Découvrez le livre: CHIISME DANS L’ISLAM de l’auteure Al aLamah Seyed Mohammad Hossein ‎Tabâtabâï

IL est sans doute étrange pour certains d’entendre que la plupart des milieux scientifiques de I’Ouest, entre autres, les milieux français, expriment des points de vue absolument infondés, et choquant les principes scientifiques, sur le chi’isme. Ils ont pris le chi’isme pour une innovation dans I’lslam ou bien ils I’ont présenté comme une secte secondaire. Ils ont enfin expliqué sa raison d’être par une querelle uniquement politique et sociale.

Ils ont fait plus: Ils ont qualifié le chi’isme comme une création de la part des ennemis de I’lslam au cours des siècles ultérieurs. Un regard général sur plusieurs ouvrages existants en Occident sur le chi’isme peut offrir d’autres points de vue à ce sujet, et provoquer /’extrême étonnement d’un chercheur réaliste. De la sorte, non seulement le chi’isme est resté” inconnu en Occident, notamment en France, mais encore on remarque qu’on a déployé” de grands efforts pour qu’il le reste. On n’a, en effet, reculé devant aucune démarche pour présenter le chi’isme comme faux.

 

Si nous voulions trouver les raisons de ces calomnies infondées, contraires à la connaissance scientifique, nous devrions pousser nos recherches dans quatre domaines que nous pouvons résumer :

 

1- Le passé historique.

 

2-Les facteurs du colonialisme.

 

3-La vue superficielle de l’Occident : le matérialisme.

 

4-L’opposition et I’inimitié à I’égard de I’lslam.

 

Au point de vue historique, I’Occident a constamment été en contact avec le sunnisme et a connu ses écrits et ses ouvrages.

 

L’Occident a, jusqu’à présent, eu à deux reprises, des contacts directs avec I’Islam. La première fois quand les Arabes occupèrent I’Andalousie, de 771 à 1492; la deuxième fois quand les Turcs eurent envahi I’est de /’Europe. Dans les deux cas, les Occidentaux furent en contact avec les sunnites, alors que leurs rapports avec les chi’ites n’étaient que limités ou secrets, notamment dans certains centres ismaélites, en Palestine, au cours des Croisades, et peut-être en certains milieux andalous.

 

L’Occident n’a jamais contacté, avant I’ère moderne, le monde chi’ite, particulièrement celui de I’lran. II connut pour la première fois la culture de I’Iran islamique, en Inde.

 

Le deuxième facteur est le colonialisme. II a été I’un des plus grands, des plus fameux éléments de calomnie infondée contre I’lslam, particulièrement contre le chi’isme. En ses aspects anciens et modernes, le colonialisme a toujours eu un pressant besoin de montrer I’lslam dans les milieux étrangers comme une idéologie polluée, et ce, pour le succès de ses propres intérêts, et dénaturer son contenu, à I’intérieur des milieux islamiques.

 

C’est que I’lslam se présente sous un aspect si parfait et si riche, dans les différents domaines culturel, spirituel, social, politique, économique… qu’il constitue à I’intérieur des milieux islamiques le plus grand obstacle a /’influence de tous les étrangers. Ces milieux islamiques représentent la plus haute attraction pour ceux qui cherchent le droit et la vérité. Partout où I’lslam a dominé, le colonialisme a été voué à un échec cuisant. Là où les Musulmans ont possédé et mis en application leur culture dans toutes ses dimensions, le colonialisme s’est vu discrédité’, et ses efforts pour dénaturer I’lslam et sa culture ont été vains, en dépit de toutes ses machinations. Bien plus, I’intérêt des Musulmans pour la religion et leur soumission à Dieu, ont augmenté.

