la version originale interprété par les frères Tejani dont le titre original est “Akhir Houssayn maa houn”. Pour ceux qui veulent le réciter, le raag est le même.

 

O ma très chère mère,

Regarde la chair de ta chair,

Transpercé par tant de flèches,

Allongé sur cette terre sèche.

O mère regarde ma souffrance,

Shimr m’egorgeant sans clémence.

Ô mère réconforte moi.

Ô mon fils Houssayn, Ô mon fils Houssayn, Ô mon fils Houssayn

Comment pourrais-je endurer

De voir te faire torturer

Après tout je suis une mère

*1*

Je t’ai couvert de tendresse

Depuis ta plus tendre enfance

J’ai prié pour toi sans cesse

Avant même ta naissance

Ces hommes nourris par la haine

Ont tué le fruit de ma peine

S’en prenant à lui par centaine

Comment pourrais-je endurer

De voir te faire torturer

Après tout je suis une mère

*2*

Comment peut-on assumer

D’assassiner sans émoi

Un bébé d’à peine six mois

Dans les bras d’un père consumé

Une mère a dû endurer

De voir le corps torturer

De son enfant adoré

Comment pourrais-je endurer

De voir te faire torturer

Après tout je suis une mère

*3*

J’ai vu vos corps profanés

Des enfants assassinés

Femmes et enfants enchaînés

Torturés et emprisonnés.

Mais pourquoi tant de violence

Contre ces gens sans défense

N’ont-ils donc pas de conscience.

Comment pourrais-je endurer

De voir te faire torturer

Après tout je suis une mère

*4*

Face à l’inhumanité

De ces hommes remplis de rage

Zaynab tu as supporté

Cet orage avec courage

Je serai à tes côtés

La pour te réconforter

Ma fille je te le promets

Comment pourrais-je endurer

De voir te faire torturer

Après tout je suis une mère

*5*

Houssayn te voir t’écrouler

Fut la pire des afflictions

J’ai vu ton sang s’écouler

Dans ce désert d’oppression

Viens dans mes bras mon enfant

Loin de ce lieu de tourment

De fureur et de dénuement

Comment pourrais-je endurer

De voir te faire torturer

Après tout je suis une mère

*6*

Pas un seul être vivant

Ni même les prophètes de Dieu

Ne purent voir l’acte odieux

De Shimr te décapitant

Je partagerai ton chagrin

Va affronter ton destin

N’ai pas peur mon fils je t’aime

Comment pourrais-je endurer

De voir te faire torturer

Après tout je suis une mère