Découvrez le livre : AS-SAQIFA OU (Le premier coup d’État dans l’Histoire de l’islam) de Cheikh ‎Mohammed-Rédha al-Modhaffar

L’influence de l’idéologie sur l’historien Il n’est pas aisé pour le plus objectif des historiens, de dominer ses tendances personnelles, qu’elles soient religieuses, tribales, nationales ou autres. Il lui est même quasi-impossible, de libérer entièrement son texte de cette teinte de parti pris que lui donne inévitablement sa plume. Il se trouve que l’âme inspire à l’esprit de la personne d’accepter le confort de ses penchants et de ses sentiments, et il arrive souvent qu’elle se tienne en obstacle infranchissable entre son esprit et la vérité. Et s’il essayait de se défaire de ce carcan qu’il a hérité et avec lequel il a grandi, si son esprit se dégageait de son emprise et de son assujettissement, pour voler au grand air de la vérité et de la justice, et bien, s’il t’arrivait de voir ce fortune oiseau, suis-le si tu es aussi libre que lui. Tu l’apercevras que ses ailes sont encore lourdes de poussière et de moisissure de l’emprisonnement, et que ses pattes portent encore les traces des fers. Tu le verrais battre des ailes avec frémissement et éprouver de la peine à voler, si bien que parfois, il chancelle et tombe sans le vouloir. Ceci est pour celui qui tente de s’affranchir de l’influence de sa doctrine Quant à celui qui écrit pour nourrir ses croyances et qui publie pour satisfaire son égo ou son milieu, de celui-là il n’y a rien à attendre pour le service de la vérité, et Dieu me préserve de le devenir. Je ne crois pas exagérer en disant que les historiens parmi les prédécesseurs s’inscrivent dans leur grande majorité dans la seconde catégorie. Dans la plupart des cas, ceux d’aujourd’hui n’échappent pas non plus à cette méthode de recherche historiographique, même s’ils feignent le libre raisonnement et prétendent être équitables et loyaux envers la vérité historique. La tendance de l’historien transparait malgré lui à travers ses écrits qui ne sortent presque jamais des idées qu’il a toujours défendues. Alors, nous le voyons d’un côté ne choisir que les hadiths qui ne contredisent pas son point de vue et ne confirmer que ce qui va dans le sens de ses penchants, puis, d’un autre côté, qualifier d’invention et de mensonge tout ce qui ne s’accorde pas avec ses principes et ne corrobore pas ses opinions. Lisez-le ici:

AS-SAQIFA OU (Le premier coup d’État dans l’Histoire de l’islam) de Cheikh Mohammed-Rédha al-‎Modhaffar