Ahl-ul-Bayt dans la Sunnah du Saint Prophète

Quiconque lit attentivement la Sunnah du Prophète et sa biographie pratique, et observe ses rapports avec les Gens de sa Maison (‘Alî, Fâtimah et leurs deux fils)(1), comprend que ces “Gens de la Maison” ont un rôle et une responsabilité missionnaires et civilisateurs uniques dans l’histoire de cette Ummah, rôle et responsabilité que, sur Ordre d’Allah, le Prophète planifiait, et à l’acceptation desquels il préparait la Communauté musulmane.

Cette planification à long terme a commencé lorsque Allah a donné l’Ordre à Son Messager de marier sa fille Fâtimah à l’Imam ‘Alî ibn Abî Tâlib, pour former un lignage béni dont les ramifications s’étendraient aux horizons de la Ummah, et côtoieraient son cheminement historique.

 

En effet, le Prophète a dit à l’Imam ‘Alî, lorsqu’il lui a annoncé son intention de lui accorder la main de Fâtimah : «Allah m’a ordonné de te marier à Fâtimah pour un “mahr”(2) de quatre cents “Mithqâl”(3) d’argent, si tu y consens.» ‘Alî répondit : «J’y consens, ô Messager d’Allah !» Selon Ibn Anas, le Prophète dit alors: «Qu’Allah vous unisse, qu’Il rende heureuse votre destinée, qu’Il vous bénisse et fasse sortir de vous une Descendance nombreuse et bonne.» Et Anas de commenter : «Par Allah ! Il a effectivement fait sortir d’eux une Descendance nombreuse et bonne !»(4)

 

Selon un autre hadith, lorsque le Prophète a marié Fâtimah à ‘Alî, il est entré chez elle et l’a appelée. Umm Ayman(5) a alors apporté un récipient dans lequel il y avait de l’eau. Le Prophète a pris un peu d’eau dans sa bouche, et il l’a soufflée sur la tête de Fâtimah et entre ses deux seins, en prononçant cette Imploration : «O Allah! Je la place, ainsi que sa Descendance, sous Ta Protection contre Satan le Réprouvé.» Puis, s’adressant à ‘Alî, il lui dit : «Apporte-moi de l’eau.» Lorsque ‘Alî lui en eut apporté, il lui en jeta un peu sur la tête et entre les deux épaules, en prononçant cette Imploration : «O Allah ! Je le place, ainsi que sa Descendance, sous Ta Protection contre Satan le Réprouvé.»

 

Selon un autre récit «Il demanda de l’eau, avec laquelle il fit ses ablutions, puis il versa un peu d’eau sur ‘Alî et Fâtimah en disant : “Félicite-les pour leur Postérité.”»(6)

 

Il est établi que le Prophète repoussait systématiquement les requêtes de tous ceux qui se présentaient pour demander la main de Fâtimah, en leur disant : «Le Décret Divin n’est pas encore descendu.»(7)

 

Cette Volonté d’Allah et de Son Prophète de marier Fâtimah à ‘Alî sur Ordre Divin montre clairement la position particulière des Ahl-ul-Bayt, et laisse à penser comment le Prophète s’occupait déjà de l’avenir de la Ummah, à travers cette relation entre lui et les Ahl-ul-Bayt.

 

En examinant le hadith du Prophète concernant Ahl-ul-Bayt, nous pourrons peut-être percevoir la profondeur et le but de cette Volonté Divine et Prophétique visant à fonder cette Maison bénie, à la rendre aimée et vénérée, afin que la Ummah y voie un phare dans les moments difficiles et un axe de réunification lors des dissensions. C’est du moins ce que nous suggèrent les nombreux récits et hadith concernant ce sujet.

 

Le Prophète a fait sienne la Descendance de ‘Alî et de Fâtimah en disant qu’elle constitue sa propre Descendance et sa propre Progéniture, comme cela est indiqué dans ce Verset coranique que nous avons déjà cité:

 

«Si quelqu’un te contredit après ce que tu as reçu en fait de Science, dit : “Venez ! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes…”» (Sourate Âl ‘Imrân, 3 : 61)

 

Comme nous l’avons constaté, d’après les exégètes (mufassir) et les biographes, ceux qui sont désignés par le terme “nos fils” dans ce Verset, sont al-Hassan et al-Hussayn.

 

Le Prophète a confirmé à l’intention de la Ummah, à plusieurs reprises, cette vérité. Ainsi, il a dit : «Allah a placé la descendance de tout Prophète dans sa progéniture, mais Il a placé ma Descendance dans la progéniture de celui-ci [de l’Imam `Alî](8).

 

Le Prophète avait l’habitude de couver al-Hassan et al-Hussayn, en disant : «Tout fils appartient à son père, car ils [les fils] prennent parti pour leur père ; excepté les fils de Fâtimah : car c’est moi qui suis leur père et leur parti pris.» (rapporté par Ahmad ibn Hanbal dans “Al-Manâqib”(9)

 

Tout laisse à penser que si le Prophète saisissait toute occasion pour mettre en évidence la position particulière des Ahl-ul-Bayt, c’est pour que la Ummah s’y réfère, suive leur Voie et s’attache à eux.

 

Selon plusieurs hadith attribués au Prophète, le Salut de la Ummah ce sont les Ahl-ul-Bayt, et le Messager d’Allah les associait au Livre d’Allah et rendait leur rôle doctrinal et missionnaire dans la Communauté musulmane inhérent au Saint Coran, inséparable de lui, et ce afin qu’elle fasse appel à eux pour bien comprendre la Parole d’Allah et pour déduire les significations et les statuts qu’elle renferme.

