Fatimat Zahra (AS)

 

 

VIII. Le défunt Tabarsi, Maître du livre Ijtihad a cité ce Sermon dans son livre comme étant un témoignage missionnaire.

Ce Sermon historique est, indéniablement, un des fameux sermons prononcés par les descendants du Prophète (Que la paix soit sur lui). Il a été rapporté que nombre de chiites (Partisans de Ali) engagés recommandèrent et recommandent toujours à leurs enfants d’y apprendre par cœur ce Sermon pour qu’il ne reste pas, avec le passage du temps, caché sous la poussière de l’oubli et de la négligence et afin qu’aucun ennemi mal intentionné ne puisse remettre en question son contenu. Ainsi est-il de mise aujourd’hui que la jeune génération fertile l’apprenne par cœur. Le contenu de cette “grande épopée” afin de transmettre à son tour aux générations à venir son message !

Partie 1:

LE MONOTHEISME LES ATTRIBUTS DE DIEU ET LE BUT DE LA CREATION

Louange à Dieu pour son opulence, prions pour sa réussite et louons-le,

pour tous les bienfaits dont il nous a fait grâce,

pour la riche abondance qu’il a mise à notre disposition depuis le premier jour,

pour tous les innombrables dons qu’il nous a offert

et pour tous les présents dont il n’a cesse de nous faire don depuis toujours.

Tous ces bienfaits sont innombrables et en dehors de tout compte, du fait de leur étalement au fil du temps qui passe, ils sont incompressibles. Et leur limite est telle qu’elle est inconcevable pour les hommes.

Dieu a demandé à ses serviteurs de le prier afin qu’il continue de leur prodiguer ses grâces, et toujours en abondance. Il a invité ses Créatures à le louer pour qu’il les comble de ses grâces. Il les a encouragés à faire tout pour obtenir la meilleure de ses grâces.

Et moi, je témoigne qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu, l’Unique. Dieu est Unique, il n’a pas d’associé et rien ne lui ressemble.

Il est certain que son esprit est la Sincérité, que les cœurs des fidèles y sont attachés et que son ombre se reflète dans leurs pensées.

Dieu que nul ne peut voir de ses yeux dont nul ne peut énumérer les attributs avec sa langue et dont nul ne peut concevoir, par la sagesse et en pensée, la Sainte Essence a créé tous les êtres du monde existant sans qu’il ait jamais existé quelque chose de semblable auparavant.

Il les a créés à son image et selon sa volonté sans avoir nul besoin de leur création et sans que sa pure Essence ait eu un quelconque intérêt à les faire figurer.

Il ne voulait, par cela, que faire montre de sa volonté : inviter les hommes à se soumettre à lui et leur présenter ainsi son pouvoir infini ; conseiller à ses Créatures de rester parmi ses serviteurs et donner une force aux invitations de ses Prophètes, cris mettant à l’unisson Création et Religion.

Il a fixé ensuite des récompenses pour ceux qui se soumettent à son ordre et des châtiments pour ceux qui pèchent malgré son ordre afin de sauvegarder, par ce moyen, les meilleures de ses Créatures et de les préserver de sa colère, de sa vengeance et de son châtiment afin de les orienter vers les jardins du Paradis et vers le foyer de sa Miséricorde.

Partie 2:

LE HAUT GRADE DU PROPHETE (SAAWS), SES TRAITS DE CARACTERE ET SES IDEAUX

Et je témoigne que mon père, Mohammad (Que la Paix soit sur lui) est son serviteur et son Envoyé, qu’il l’a élu avant de l’envoyer, et ceci avant même de le créer, il l’a inscrit au nombre des candidats à ce grade et qu’il l’a choisi avant même de savoir quel serait son message.

En ce jour où ses serviteurs étaient encore dans l’ombre, dans le monde invisible et cachés derrière le voile terrible de l’inexistence, alors qu’ils se trouvaient encore dans la genèse à la limite ultime de la non existence, Dieu avait déjà effectué tout ce travail parce qu’il était conscient de ce que réservait l’avenir ; parce qu’il dominait la situation et les événements du monde, il savait pertinemment où le destin allait les mener.

Il l’a élu pour qu’il vienne compléter son message et faire appliquer son ordre, pour qu’il vienne jouer de son influence et trancher définitivement le destin.

Dieu l’a élu puis il a vu que les peuples avaient opté pour différentes religions : certains vénéraient le feu, certains se prosternaient devant les idoles et, bien qu’il avait été donné à leurs cœurs de connaître Dieu, ils persistaient à nier.