 

Les colonialistes mirent à leur service les Orientalistes afin de mieux parvenir à leurs objectifs. Ces derniers ont, sous le couvert de recherches dans les monuments islamiques, et suivant des stratagèmes nombreux, passé aux hommes leurs calomnies dans des livres et écrits exhaustifs. Le colonialisme n’ayant pas réussi dans ces manoeuvres, a eu recours à d’autres ruses, notamment dans les domaines économique, militaire et politique afin d’écarter I’lslam, particulièrement pour le dénaturer.

Cependant le chiisme à cause de son caractère essentiellement religieux et politique a fait I’objet d’attaques plus nombreuses que les autres branches de I’lslam. A vrai dire, les colonialistes ont déployé de grands efforts pour faire croire que le chi’isme est un mouvement uniquement politique, qu’ils ont d’ailleurs décrit sous une forme fallacieuse. lls ont eu, de même, à coeur de dissimuler habilement ses aspects religieux, juridiques et philosophiques. lls ont encore, Ie cas échéant, caché le fond politique du chi’isme. lls ont ignoré toutefois que dans l’lslam, le caractère religieux du chi’isme et son caractère politique sont indivisibles et se complètent l’un l’autre. La politique et la religion se présentent dans l’lslam comme une seule unité. L ‘lslam perd sa couleur véritable s’il vient à être frustré de l’un ds ces deux caractères.

 

Un autre facteur c’est la vision, superficielle de l’Occident: le matérialisme. Les Occidentaux s’imaginent que tout se résume dans la matière et l’économie. lls s’efforcent de considérer et d’analyser tous les problèmes qui se présentent à eux (qu’ils soient social, culturel, et même retigieux) avec des analyses matérialistes et économiques. Aussi la dimension authentique, non matérielle des problèmes et des choses est-elle mise au rancart. C’est de cette manière que les Occidentaux se sont comportés envers l’lslam, comportement qui a mis en pièces la vérité. lls ont par là fait disparaitre les liens qui unissent la qualité et la quantité, la forme et le fond. Bien qu’une telle tactique et vision du monde ait porté, dès le premier pas, une profonde atteinte à la société occidentale, la trainant dans une sorte de vide et d’isolement vers une étouffante impasse, cependant le monde islamique de même n’a pas été à l’abri d’atteinte à cause de vastes présences de ceux qui, bien que Musulmans, se sont occidentalisés.

 

De cette façon, non seulement les Occidentaux n’ont pas manqué d’attribuer à l’lslam de fansses imputations, des calomnies et des diffamations infondées, mais encore ceux qui, faisant partie des milieux musulmans s’étaient occidentalisés, ont à leur tour porté atteinte à la religion islamique.

 

II faut reconnaitre que la philosophie et l’idéologie du chi’isme sont tellement fortes et bien élaborées que cette branche de l’lslam a été à même, non seulement d’affirmer sa résistance mais encore de charger et d’assaillir et de révéler au monde la philosophie mensongère du matérialisme occidental.

 

Quoiqu’il en soit, il faut bien admettre que l’inimitié et l’hostilité pour l’lslam comportent de tels mensonges et de telles calomnies. L’lslam est une religion qui englobe toutes les dimensions de la vie des hommes, depuis la période qui précède leur naissance, jusqu’à l’au-delà. Cette religion dirige et guide leurs pensées et leurs actes. Elle met à leur disposition, dans les domaines politique et économique, un système harmonieux et coordonné. Elle donne une forme rationelle et licite à ses luttes politiques et sociales. Elle considère comme un but sacré, comme un devoir important, la lutte contre l’ennemi le “djihâd”. D’autre part, l’lslam offre à l’homme les pensées les plus hautes et les plus profondes dans le domaine de la philosophie, de la spiritualité et de la gnose. L ‘lslam forme l’esprit et l’âme, et il les développe.

II pousse le fidèle à parvenir à Dieu. Cette formation de l’âme et ce cheminement vers le Tout-Puissant sont si puissants qu’ils rendent les Musulmans capables d’abandonner toute attache terrestre et tout intérêt pour ce monde, le sauvant de son aliénation aveugle pour les objets et les problèmes de la terre.