 

Les recueils de hadith et les biographies font tous mention du célèbre hadith dénommé “Hadith al-Thaqalayn”, que les Musulmans de tous dogmes politiques et jurisprudentiels ont rapporté, ainsi que d’autres hadiths concernant ce sujet. Nous les mentionnons ci-après, en précisant aussi quelques-unes de leurs références (Sanad) telles qu’elles ont été transmises par les rapporteurs de hadith et les historiens.

 

Hadith al-Thaqalayn

 

«Je suis sur le point d’être rappelé [par Allah] et de répondre [à ce rappel]. Je vous laisse les Thaqalayn [les deux Poids] : le Livre d’Allah et ma Famille, les Gens de ma Maison. Celui Qui est Doux [Allah] m’a informé qu’ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils reviennent vers moi près du Bassin [jusqu’au Jour du Jugement]. Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi.»(10)

 

Selon al-Chibrâwî al-Châfi’î, dans son livre “Al-At-hâf bi-Hobb al-Achrâf”: «Muslim, al-Tirmithî… et al-Hâkim… ont rapporté ce témoignage de Zayd ibn al-Arqam : “Un jour, le Messager d’Allah a prononcé un discours au milieu de nous. Après avoir loué et remercié Allah, il a dit : “O gens ! Je suis un être humain. Bientôt, un Messager de mon Seigneur viendra, et je répondrai. Je vous laisse les [deux] Thaqalayn : le premier est le Livre d’Allah, dans lequel il y a la Bonne Orientation et la Lumière. Prenez donc le Livre d’Allah et attachez-vous y fermement !” Et il ajouta : “Et les Gens de ma Maison. Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Maison !”»(11)(64)

 

Toujours selon al-Chibrâwî :

 

«Et selon une autre version “Je vous laisse deux choses: si vous les suivez, vous ne serez jamais égarés. Ce sont le Livre d’Allah et les Gens de ma Maison [selon un autre récit : “ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils viennent vers moi près du Bassin. Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi”].”»(12)

 

Al-Chibrâwî a écrit également:

 

«Ibn Hajar a dit, dans “al-Çawâ’iq” : “Le Prophète a dénommé “Thaqalayn” le Coran et sa Famille, car le “Thaqal” est toute chose de première importance et envers laquelle on a beaucoup de gratitude. Or, ces deux-là le sont aussi, car chacun d’eux est le “métal” [la substance même, l’essence] des Sciences religieuses et des Secrets rationnels légaux. C’est pourquoi il a incité à suivre leur exemple. On dit aussi qu’ils ont été appelés “al-Thaqalayn” à cause de l’obligation de respecter leurs droits. Et puis, celui des deux sur lequel l’accent a été mis représente ceux qui connaissent le Livre d’Allah et qui sont très attachés à la Sunnah de Son Messager, car ce sont eux qui ne se séparent pas du Livre jusqu’au Bassin”»(13)

 

Al-‘Allâmah al-Chaykh Muhammad Jawâd al-Balâghî a écrit, dans son tafsîr “Alâ’ al-Rahmân fî Tafsîr al-Qur’ân”:

 

«… ainsi que ce hadith al-Thaqalayn, qui est un hadith concordant et absolument sain, rapporté par nos Frères de rites sunnites dans leurs recueils en attribuant sa source aux Compagnons qui l’avaient entendu de la bouche de Prophète : “Je vous laisse les Thaqalayn, ou les Khalifatayn [les deux Successeurs] : le Livre d’Allah et ma Famille, les Gens de ma Maison. Tant que vous vous y attacherez, vous ne serez jamais égarés. Car ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils viennent vers moi auprès du Bassin.”»(14)

 

Voici les noms des Compagnons qui entendirent ce hadith de la bouche du Messager d’Allah:

 

1- ‘Alî, Amîr al-Mu’minîn

 

2- ‘Abdullâh ibn ‘Abbâs

 

3- Abû Tharr al-Ghifârî

 

4- Jâbir al-Ançârî

 

5- ‘Abdullâh ibn ‘Umar

 

6- Huthayfah ibn ‘Usayd

 

7- Zayd ibn al-Arqam

 

8- ‘Abdur-Rahmân ibn ‘Awf

 

9- Dhomayrah al-Aslamî

 

10- ‘Açim ibn Laylî

 

11- Abû Râfi’

 

12- Abû Hurayrah

 

13- ‘Abdullâh ibn Hantab

 

14- Zayd ibn Thâbit

 

15- Umm Salma

 

16- Umm Hânî [la soeur d’Amîr al-Mu’minîn ‘Alî]

 

17- Khozaymah ibn Thâbit

 

18- Sahl ibn Sa’d

 

19- ‘Adî ibn Hâtam

 

20- ‘Uqbah ibn ‘Amer

 

21- Abû Ayyûb al-Ançârî

 

22- Abû Sa’îd al-Khidrî

 

23- Abû Charîh al-Khizâ’î

 

24- Abû Qodâmah al-Ançârî

 

25- Abû Laylâ

 

26- Abû Haytham ibn al-Tayhân

 

Chacun des dix derniers personnages mentionnés ci-dessus (à partir du n° 17) a, individuellement et comme les précédents, rapporté ce hadith, avant de se réunir sur la grand-place de Kûfâ, avec sept personnes de Quraych, pour témoigner ensemble qu’ils avaient tous entendu ce hadith de la bouche du Prophète ; ce qui porte donc à trente-trois (vingt-six plus sept) le nombre de personnes ayant déclaré avoir entendu prononcer ce hadith.