Dieu a effacé les injustices par la lumière de Mohammad (Que la Paix soit sur lui) qui a ôté le voile de l’injustice de sur les cœurs et qui a fait fuir les nuages noirs et obscurs de devant leurs yeux. Il s’est déchaîné pour guider les gens et les a sauvés de l’égarement et de la perversion.

C’est lui qui a permis à vos yeux de voir et qui vous a orientés, c’est lui qui a établi l’Islam sur la terre et a invité les hommes à suivre ce chemin droit.

Puis, Dieu, selon sa volonté et par infinie amitié, a rappelé l’âme du Prophète, témoignant de sa volonté et de sa générosité, il a fini par le libérer de la peine de ce monde.

Pour le moment, il est parmi les anges, avec l’assentiment de Dieu, Généreux, et tout le respect dû à Dieu, Puissant.

Salut de Dieu à mon père, le Prophète (Que la paix soit sur lui), confident de l’inspiration et élu de Dieu parmi les hommes.

Salut à lui, que la bénédiction et la grâce de Dieu soit sur lui.

Partie 3 :

L’IMPORTANCE DU LIVRE D’ALLAH, LES SECRETS ET LA PHILOSOPHIE DES PRECEPTES

Vous, serviteurs de Dieu, vous êtes responsables du Commandement et de l’Ordre de Dieu, vous êtes porteurs du Message de sa Religion et les gardiens de sa Révélation. Vous êtes les représentants de Dieu pour Vous-mêmes et ses missionnaires pour les peuples.

Le Protecteur du Droit divin est parmi vous et le Garant de la promesse de Dieu est sous vos yeux, ce que le Prophète (Que la Paix soit sur lui) a laissé en souvenir. après sa mort, à la Communauté, c’est le “Livre parlant de Dieu” et le Coran sincère, ainsi que son éclat évident et sa lumière étincelante.

Il nous a laissé un livre dont les mots sont clairs, dont le fond est évident, dont la forme est des plus lumineuses et dont les partisans seront des plus glorieux.

Il nous a laissé un livre qui appelle ses serviteurs à gagner le Paradis et qui tend à ses fidèles une branche de salut.

Par ce livre, nous ont été donné les Preuves divines les plus évidentes ; il nous a été donné de recevoir le commentaire des ordres de Dieu et d’y lire le pourquoi des interdits.

Il nous a été possible aussi d’analyser les arguments probants et suffisants qui nous ont été présentés. Dans ce livre, ont été écrits tous les devoirs moraux qui sont les nôtres, tout ce qui est légal et tout ce qui nous est permis.

Dieu nous a donné “la Foi”, pour nous purifier de l’athéisme, et il nous a donné “la Prière”, pour nous permettre d’effacer l’orgueil et la prétention qui sont les nôtres. Il nous a donné ” la Zakat “, pour nous permettre de purifier nos esprits et d’accroître la nourriture ; Il nous a donné “le Jeûne”, comme étant le facteur décisif de la sincérité, et “le Hadj” aussi, pour nous permettre de renforcer le pouvoir de l’Islam.

Dieu nous a donné “la Justice”, pour nous permettre d’harmoniser les cœurs. Il nous a donné notre “Soumission”, la raison d’être du peuple de l’Islam et pour luter contre les divergences et la dispersion. Il nous a donné aussi “le Djihad”, pour nous permettre de garantir et de protéger la Gloire de l’Islam.

Il nous a donné “la Patience” et “la Résistance”, pour nous permettre de mériter la Récompense divine. Il nous a commandé “de faire le Bien” pour nous permettre de corriger les peuples. Et nous a commandé “le Respect des parents”, pour nous éviter la colère de Dieu.

Dieu nous a commandé de veiller au “Droit du sang” pour permettre à la population de s’accroître et de pouvoir se développer, et nous a commandé “la Co-vengeance” pour la protection des âmes.

Il nous a commandé “la Fidélité aux ablutions”, pour nous permettre d’obtenir l’Absolution ; Il nous a interdit “la Vente illégale” pour nous permettre de remédier aux manques et nous a interdit “la Consommation de boissons alcoolisées”, pour nous permettre d’éliminer la méchanceté.

