Découvrez le Livre : ‎Abû Tharr Al-Ghifârî Un Compagnon modèle de Abbas Ahmad al-Bostani

Après treize ans de souffrances et de luttes continuelles, le Prophète quitta la Mecque pour Médine, ayant estimé que la phase de la fragilité de l’Islam et de sa pratique secrète était terminée, et qu’il devait avec le concours de ses fidèles et courageux Compagnons construire le grand édifice de l’Etat islamique et poser la fondation de son régime politique conformément à la Volonté d’Allah.

 

Dès son arrivée à Médine, le Saint Prophète y construisit un masjid (mosquée) ainsi qu’une maison adjacente dont la porte s’ouvrait à l’intérieur de la Mosquée, pour qu’il y habite. Dans cette nouvelle situation la vie du Prophète ne subit aucun changement. Il resta le même du début jusqu’à la fin. Sa conduite, ses manières et son comportement ne changèrent en rien même après l’instauration du Gouvernement islamique dans toute l’Arabie.

 

Régime et un Etat islamiques émergèrent au milieu des deux super-puissances de l’époque (l’Empire perse et l’Empire romain). Dans cet Etat islamique il n’y avait pas de gouvernants et de sujets, ni d’officiers et de subalternes, ni de maîtres et d’esclaves. Tout le monde était égal devant Allah.

 

Le Fondateur de ce régime rendit le dernier soupir, et la première déviation qui secoua la fondation de l’Islam et donna lieu à la formation de factions politiques au sein de la Communauté musulmane eut lieu avec la mise à l’écart de l’Imam `Ali du Pouvoir et du Califat (la succession du Saint prophète).

 

Abû Tharr était l’un des plus dévoués et des plus courageux des Compagnons du Saint Prophète. Il était parmi les cinq premières personnes à embrasser l’Islam, et son épée était très efficace pour la défense du Prophète. Il était donc normal qu’il fût également l’un des premiers à s’alarmer en voyant que l’Imam `Ali qui incarnait la vertu et la vérité, était exclu des affaires de l’Etat islamique, alors que beaucoup de ceux qui gardaient encore de la rancune pour l’Islam s’étaient glissés à l’intérieur de l’organisation du Califat, et s’étaient appliquées à la ronger, comme des termites.

 

Abû Tharr était donc terriblement inquiet pour l’avenir de l’Islam et les jours noirs qui l’attendaient. Il avait toutefois un motif de consolation, car il était confiant qu’en aucun cas la caravane de l’Islam n’arrêterait pas sa marche, et que même si un droit important avait été violé, le système islamique n’était pas remis en cause. C’est pourquoi, bien que très affligé par la privation de l’Imam Ali de son droit légitime de succéder au Saint Prophète à la tête de l’état islamique, il garda le silence.

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Abû Tharr Al-Ghifârî Un Compagnon modèle de Abbas Ahmad al-Bostani