 

Ce hadith est également mentionné par Abû No’aym al-Içfahânî, dans “Manqabat al-Mutah-harîn”, d’après la chaîne de Jubayr ibn Mat’am et celle d’al-Barâ’ ibn ‘Azib. Il est aussi relaté par Mawaffaq ibn Ahmad (le plus célèbre tribun de Khawârizm, citant ‘Amr ibn al-‘Aç. Il est rare qu’un Musnad(15) ou un Jâmi'(16) ou un livre d’hagiographie sunnite ne mentionne pas ce hadith, et ce depuis qu’il a été transmis de la mémoire des mémorisateurs aux Çuhûf (journaux) des traditionnistes, dans lesquels il est rapporté d’un Compagnon ou plus, et parfois de plus de vingt Compagnons, soit brièvement -comme dans “al-Çawâ’iq”, ou accompagné des chaînes détaillées de transmetteurs, comme dans les oeuvres d’al-Sakhâwî, d’al-Çiyûtî, d’al-Samhûdî et de bien d’autres.

 

Toujours selon al-Balâghî :

 

«Les Imamites [les Chi’ites] l’ont aussi relaté dans leurs livres, en mentionnant leurs chaînes de transmetteurs concordantes, remontant à al-Bâqir(17), al-Redhâ(18), al-Kâdhim(19)et al-Çâdiq(20), qui citaient leurs pères citant le Messager d’Allah, ainsi que d’autres chaînes remontant à Amîr al-Mu’minîn [‘Alî ibn Abî Tâlib], ‘Umar, Ubay ibn Jâbir, Abû Sa’îd, Zayd ibn al-Arqam, Zayd ibn Thâbit, Huthayfah ibn ‘Usayd, Abû Hurayrah et bien d’autres, citant le Messager d’Allah(21)

 

. D’après al-‘Allâmah al-Fairûzabâdî, le hadith de Thaqalayn a été relaté par : Muslim dans son “Çahîh”, Ahmad ibn Hanbal dans son “Çahîh” (tome IV, p. 366), al-Bahayqî dans ses “Sunan” (tome II, p. 148 et tome VII, p.30) al-Darâmî dans ses “Sunan” (tome II, p. 45 et tome VII p. 102), al-Tahâwî dans “Muchkil al-Athâr” (tome IV, p. 368), al-Tirmithî dans son “Çahîh”tome II, p. 308), Ibn al-Athîr al-Jazarî dans “Asad al-Ghâbah” (tomeII, p. 12), al-Çiyûtî dans “al-Dur al-Manthûr” en marge du tafsîr (exégèse) du Verset d’al-Mawaddah (Sourate al-Chûrâ). Il est égalementrelaté dans “Mustadrak al-Çahîhayn” (tome III, p. 109). L’a relatéégalement al-Nisâ’î (ou Nasâ’î) dans ses “Khaçâ’iç” (p. 21), et dans”Mustadrak al-Çahîhayn” (tome III, p. 148), ainsi que dans “MusnadAhmad ibn Hanbal” (tome III, p. 17) où il est rapporté du Prophète par Abû Sa’îd al-Khidrî :

 

«Je suis sur le point d’être rappelé et de répondre [à ce rappel]; je vous laisse les Thaqalayn : le Livre d’Allah – Il est Puissant et Glorifié- et ma Famille. Le Livre d’Allah, une corde tendue du Ciel à la terre, et ma Famille, les Gens de ma Maison. Celui Qui est Doux m’a informé qu’ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils reviennent vers moi auprès du Bassin. Regardez donc bien comment vous vous comporterez avec eux après moi.»

 

Ce hadith est relaté aussi par Ahmad ibn Hanbal dans son “Musnad” (tome IV, p. 371 et tome V, p. 181), Abû No’aym dans “Hulyat al-Awliyâ'” (tome I, p. 355), et “Kanz al-‘Ummâl” (tome I, p. 96), al-Haythamî dans son “Majma'” (tome IX, p. 64 et tome IX, p. 163) et dans “al-Çawâ’iq al-Muhriqah” d’Ibn Hajar (p. 75).(22)

 

Il y a donc concordance des sources concernant aussi bien la signification que les termes de ce hadith qui associe les Ahl-ul-Bayt au Livre d’Allah. Cela constitue, également, une preuve incontestable pour les Musulmans de l’obligation de considérer les Ahl-ul-Bayt comme leur Référence après le Saint Coran, et comme les Gardiens du Livre d’Allah, jusqu’au Jour du Jugement.

 

Hadith al-Safînah(23)

 

Si le hadith al-Thaqalayn place les Ahl-ul-Bayt aux côtés du Saint Coran, en raison de leur Charge de le protéger, de l’expliquer et d’éclairer ses équivoques, ses secrets et son contenu, le hadith al-Safînah indique à la Ummah qu’ils sont, après le Prophète, le Bateau de sa Délivrance et la source de son Salut. Par conséquent, ne pas monter à bord de ce Bateau conduirait les retardataires et les manquants au naufrage et au dépérissement; manquer de les suivre (les Ahl-ul-Bayt) équivaut à manquer le Bateau de sauvetage conduisant aux rivages de la Guidance et du Salut.