Il nous a commandé de proscrire “l’Accusation et les Insultes” pour mettre comme un voile devant la colère de Dieu, nous a interdit “le Vol”, pour nous permettre de préserver la chasteté à l’esprit et nous a commandé de “bannir l’athéisme” pour nous permettre de gagner la sincérité du serviteur et la divinité de Dieu.

Puisqu’il en est ainsi, choisissez la vertu divine ; tel que le mérite son grade, abstenez-vous de contrarier ses ordres et faites en sorte de quitter ce monde en musulmans.

Obéissez à Dieu, à ce qu’il a prescrit et à ce qu’il a proscrit et suivez le chemin de la Science et du Savoir pour en disposer puisque, parmi les serviteurs de Dieu, seuls les savants et les sages craignent Dieu et sont conscients des responsabilités qui sont les leurs.

Partie 4 :

DETERMINATION DE SA POSITION PAR LA DAME DE L’ISLAM FACE AU SYSTEME DOMINANT

ô gens, savez-vous que je suis Fatima, fille de Mohammad, que le salut et la paix de Dieu Soit sur lui et toute sa famille.

Tous mes propos, du début jusqu’à la fin, sont un, il n’existe aucune contradiction dans ce que je dis ; je ne dis jamais ce qui n est pas la vérité et je ne me trompe pas dans ce que je fais.

Un Prophète s’est élevé de parmi vous et il est venu vers vous pour porter vos peines ; il ne désirait que de vous guider, il était aimable et charitable à l’égard des croyants.

Si vous cherchez à savoir qui sont ses descendants, vous verrez qu’il était mon père et non le père d’aucune de vos femmes et qu’il était le généreux frère de mon cousin et non le frère d’aucun de vos hommes !

Vous verrez que sa descendance est une glorieuse descendance, que la paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille !

Oui, il est venu et a bel et bien accompli sa mission : il a éclairé les gens à la lumière de la Vérité, il s’est détourné du chemin des athées auxquels il a frappé sur la tête et a serré le cou, pour qu’ils retirent leurs mains de sur l’athéisme et mettent les pieds sur le chemin du monothéisme.

Il a toujours invité le monde, par la démonstration, la raison et les bons conseils à suivre le chemin de Dieu. Il a brisé les idoles et a asséné des coups aux cerveaux des orgueilleux tant que leurs contenus n’avaient pas été détruits et tant que l’obscurité n’avait pas disparu pour laisser la place à l’aube du jour, ainsi pu apparaître la vérité !

Le représentant de la Religion a levé la voix et les murmures de Satan ont cessé. La tête de la discorde est tombée à terre, les nœuds du blasphème et de la divergence se sont ouverts et vous avez ouvert votre cœur à la sincérité criant, proclamant “La Ilâha Illa Allah” (Il n’y a de dieux que Dieu) alors que vous n’étiez que quelques uns et que vous étiez bien pauvres !

Oui, à cette époque, vous étiez à deux doigts de tomber dans le précipice qui mène au feu de l’Enfer ; peu nombreux, vous étiez comme une goutte d’eau pour l’assoiffé, comme une bouchée pour l’affamé, comme une flamme pour celui qui court à toute hâte à la recherche du feu et vous étiez écrasés sous les mains et les pieds !

Oui, à cette époque, vous buviez encore de l’eau souillée et croupie et vous vous nourrissiez encore des feuilles des arbres ! Vous viviez dans le mépris et l’avilissement et vous étiez toujours envahis par la peur que votre ennemi puissant vienne vous voler et vous avaler !

Mais Dieu, le Très-Haut, vous a sauvés par les grâces de Mohammad (Que la Paix soit sur lui).

Après avoir vu un tel avilissement, un tel mépris et une telle impuissance, lui se dressa contre les puissants et se mit à lutter contre les loups arabes et les juifs indociles de Nazareth, chaque fois qu’ils ont voulu allumer le feu de la guerre, Dieu s’est empressé de l’éteindre.

Chaque fois que la corne de Satan apparaissait et que les athées avaient dans l’intention de fomenter quelque complot, mon père chargeait son frère Ali (Salut à lui) de leur faire obstacle et c’est ainsi que, par son intermédiaire, il réussissait à les dominer.

Il n’a jamais capitulé devant une mission dangereuse et ne s’en retournait que lorsque la tête de l’ennemi avait été fracassée et son nez baissé jusqu’à terre.