 

C’est ainsi que l’homme lutte, s’améliore et arrive à la perfection. D’une part, il mène son “djihâd” contre l’ennemi: lutte qui prend des formes politiques, économiques et sociales; d’autre part, II mène le combat contre lui-même pour arriver à la perfection, ce qui implique l’approche de Dieu. Ces deux éléments sont si bien définis et se tiennent si puissamment dans le chiisme qu’il est impossible de les diviser ou de les séparer. L’homme qui veut arriver à la perfection, en face du Créateur, ne peut nécessairement se livrer à la bassesse, à l’injustice et à l’oppression dont est capable l’ennemi. II ne peut de même donner un consentement intérieur à ces actes. En principe, l’une des conditions qui met l’homme à même d’approcher Dieu consiste à lutter contre les iniques, les personnes arbitraires et les oppresseurs: c’est la lutte politique islamique pour arriver à instaurer l’ordre, le régime de la justice de l’lslam.

 

Les ennemis de l’humanité et en d’autres termes de l’lslam ne peuvent rester cois en remarquant une telle composition dans l’lslam,particulièrement dans le chi’isme. lls sont portés à déchirer l’lslam, c’est-à-dire, ils veulent le priver de cette composition, de cet ensemble bien formé, harmonieux et parfait, et de fruster du même coup la communauté islamique de ce grand bienfait.

 

L’histoire de l’lslam témoigne que les Musulmans l’ont emporté, ont remporté la victoire sur tous les plans politique, militaire et économique, chaque fois que l’lslam a été présenté au monde, dans toutes ses dimensions et qu’il a conservé tous ses caractères distinctifs. Cette victoire a été évidente chaque fois que les Musulmans ont professé l’lslam de Mohammad dans toute sa perfection. Mais par contre chaque fois que l’lslam a été dénaturé, présenté sous un faux jour, les Musulmans se sont vus sans gouvernail et ont été vaincus dès la moindre attaque. C’est pourquoi tout l’effort de l’ennemi a porté sur la destruction et l’anéantissement de l’lslam et par suite lui portant des calomnies et en diffamant la communauté islamique, les Occidentaux et les colonialistes ont voulu compléter leur complot: le chi’isme a été attaqué à cette occasion plus que les autres branches de l’lslam comme nous l’avons dit plus haut, dans toutes ses dimensions.

 

L ‘ouvrage magistral de Allamé Seyyed Mohammad Hassein Tabâtabâï, ” Le Chi’isme Dans l’lslaim “, répond directement ou indirectement aux sortes d’attaques et de diffamations. Ses réponses évitent toute polémique et chicane inutiles. Elles sont basées sur la logique et la science, elles ressortent de la recherche et de la religion.

Elles émanent d’une personnalité versée dans l’lslam. L ‘ouvrage est écrit par un commentateur et un érudit, un penseur et philosophe. II refuse d’employer un autre langage que celui de la science et de la gnose.

 

“Le Chi’isme dans l’islam ” est important par le fait que cette fois, c’est un Musulman chi’ite qui analyse le chi’isme et le présente au monde, non un Orientaliste, qui n’est parfois capable de comprendre que les aspects minimes de la grande vérité, et de les agrandir à un point tel que même les fidèles ne les reconnaissent. Cet agrandissement et ces perversions se voient justement dans les ouvrages des Orientalistes.

 

L’ouvrage “Le Chi’isme dans l’Islam ” offre une présentation simple et en même temps très complète du problème. II englobe toutes les dimensions du chi’isme aux points de vue philosophique, historique, religieux, politique, social, et du point de vue juridique (Figh). Nous espérons que cet ouvrage sera une réponse éloquente aux ennemis de l’lslam qui veulent le profaner, et qu’il sera un guide intelligent pour tous ceux qui recherchent la vérité, nuit et jour.

Lisez le ici:

CHIISME DANS L’ISLAM de l’auteure Al aLamah Seyed Mohammad Hossein Tabâtabâï