 

Selon Râfi’, le serviteur d’Abû Tharr, cité par al-Chibrâwî al-Châfi’î:

 

«Un jour, Abû Tharr est monté sur le seuil de la Ka’bah et a tenu l’anneau de la porte, en s’écriant: “O gens ! Celui qui me reconnaît, tant mieux. Et celui qui ignore qui je suis, qu’il sache que je suis Abû Tharr ! J’ai entendu le Messager d’Allah dire: “Les Gens de ma Maison sont comme le Bateau de Nûh [Noé]. Celui qui y monta fut sauvé, et celui qui le manqua fut jeté dans le Feu.” J’ai également entendu le Messager d’Allah dire: “Considérez que les Ahl-ul-Bayt sont par rapport à vous ce que la tête est au corps, et ce que les yeux sont à la tête, car le corps ne peut trouver le bon chemin que grâce à la tête, et la tête ne peut trouver son chemin que grâce aux yeux.”»(24)

 

Selon Abû No’aym, citant Sa’îd ibn Jubayr, citant Ibn ‘Abbâs, le Messager d’Allah a dit:

 

«Les Gens de ma Maison sont auprès de vous comme le Bateau de Nûh : celui qui est monté a été sauvé, et celui qui l’a manqué s’est noyé.»(25)

 

Toujours selon Abû No’aym:

 

«Ce hadith est relaté par al-Hâkim dans “Mustadrak al-Çahîhayn” (tome II, p. 343) en disant que ce hadith est sain (Çahîh) selon la condition de Muslim, et il est raconté par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl” (tome VI, p. 216) et par al-Haythamî dans son “Majma'” (tome IX, p.168). Il est aussi relaté par Muhib al-Dîn al-Tabarî dans ses “Thakhâ’ir” (P. 20). Il est relaté par al-Khatîb al-Baghdâdî dans son “Ta’rîkh” (tome XII, p. 19).»(26)

 

Selon Abû No’aym encore, citant une chaîne remontant à Anas ibn Mâlik, qui a témoigné:

 

«Le Messager d’Allah a dit : “Moi et les Gens de ma Maison sommes comme le Bateau de Nûh : celui qui y est monté a été sauvé, et celui qui l’a manqué s’est noyé.”»(27)

 

Abû No’aym écrit aussi, à propos de ce hadith :

 

«Il est également relaté par al-Çiyûtî dans “al-Dur al-Manthûr”, à l’Appendice du tafsîr de cette Parole d’Allah: “Nous avons dit : “Entrez dans cette cité; mangez de ses produits à satiété, partout où vous voudrez; franchissez-en la porte en vous prosternant et dites: “Pardon !” Nous vous pardonnerons vos péchés…”»(28) avec ce commentaire: «Selon Ibn Chaybah, ‘Alî ibn Abî Tâlib a dit: “Nous sommes pour cette Ummah comme le Bateau de Nûh et comme la porte du Pardon.”»(29)

 

Encore et toujours selon Abû No’aym, rapporteur de ce hadith:

 

«Il est relaté par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl” (tome VI, p. 216) dans la version suivante : “Les Gens de ma Maison sont pour vous comme le Bateau de Nûh: celui qui y est monté a été sauvé, et celui qui l’a manqué a péri; et comme la porte du pardon chez les Banî Isrâ’îl”, et avec ce commentaire : “rapporté par al-Tabarânî, citant Abî Tharr.”»(30)

 

Hadith al-Amân min al-Ikhtilâf(31)

 

Dans ce hadith, le Prophète explique le rôle doctrinal et politique des Ahl-ul-Bayt. En effet, le danger le plus grave qui menace la Ummah est toujours la division et le désaccord dans l’opinion et la tendance politique. Le Prophète craignait pour sa Ummah un tel malheur. Aussi travailla-t-il en vue de son unité et de sa cohésion idéologique et politique. Pour ce faire, il incita la Ummah à s’attacher aux Gens de sa Maison et à se référer à eux en cas de différend. C’est pour cela qu’il présentait les Ahl-ul-Bayt comme étant liés au Saint Coran, dont ils ne se sépareraient pas jusqu’au Jour du Jugement, et comme “l’arche de Nûh” et “la porte du Pardon”. Et, dans le présent hadith, il les décrit comme étant le cadre rassembleur et l’axe unificateur de la Ummah, et indique que l’attachement à eux et la marche sur leurs traces constituent une garantie contre les dissensions et les différends.

 

«De même que les étoiles sont une garantie pour les habitants de la terre contre la noyade, de même les Gens de ma Maison sont une garantie pour eux contre les désaccords.»(32)

 

Selon l’Imam ‘Alî, cité par Muhib al-Dîn al-Tabarî:

 

«Le Prophète a dit: “Les étoiles sont une assurance pour les habitants des cieux : si elles venaient à disparaître, ceux-ci disparaîtraient également. De même, les Gens de ma Maison sont une assurance pour les habitants de la terre : s’ils venaient à disparaître, les habitants de la terre disparaîtraient aussi.”»

 

Al-Tabarânî note que ce hadith a été rapporté par Ahmad ibn Hanbal dans “Al-Manâqib”.(33)

 

Hadith al-Kisâ’

 

C’est le hadith que le Messager d’Allah a prononcé à propos de ‘Alî, Fâtimah, al-Hassan et al-Hussayn lors de la descente du Verset de la Purification. Nous avons déjà parlé de ce sujet, des opinions de certains exégètes, et de quelques récits relatifs à ces Etres Purifiés, dans le chapitre précédent “Ahl-ul-Bayt dans le Saint Coran”. Nous reviendrons ici sur cette question pour citer d’autres récits, qui nous permettront de mieux saisir la portée de ce hadith, et le but recherché par le Prophète lorsqu’il a mis en évidence de la sorte les Membres des Ahl-ul-Bayt.

 

Les “voies” et les “chaînes de transmetteurs” de ce hadith sont nombreuses, et se trouvent dans de nombreux livres de hadith et de tafsîr. Nous en citerons ci-après deux, mentionnées par Ibn al-Çabbâgh al-Mâlikî,et remontant à Umm Salma.