Partie 5 :

LA TEMPETE QUI SE LEVA APR?S LA MORT DU PROPHETE (SAAWS)

Mais, quand Dieu jugea que le temps était venu pour son Prophète d’aller rejoindre les autres Prophètes et que lui prit place sur le siège des élus comme sur son siège, soudain, les rancunes intérieures et des traces de discorde apparurent parmi vous.

Le voile de la Religion fut tiré et les égarés se mirent à parler ; les inconnus qui avaient jusqu’alors sombré dans l’oubli redressèrent la tête et le cri du mensonge se leva : tous ces gens se mirent à œuvrer sur la scène de votre communauté !

Satan sortit sa tête du trou où il s’était caché ; il vous invita à prendre parti pour lui et vous trouva disposés à accepter son invitation et prêts à être séduits par lui !

Puis, il vous a appelés à vous révolter et vous a trouvé légers pour avancer. Il a allumé le feu de la colère et de la vengeance dans vos cœurs et alors des traces de colères apparurent sur vos visages ; voilà pourquoi vous faites porter votre marque à un chameau qui n’est pas le votre, pourquoi vous mettez le nez dans une assiette qui n’est pas la votre non plus et pourquoi vous êtes partis à la recherche de quelque chose qui n’est pas a vous et dont vous ne pouvez prétendre à aucun droit.

Finalement, vous avez accepté de laisser usurper le gouvernement ! Cela ne s’est passé que peu de temps après la mort du Prophète, alors que les blessures de notre malheur étaient importantes et que celles de notre cœur n’étaient pas encore guéries, alors que nous n’avions pas encore enterré le Prophète (Que la Paix soit sur lui).

Votre prétexte était : “Nous craignions que la bagarre ne commence”, quel piège devait être celui-là pour que vous tombassiez dedans ?! C’est ainsi que l’Enfer a été dominé par les athées.

Que de tels actes sont loin de vous ! Qu’êtes-vous en train de faire, honnêtement ? Et où allez-vous ? Pourtant, le Livre de Dieu, le Coran, vous a été donné : tout ce qui y est écrit est lumineux et tous ses signes sont reluisants, toutes les interdictions sont nettes et toutes ses ordonnances sont claires, mais vous l’avez lancé par dessus vos têtes !

Vous êtes-vous détournés de tout ceci ou donnez-vous un autre ordre que celui-là ? ? que les oppresseurs ont choisi un mauvais destin pour le Coran ! Sachez que si quiconque choisit une doctrine autre que l’Islam, cela ne sera pas accepté et, au jour de la Résurrection, il sera du nombre des perdants.

Partie 6 :

L’USURPATION DE ‘FADAK, LES PRETEXTES AVANCES PAR LES USURPATEURS POUR JUSTIFIER LES FAITS ET SA REPONSE, STRICTE ET DECISIVE

Oui, vous avez pris la chamelle de tête sous vos ordres ; vous n’avez même pas attendu qu’elle soit apprivoisée et se rende à vous.

Vous avez subitement allumé le feu des manigances et vous l’avez attisé pour faire grandir les flammes ; vous avez répondu à l’appel du séducteur Satan.

Vous vous êtes chargés d’éteindre les lumières éclatantes de la doctrine divine et de faire disparaître la Sunnah de l’authentique Prophète de Dieu.

Feignant de vouloir manger la crème sur le lait, ils ont bu le lait en cachette, et jusqu’à la dernière goutte.

Vous sembliez vous casser la tête pour les autres alors qu’en réalité, vous preniez l’affaire à pleine main.

Vous avez tout fait pour isoler sa famille et ses enfants ; d’ailleurs nous n’avons pu trouver d’autre solution que de patienter, comme celui qui est assis, un sabre sous la gorge et un autre pointé vers le cœur !

Le plus étonnant, c’est que vous croyez que Dieu ne nous autorise pas à hériter et que nous ne pouvons prétendre à l’héritage du Prophète de Dieu (Que la Paix soit sur lui).

Vous soumettez-vous toujours aux ordres du temps de l’Ignorance ou est-ce que pour les croyants le meilleur ordre n’est pas l’ordre de Dieu ?? Ne savez-vous pas tout cela ? Oui, vous savez et il est clair pour vous, comme de l’eau de roche, que moi, je suis sa fille.

Vous, ô musulmans ! Est-ce que mon héritage doit m’être retiré par la force ?

ô fils de Abu Ghahafah ! Répond-moi. Est-ce qu’il est écrit dans le Coran que toi, tu dois hériter de ton père et que moi, je ne dois pas hériter du mien ?! Il n’y a rien de plus incorrect que ça !

