La flagellation lors du mois de mouharram: entre permission et interdiction

Y-a-t-il une raison autorisant à certains Musulmans de se frapper la poitrine et se faire du mal, durant le Muharram et autre temps ?

Résumé de la réponse

Le deuil pour l’Imam Hussein (béni soit-il) est la meilleure des prières. Tout œuvre, s’inscrivant dans le cadre de la coutume du deuil, est permise, à moins que cela porte, vraiment, un préjudice considérable, ou qui ternit l’image du chiisme et de l’école des gens de la demeure prophétique (bénis soient-ils). Se frapper la poitrine en signe de deuil pour l’Imam Hussein, que la paix de Dieu soit sur lui, n’en constitue pas un exemple. Donc, une telle œuvre n’est pas interdite et se frapper la poitrine pour le deuil du vénéré Imam (béni soit-il) est un acte recommandé.

Réponse détaillée

Le deuil pour l’Imam Hussein (béni soit-il) est la meilleure des prières. Tout œuvre, s’inscrivant dans le cadre de la coutume du deuil, est permise, à moins que cela porte, vraiment, un préjudice considérable, ou qui ternit l’image du chiisme et de l’école des gens de la demeure prophétique (bénis soient-ils). Se frapper la poitrine en signe de deuil pour l’Imam Hussein, que la paix de Dieu soit sur lui, n’en constitue pas un exemple. Donc, une telle œuvre n’est pas interdite et se frapper la poitrine pour le deuil du vénéré Imam (béni soit-il) est un acte recommandé. (1) Pour plus d’information, sur les règles et les prescriptions concernant le deuil pour l’Imam Hussein( béni soit-il), vous pouvez vous référer aux index suivants : « Le début du deuil pour l’Imam Hussein », « Le rôle de l’organisation du deuil pour l’Imam Hussein( béni soit-il), « La permission pour le deuil de l’Imam Hussein et les Riwayats » ; et « Le deuil de l’Imam Hussein( béni soit-il), la source de l’existence de la société ».

En outre, un rapporteur d’hadith dit : « Lorsque l’Imam Moussa Kazim (béni soit-il), fut arrêté et lorsqu’on voulait le transférer à la prison, il s’adressa à son fils, l’Imam Ridha et lui ordonna de dormir, toute nuit, à l’entrée de la maison, jusqu’à ce qu’il reçoive la nouvelle ». Et le rapporteur poursuivit : « Chaque nuit, le vénéré Imam Ridha venait dormir au domicile de son père, et cela pour une période de 4 ans. Une nuit, le vénéré Imam ne vint pas, ce qui suscita l’inquiétude des habitants de la maison. Le lendemain, le vénéré Imam vint et demanda à Umm Ahmad de lui apporter ce que son père le vénéré Imam Kazim lui avait confié. En entendant cette parole, Umm Ahmad comprit que le vénéré Imam Kazim fut décédé, elle fondit en larmes et se frappa le visage. Le vénéré Imam lui dit : « Ne dis rien et ne diffuse pas cette nouvelle pour qu’elle parvienne au souverain… » (2) Le fait que l’acte de se frapper le visage se fit en présence de l’Imam Infaillible et que ce dernier ne protesta pas contre cela, prouve qu’il n’est pas interdit et c’est une preuve pour les autres. (3) Il existe, également, d’autres hadiths indiquant que les gens de la Demeure prophétique se frapper la poitrine et la tête en signe de deuil. Cela est relaté aussi de l’Imam Hassan Askari (béni soit-il) (4) et de la vénérée Zaybab (bénie soit-elle). (5)

Finalement, nous vous ferons part de l’avis d’un certain nombre de sources d’imitation, sur ce sujet.

Le bureau de l’honorable Ayatollah ol Ozma Khamenei (Que Dieu prolonge sa vie) :

Se porter préjudice, de manière à nuire, considérablement, à son corps et à ternir l’Imam du Chiisme et des croyants, n’est pas permis, lors des cérémonies de deuil pour les Infaillibles, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur eux. Il vaut mieux que les croyants respectent le statut du deuil pour les Infaillibles (bénis soient-ils), surtout, le prince des martyrs, Aba Abdullah Hussein ( béni soit-il).

Le bureau de l’honorable Ayatollah Ol Ozma Makarem Shirazi (que Dieu prolonge sa vie) :

Le deuil pour le 5ème membre des gens du manteau (béni soit-il), est l’un des principaux blasons de l’Islam et il est la clé de la survie du Chiisme. Il doit être organisé d’une manière grandiose. Mais, il faut, sérieusement, éviter tous les actes qui portent préjudice au corps ou ternissent l’image de la religion. Mais, le fait de se frapper la poitrine, d’une manière ordinaire, est permis.

Le bureau de l’honorable Ayatollah Ol Ozma Safi Golpayegani( que Dieu prolonge sa vie) :

Si cela ne porte pas un préjudice considérable, il est, en soi, permis.

La réponse de l’honorable Ayatollah Mahdi Hadavi Tehrani (que Dieu lui accorde sa grâce) :

Le deuil pour l’Imam Hussein (béni soit-il) est la meilleure des prières. Tout œuvre, s’inscrivant dans le cadre de la coutume du deuil, est permise, à moins que cela porte, vraiment, un préjudice considérable, ou qui ternit l’image du chiisme et de l’école des gens de la demeure prophétique (bénis soient-ils). Se frapper la poitrine en signe de deuil pour l’Imam Hussein, que la paix de Dieu soit sur lui, n’en constitue pas un exemple. Donc, une telle œuvre n’est pas interdite et se frapper la poitrine pour le deuil du vénéré Imam (béni soit-il) est un acte recommandé.

Notes:

1-La réponse de l’Ayatollah Mahdi Hadavi Tehrani à ladite question. Et ce propos l’Ayatollah ol Ozma Safi Golpayegani dit : Si cela ne porte pas un préjudice considérable, il est, en soi, permis.

2-Koleini, Mohammad Ibn Yacoub, Kafi, t.1, pp.381 et 382, Dar al-Kutub al-Islamiyah, Téhéran, 1986.

3-La tradition est la suivante : l’action, la parole et l’approbation de l’Infaillible (béni soit-il).

4-Majlissi, Mohammad Baqer, Bihar al-Anwar, t.50, p. 191, Institut Al-Wafa, le Liban, 1404 de l’hégire lunaire, Al-Kashi, Mohammad Ibn Omar, Rijal al-Kashi, p. 480, Editions d’Université de Mashhad, 1969.

5-Seyyed Ali Ibn Moussa Ibn Tavouss al-Houf, pp. 178 et 179, Editions Jahan, Téhéran, 1969.