 

En ce qui concerne le récit rapporté d’Umm Salma, l’épouse du Prophète, l’imam Ahmad ibn Hanbal cite d’elle ce témoignage :

 

«Un jour, alors que le Messager d’Allah était dans ma maison, le serviteur a annoncé que ‘Alî et Fâtimah étaient à la porte. Le Prophète m’a dit : “Lève-toi ! Ecarte-toi des Gens de ma Maison !” Je me suis levée et écartée vers un coin de la maison, tout proche. ‘Alî et Fâtimah étaient accompagnés d’al-Hassan et d’al-Hussayn, qui étaient alors de petits garçons. Il a pris al-Hassan et al-Hussayn, les a mis dans son giron, et les a embrassés. Il a étreint ‘Alî d’une main, Fâtimah de l’autre, et les a couverts d’un voile noir, en disant : “O Allah, avec Toi, et non pas en Enfer, moi et les Gens de ma Maison !” Umm Salma dit alors : “Et moi, ô Messager d’Allah ?” Il répondit “Et toi aussi [non plus]!”(34).»

 

Et selon al-Wâjidî, dans son livre “Asbâb al-Nuzûl”, citant une chaîne de transmetteurs qui remonte à Umm Salma :

 

«Le Prophète était un jour chez elle [chez Umm Salma]. Fâtimah est venue, avec une marmite contenant du riz cuit avec de l’huile. Lorsqu’elle est venue vers lui, il lui a dit : “Appelle ton mari et les deux enfants !” ‘Alî, al-Hassan et al-Hussayn sont entrés et se sont assis, et ils ont commencé à manger, alors que le Prophète était assis sur un banc en pierre, avec sous lui un voile khaybarite [de Khaybar] (…) Le Prophète a enlevé le voile et les en a couverts, et il a dit : “O Allah ! Ce sont les Gens de ma Maison et mes Proches. Eloigne donc d’eux la souillure et purifie-les totalement.”» Umm Salma ajoute : «J’ai fait pénétrer ma tête [sous le voile] et j’ai dit : “Et moi avec vous, ô Messager d’Allah ?” Le Messager d’Allah a répondu : “Tu es bien [là où tu es].” Alors, Allah a révélé: “O vous, les Gens de la Maison ! Allah veut seulement éloigner de vous la souillure, et vous purifier totalement.”»(35)

 

Hadith al-Mawaddah

 

Nous avons déjà parlé de ce hadith aussi, lorsque nous avons abordé le tafsîr du Verset d’al-Mawaddah, et nous avons mentionné certains de ses rapporteurs et quelques-unes de ses chaînes de transmetteurs.

 

Toutefois, il n’est pas inutile d’en reparler pour citer d’autres hadiths qui s’y rattachent et qui confirment l’obligation d’aimer les Gens de la Maison du Prophète.

 

Selon al-Chaykh al-Chibrâwî al-Châfi’î:

 

«L’imam Ahmad, al-Tabarânî et al-Hâkim ont rapporté d’Ibn ‘Abbâs ce témoignage : “Lorsque ce Verset : “Dis : “Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n’est votre amour envers les Proches”» a été révélé, on a demandé : “O Messager d’Allah ! Qui sont tes Proches envers qui l’amour nous est obligatoire ?” Le Messager d’Allah répondit: “‘Alî, Fâtimah et leurs deux enfants.”»

 

Selon al-Bazzâr et al-Tabarânî, un jour al-Hassan ibn ‘Alî dit, dans un discours:

 

«Ceux qui me connaissent n’ont pas besoin que je me présente. Mais pour ceux qui ne me connaissent pas [je leur dis que] je suis al-Hassan ibn Muhammad(36)(89) Je suis le fils de l’Annonciateur de Bonnes Nouvelles ! Je suis le fils de l’Avertisseur ! Je suis le fils des Ahl-ul-Bayt envers qui l’amour a été rendu obligatoire par Allah à tout Musulman, et à propos desquels Il a révélé le Verset : “Dis: “Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n’est votre amour envers les Proches.” A celui qui accomplit une belle action, Nous répondrons par quelque chose de plus beau encore.”(37) L’accomplissement de belles actions, c’est l’amour envers nous, les Ahl-ul-Bayt.”»(38)

 

Selon l’imam Abû-l-Hassan al-Baghwî, dans son ”Tafsîr”, et citant Ibn ‘Abbâs:

 

«Lorsque cette Parole d’Allah: “Dis : “Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n’est votre amour envers les Proches” a été révélée, on a demandé au Prophète: “O Messager d’Allah! Qui sont ceux qu’Allah nous a ordonné d’aimer ?” Le Prophète répondit: “‘Alî, Fâtimah et leurs deux fils.”»

 

Selon al-Sady, citant Abû Mâlik, Ibn ‘Abbâs, expliquant le sens cette Parole d’Allah: “A celui qui accomplit une belle action, Nous répondrons par quelque chose de plus beau encore” a dit:

 

«C’est [une belle action] l’amour envers les Âle Muhammad [la Famille du Prophète]»(39)

 

Quelques-uns des autres hadith concernant les Ahl-ul-Bayt

 

On ne le répète jamais trop: les hadiths relatifs à l’affection et à l’amour dus aux Ahl-ul-Bayt, à l’obligation de leur obéir et de s’attacher à eux, sont trop nombreux pour être tous contenus dans cet ouvrage. Nous n’avons choisi ici qu’une partie de ceux qui figurent à une place de choix dans les recueils de hadith et de riwâyah(40).