Vous êtes vous éloignés intentionnellement du Livre de Dieu pour le lancer par derrière vos têtes, alors qu’il y est écrit :

“Soulaymân hérita de son père David”

Dans l’histoire de Yahyâ ibn Zakaryâ, il est dit aussi

:

“ô Dieu offre-moi un enfant pour qu’il hérite de moi et de lafamille Jacob”

Et il est dit encore ceci :

“Les proches peuvent hériter les uns des autres et sont, de ce fait, plus privilégiés que les étrangers”, et ça aussi :

“Dieu conseille que, pour vos enfants, la part des garçons soit doubleà celle des filles”

Et il est écrit aussi :

“Si quelqu’un laisse quelque chose en héritage derrière lui, il estraisonnable qu’il écrive un testament des plus méritoires, pour ses parents et ses proches ; et tous les pieux sont d’accord sur la question”

Comment avez-vous pu imaginer que moi je n’aurais aucun droit ni héritage de mon père ? N’existe-il aucun lien, aucune relation parentale entre nous ?!

Dieu a-t-il fait descendre un verset spécialement pour vous dans lequel mon père aurait été exclu ?

Peut-être direz-vous que les fidèles à des religions différentes ne peuvent hériter les uns des autres et que moi, je n’ai pas la même religion que mon père ?!

Ou peut-être direz-vous encore que vous êtes plus informés que mon père et que mon cousin de ce que renferme le Coran ?!

Puisqu’il en est ainsi, tenez je vous le donne, mon héritage. Il est fin prêt, comme un cheval dompté et scellé, à être exploité ; montez-le, mais sachez que lorsque le jour de la Résurrection arrivera, vous serez interrogés.

L’intéressant, c’est que ce jour, l’arbitre sera Dieu et le prétendant Mohammad (Que la Paix soit sur lui) ; la date de l’arbitrage a été fixée au jour de la Résurrection et ce jour-là, les faux se verront allés à leur perte alors que les regrets n’auront aucun intérêt vu la situation qui sera la votre !

Toute chose à une place et vous saurez bientôt qui recevra le châtiment méprisable et sera condamné à perpétuité !

Partie 7 :

APPEL AU SECOURS AUX ANSARS

ô vous, braves hommes ! ô vous, les bras forts du peuple et les amis de l’Islam, ou êtes-vous ? êtes-vous négligents que vous ne vous manifestez pas devant l’injustice qui m’a été faite ?!

Est-ce que l’Envoyé de Dieu (Que la Paix soit sur lui), mon père, ne disait pas qu’il est nécessaire de veiller au respect du droit de chacun et au droit de ses enfants aussi ?!

Comme les temps ont vite changé et à quelle vitesse vous êtes-vous détournés du chemin ?! Pourtant, vous avez tous les pouvoirs et vous avez suffisamment de force pour faire en sorte que mon droit me soit rendu.

Est-ce que vous croyez que maintenant que Mohammad (Que la Paix soit sur lui) a quitté ce monde, toutes les choses sont finies, que sa famille doit être jetée dans les oubliettes et la Sunna piétinée?

Certes, sa mort a été un malheur et une douloureuse perte pour le monde de l’Islam ; cela a été une catastrophe grave qui nous a tous plongés dans la tristesse.

Sa mort devient chaque jour plus certain, le temps qui nous sépare de lui plus long et les effets de sa disparition deviennent plus conséquents.

La terre est devenue sinistre en son absence et les étoiles se sont mises à étinceler de malheur ; les espoirs se sont transformés en désespoir, les montagnes se sont mises à trembler et le respect est bafoué, avec sa mort, ne reste plus aucune révérence !

Je jure devant Dieu que sa mort est un grand événement. C’est un grand malheur et une perte inestimable mais n’oubliez pas que, si le Prophète (Que la Paix soit sur lui) est parti, le Coran glorieux qui nous avait prévenus, lui reste parmi nous.

Lisez-le, le matin et le soir, a voix haute en chantant ou encore à voix basse ; lisez-le en jouant avec les sons dans votre oreille.

Tous les Prophètes qui l’ont précédé sont passés par ce chemin car la mort est un ordre divin fatal. Oui, le Coran avait clairement dit :

” Mohammed, est le seul Envoyé de Dieu et avant lui, d’autres envoyéssont venus et sont partis. Est-ce que s’il meurt ou s’il est tué, vous ferez demi-tour sur vos talons et rebrousserez chemin?