 

Nous citerons ci-après quelques autres hadith relatifs à ce sujet, afin d’enrichir la connaissance du lecteur à propos des Ahl-ul-Bayt, de renforcer sa conviction quant à la nécessité de consolider son attachement envers eux, d’exalter son désir de suivre leurs traces, ce qui lui permettra d’avoir davantage de certitude de marcher sur le Bon Chemin.

 

1) – Selon al-Tabarânî, dans “Al-Awsat”, Ibn Hajar a dit:

 

«La dernière chose que le Prophète a dite est ceci : “Trouvez, dans les Gens de ma Famille, ma Succession.”»(41)

 

2) – Selon Jâbir ibn ‘Abdullâh, cité par al-Tabarânî, dans “Al-Awsat”:

 

«J’ai entendu le Messager d’Allah dire, dans un discours : “Celui qui nous déteste, nous Ahl-ul-Bayt, Allah le traitera en Juif le Jour du Jugement.”»(42)

 

3) – Selon Zayd ibn al-Arqam, cité par Muslim, al-Tirmithî et al-Nasâ’î, le Prophète a dit:

 

«Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Famille.»(43)

 

4) – Selon l’Imam ‘Alî, cité par al-Khatîb dans son “Ta’rîkh”, le Prophète dit:

 

«Mon intercession en faveur de ma Ummah dépend de l’amour [qu’elle éprouve] envers les Gens de ma Maison.»(44)

 

5) – Comme on peut le constater, chaque fois que le Prophète évoquait les Ahl-ul-Bayt, il nous permettait d’apprendre une nouvelle qualité de leur Vertu. Le hadith suivant du Prophète est, à cet égard, très significatif et révélateur de la position incomparable et inégalable des Ahl-ul-Bayt:

 

«Personne ne peut se mesurer à nous, Ahl-ul-Bayt.»(45)

 

6) – Dans un autre hadith, le Prophète ne se contente pas de recommander à ses contemporains de prendre conscience de la position élevée des Ahl-ul-Bayt de la première génération, mais il appelle ses adeptes à s’attacher aux générations suivantes des Gens de sa Famille:

 

«Nous sommes les Gens d’une Famille [Maison] pour lesquels Allah a préféré l’Autre Monde à ce bas-monde. Les Gens de ma Famille connaîtront après moi… des difficultés et le bannissement, jusqu’au jour où des gens viendront de là-bas [en pointant le doigt vers l’Orient]portant des drapeaux noirs. Ils réclameront le Bon Droit, mais on le leur refusera. Ils se battront alors, et triompheront. On leur offrira ce qu’ils auront voulu, mais ils le refuseront et ce, jusqu’à ce qu’ils la [la Direction du Soulèvement] confient à un homme des Gens de ma Famille, lequel la [la terre] remplira de Justice, comme elle aura été remplie d’injustice. Que ceux qui auront connaissance de leur Soulèvement les rejoignent, même s’ils devaient se traîner sur la neige.»(46)

 

7) – Ailleurs, le Prophète prévient la Ummah du Châtiment terrible qui attend quiconque ferait du mal aux Ahl-ul-Bayt, et montre par là leur position incommensurable:

 

«La Colère d’Allah sera plus grande contre quiconque me fera du mal à travers ma Famille.»(47)

 

8) – Selon l’Imam ‘Alî, l’Envoyé d’Allah a dit:

 

«Inculquez à vos enfants trois qualités : l’amour de votre Prophète, l’amour des Gens de sa Famille et la lecture du Coran, car les porteurs [mémorisateurs] du Coran seront à l’ombre d’Allah -le Jour où il n’y aura pas d’autre ombre que la Sienne- aux côtés de Ses Prophètes et de Ses Serviteurs Purs.»(48)

 

9) – Selon Ibn ‘Abbâs, cité par al-Tabarânî, le Messager d’Allah a dit:

 

«Aucun serviteur n’aura fini de rendre ses comptes avant que quatre questions lui aient été posées: comment il a passé sa vie, comment il a occupé son corps, comment il a gagné et dépensé son argent, quelle affection il éprouve envers nous Ahl-ul-Bayt.»(49)

 

10) – Enfin, dans le hadith suivant, le Prophète tient une fois de plus à suggérer aux Musulmans d’établir dans leur esprit un lien inséparable entre le Saint Coran et les Gens de sa Famille, afin qu’ils comprennent clairement que ces derniers détiennent le contenu du Livre d’Allah, sa Vérité et sa Signification: selon al-Tabarânî, citant al-Muttalib ibn ‘Abdullâh ibn Hantab, citant son père, le Prophète a dit, dans un discours prononcé à Jahfah:

 

«Ne suis-je pas plus responsable de vous que vous-mêmes ?

 

-Si, ô Messager d’Allah» répondirent les présents.

 

– Je vous demande donc – dit-il alors – deux choses: [de vous attacher au] le Coran et [aux]les Gens de ma Famille.»(50)

 

 

 

Notes:

 

  1. Relaté par al-Tabarânî dans “Al-Mo’jam al-Kabîr” [Musnad al-Imam al-Hassan], tome I p. 125 (copie manuscrite dans al-Maktabah al-Dhâhiriyyah, Damas). Il est rapporté tel quel, d’al-Tabarânî, par al-Haythamî dans “Majma’ al-Zawâ’id”, tome IX, p. 168. Il est mentionné également par al-Tabarî dans ses “Thakhâ’ir”, p. 25, et il l’a commenté comme suit: «Rapporté par Ahmad dans “Al-Manâqib”, et mentionné par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit”, à la suite du tafsîr de la Sourate : “Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n’est votre amour envers les Proches”, indiquant que lorsqu’on a demandé (au Saint Prophète): “O Messager d’Allah ! Quels sont tes Proches envers qui l’amour nous est obligatoire ?” il répondit: “‘Alî et Fâtimah, et leurs deux fils.” Il est aussi mentionné par ibn al-Çabbâgh al-Mâlikî dans “Al-Fuçûl al-Muhimmah fî Ahwâl al-A’immah”, p. 29.»

 

 

 

  1. Cadeau de mariage.

 

 

 

  1. Unité de poids.

 

 

 

  1. Muhib al-Dîn al-Tabarî, “Thakhâ’ir al-‘Uqbâ fî Manâqib Thawil-Qurbâ”, p. 30.

 

 

 

  1. Une femme de Quraych, adepte du Saint Prophète. Son fils tombera en Martyr lors de la bataille de Hunayn.

 

 

 

  1. ‘Abdullâh ibn Muhammad ibn Amîr al-Chibrâwî al-Châfi’î, “Al-At-hâf bi-Hobb al-Achrâf”, p. 21, éd. littérature d’Egypte.

 

 

 

  1. Muhib al-Dîn al-Tabarî, “Thakhâ’ir al-‘Uqbâ fî Manâqib Thawil-Qurbâ”, p. 30.

 

 

 

  1. Muhib al-Dîn al-Tabarî, “Thakhâ’ir al-‘Uqbâ fî Manâqib Thawil-Qurbâ”, p. 30.

 

 

 

  1. Ce hadith est mentionné aussi -à quelques nuances près dans les termes- par al-Tabarânî, “Al-Mo’jâm al-Kabîr”, tome I, p. 24 (copie manuscrite). Il est également mentionné par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl”, tome VI, p. 220, et Muhib al-Dîn al-Tabarî dans “Thakhâ’ir al-‘Uqbâ”, p. 121, et par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit”, p. 29, dans la version suivante: «Le Messager d’Allah a dit: “Tous les fils d’une fille prennent le parti de leur père, excepté les deux fils de Fâtimah, car je suis leur parti pris et je suis leur père.”»

 

 

 

  1. Hadith al-Thaqalayn, cité par:

 

a- al-Tirmithî dans son “Çahîh” (Manâqîb Ahl-ul-Bayt), tome II, p.380, selon une chaîne remontant à Zayd ibn Arqam ;

 

b- al-Hâkim dans “Mustadrak al-Çahîhayn”, tome III, p. 109, d’après la chaîne de Zayd ibn Arqam également ;

 

c- Ahmad ibn Hanbal, d’après une chaîne remontant à Abî Sa’îd al-Khidrî, tome III, p. 17 ;

 

d- Al-Tabarânî, dans “Al-Mo’jam al-Kabîr”, tome I, p. 129, copie manuscrite;

 

e- Al-Muhib al-Tabarî, dans son “Thakhâ’ir”, p. 16.

 

 

 

  1. al-Chibrâwî al-Châfi’î, “Al-At-hâf bi-Hob al-Achrâf”, p. 22.

 

 

 

  1. ibid.

 

 

 

  1. Voir al-Balâghî, “Alâ’ al-Rahmân”, p. 44, 2e éd.

 

 

 

  1. Ibid

 

 

 

  1. Recueils de hadith.

 

 

 

  1. Recueils de hadith.

 

 

 

  1. Le cinquième Imam d’Ahl-ul-Bayt, descendant de l’Imam ‘Alî.

 

 

 

  1. Le huitième Imam d’Ahl-ul-Bayt, descendant de l’Imam ‘Alî.

 

 

 

  1. Le septième Imam d’Ahl-ul-Bayt, descendant de l’Imam ‘Alî.

 

 

 

  1. Le sixième Imam d’Ahl-ul-Bayt, descendant de l’Imam ‘Alî.

 

 

 

  1. Voir al-Balâghî, “Alâ’ al-Rahmân”, p. 43, 2e éd.

 

 

 

  1. al-Fairûzabâdî, “Fadhâ’îl al-Khamsah min al-Çihâh al-Sittah”, tome II, p. 61.

 

 

 

  1. Le Bateau [l’arche] de Nûh [Noé].

 

 

 

  1. al-Chibrâwî al-Châfi’î, “Al-At-hâf bi-Hobb al-Achrâf”, Introduction de l’auteur, p. 26.

 

 

 

  1. Abû No’aym, “Hulyat al-Awliyâ'”, tome IV, p. 306, citant al-Fairûzâbâdî, “Fadhâ’îl al-Khamsah min al-Çihâh al-Sittah”, tome II, p. 64.

 

Mentionné également par ibn Hajar dans “Zawâ’id Musnad al-Bazzâr”, Chapitre Ahl-ul-Bayt et al-Azwâj, p. 277. Rapporté également d’Ibn al-Bazzâr dans “Majma’ al-Zawâ’id”, tome IX, p. 163. Il est relaté aussi par al-Tabarânî dans “Al-Mo’jâm al-Kabîr”, tome I, p. 125, Musnad al-Imam al-Hassan, dans une copie manuscrite conservée à la Bibliothèque al-Dhâhiriyyah à Damas. Il est aussi relaté par Muhib al-Dîn al-Tabarî dans ses “Thakhâ’ir”, p. 20, et par al-Hâkim dans “Al-Mustadrak”, avec un rajout de termes (tome II, p. 343). Il est aussi rapporté par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl”, tome VI, p. 216.

 

 

 

  1. ibid.84. Le hadith de “la Protection contre le désaccord, la divergence”

 

 

 

  1. ibid. p. 65

 

 

 

  1. Sourate al-Baqarah, 2 : 58

 

 

 

  1. Abû No’aym, “Hulyat al-Awliyâ'”, tome IV.

 

 

 

  1. ibid.

 

 

 

  1. Le hadith de “la Protection contre le désaccord, la divergence”.

 

 

 

  1. Al-Chibrâwî al-Châfi’î, “Al-At-hâf bi-Hobb al-Achrâf”, p. 20. Il est rapporté par al-Hâkim dans “Al-Mustadrak al-Çahîhayn”, tome III, p. 149, qui l’a qualifié de hadith sain. Il est de même mentionné par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl”, tome VI, p. 217, ainsi que par Ibn Hajar -qui en dit qu’il est sain- dans ses “Çawâ’iq”, p. 140.

 

 

 

  1. Al-Fairûzâbâdî, op. cit., p. 68.

 

 

 

  1. C’est-à-dire âghî, “Alâ’ al-Rahmân”, p. 43, 2e éd.

 

 

 

  1. Ibn al-Çabbâgh al-Mâlikî, “Al-Fuçûl al-Muhimmah fî Ahwâl al-A’immah”, pp. 25-26.

 

 

 

  1. On sait déjà que le Saint Prophète considérait al-Hassan et al-Hussayn, les fils de sa fille Fâtimah et de son cousin l’Imam ‘Alî, comme ses propres fils. Voir pages précédentes.

 

 

 

  1. Op. cit., Sourate al-Chûrâ, 42: 23

 

 

 

  1. Al-Chaykh al-Chibrâwî al-Châfi’î, “Al-At-hâf bi-Hobb al-Achrâf”, pp. 17-18.

 

 

 

  1. Ibn al-Çabbâgh al-Mâlikî, “Al-Fuçûl al-Muhimmah fî Ahwâl al-A’immah”, p. 29.

 

 

 

  1. Riwâyah : récit, hadith.

 

 

 

  1. Relaté par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit”, d’après al-Tabarânî dans “Al-Awsat”, citant une chaîne remontant à Ibn ‘Umar, p. 20. Relaté aussi par al-Haythamî dans “Majma’ al-Zawâ’id”, tome IX, p. 163. Mentionné par Ibn Hajar dans “Al-Çawâ’iq al-Muhriqah”.

 

 

 

  1. Mentionné par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit”, d’après al-Tabarânî citant Jâbir ibn ‘Abdullâh, p. 22. Mentionné également par al-Haythamî dans “Majma’ al-Zawâ’id”, tome IX, p. 172, d’après “Al-Awsat” d’al-Tabarânî.

 

 

 

  1. Relaté par Muslim dans “Kitâb Fadhâ’il al-Çahâbah”, Chapitre de “Fadhâ’il ‘Alî ibn Abî Tâlib”, en citant une chaîne remontant à Yazid ibn Hayân (tome IV du “Çahîh”, p. 1873). Relaté aussi par Ahmad ibn Hanbal dans son “Musnad”, dans la même version que celle de Muslim (tome IV, pp. 366-367). Relaté aussi par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl”, tome I p. 158 et tome VII p. 102. Mentionné aussi par al-Çiyûtî dans son tafsîr “Al-Dur al-Manthûr”, tome VI p. 7, qui en dit : «Il est rapporté par Muslim, al-Tirmithî et Muslim citant Zayd ibn al-Arqam», ainsi que dans son livre “Ihyâ’ al-Mayyit”, p. 11.

 

 

 

  1. Relaté par al-Khatîb dans son “Ta’rîkh”, tome II, p. 146, avec un “Matn” (texte du hadith) plus long. Mentionné par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl”, tome VI, p. 217, n° 3800. Relaté par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit”, Chapitre “Fadhâ’il Ahl-ul-Bayt”, p. 37.

 

 

 

  1. Al-Tabarî, “Thakhâ’ir al-‘Uqbâ”, p. 17.

 

 

 

  1. ibid.

 

 

 

  1. Rapporté par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit”, d’après al-Daylamî, citant une chaîne remontant à Abî Sa’îd, p. 43.

 

L’a mentionné aussi al-Manâwî dans “Faydh al-Ghadîr”, tome I, p. 515, avec ce commentaire : «Rapporté par al-Daylamî dans “Al-Firdaws.”»

 

 

 

  1. Relaté par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit”, pp.40-41, avec ce commentaire: «Rapporté par al-Daylamî, citant une chaîne remontant à ‘Alî.» Relaté également par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl”, tome VII, p. 278. Mentionné aussi par Ibn Hajar dans son ouvrage “Al-Çawâ’iq al-Muhriqah”, p. 103.

 

 

 

  1. Relaté par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit”, p. 39, et d’après al-Tabarânî, citant une chaîne qui remonte à Ibn ‘Abbâs. Mentionné aussi par al-Muttaqî dans “Kanz al-‘Ummâl”, tome VII, p. 212, avec ce commentaire: «Rapporté par al-Tabarânî, citant Ibn ‘Abbâs, et puis mentionné par al-Haythamî dans “Majma’ al-Zawâ’id”, tome X, p. 346, avec cette note: “Relaté par al-Tabarânî dans “Al-Kabîr wa-l-Awsat”.»

 

 

 

  1. Relaté par al-Çiyûtî dans “Ihyâ’ al-Mayyit” (d’après al-Tabarânî, citant son père), p. 38. Mentionné également par al-Haythamî dans “Majma’ al-Zawâ’id”, tome V, p. 195. Relaté aussi par Ibn al-Athîr dans son “Asad al-Ghâbah”, tome III, p. 137. Relaté aussi par Abû No’aym dans “Hulyat al-Awliyâ'”, tome IX, p. 64, d’après une chaîne remontant à ‘Alî.