Abandonnerez-vous l’Islam pour retourner vers les mythes et l’obscurité du temps de l’Ignorance?

Celui qui fait marche arrière ne mène pas Dieu à la perte et Dieu récompensera bientôt ceux qui sont humbles devant lui “. (Coran 3, verset 144).

Comme il est étonnant, ô fils de Ghylah. Dites-moi, comment mon droit a-t-il été bafoué alors que cela s’est fait sous vos yeux, que vous avez entendu clairement et vu ce qui était en train de se passer, que vous avez été tenus au courant des faits dans vos réunions et lors de vos assemblées ; comment, alors que vous étiez parfaitement informés, êtes-vous restés silencieux dans l’ombre ?!

Pourtant vous êtes en nombre suffisant et vos moyens aussi sont suffisants ; vous êtes puissants, vous avez armes et boucliers et vous entendez mon appel alors que dites-vous !?

Mon cri se répercute tel l’écho parmi vous et vous n’y répondez pas alors que vous êtes connus pour votre bravoure, pour votre bonté et pour le bien que vous faites.

Alors que vous êtes la meilleure de toutes les tribus et les meilleurs de tous les hommes ! Vous avez combattu contre les infidèles arabes et vous avez supporté difficultés et peines.

Vous avez arraché les cornes des rebelles, vous avez fait rentrer les griffes des plus vaillants combattants et c’était vous qui avanciez toujours à nos côtés, qui aviez pris place dans nos rangs, qui vous soumettiez à nos ordres et qui ne pensiez qu’a nous obéir alors que le moulin de l’Islam commençait à tourner autour de l’axe de notre famille et que le lait s’est accru dans le sein de la mère des temps, que les cris de l’athéisme se sont éteint dans les gorges, que les flammes du mensonge se sont adoucies, que le feu du blasphème a cessé de brûler, que la dispersion n’a plus été et que la loi de la Religion s’est solidement enracinée.

Pourquoi, dites-moi, après toutes les recommandations du Coran et du Prophète (Que la Paix soit sur lui) êtes-vous devenus errants aujourd’hui ?

Pourquoi voulez-vous laisser cachées les vérités après qu’elles vous soient apparues et faillir à vos engagements et pourquoi, après avoir choisi le chemin de la foi, avez vous dévié vers l’athéisme

Pourquoi, ne voulez-vous pas contre ceux qui ont failli à leurs engagements et qui ont décidé de renier le Prophète (Que la Paix soit sur lui) ?

A présent que ce sont eux qui sont à l’origine de la guerre, les craindriez-vous ? Il serait plus convenable que vous craigniez Dieu si vous avez la foi !!

Soyez certains que je vois avec mes yeux comment vous vous êtes mis à aimer votre confort et comment vous êtes devenus fervents de tranquillité.

Vous avez éloigné celui qui était le plus méritant et le plus apte pour gouverner et pour gérer les affaires des musulmans puis vous vous êtes laissés aller à la tranquillité et à la conformité dans un coin retiré et vous avez fuit devant la difficulté et la pression des responsabilités qui sont les vôtres pour aller vous réfugier dans l’indifférence.

Oui, tout ce que vous aviez de foi et de conscience en vous, vous les avez vomis ; vous avez fait remonter jusqu’à la gorge, avec peine cette eau délicieuse que vous aviez bue !

Mais n’oubliez pas ce que Dieu a dit :

“Quand bien même vous, ainsi que tous les hommes, deviendriez athées, il n’y aura aucune perte pour Dieu, car Dieu n’a aucun besoin, il est riche de toutes les choses ! ”

Sachez et soyez-en conscients que moi, je n’ai dit que ce que je devais dire tandis que je sais pertinemment que votre refus de soutenir le Droit est encré en vous, dans votre chaire et que votre rejet du pacte que vous aviez signé à entouré votre cœur.

Cependant, mon cœur était si plein de douleurs et ma responsabilité est telle que j’ai laissé échapper un peu ma tristesse intérieure, et que la douleur qui me ronge le cœur a fini par sortir pour vous dire un dernier mot et afin que personne ne puisse encore se trouver d’excuse.

Puisqu’il en est ainsi, ce chameau de tête et ce Fadak je vous les laisse, ils sont à vous ! Attachez-vous y fortement et surtout, ne les lâchez pas mais sachez que ça n’est pas monté sur ce chameau que vous irez bien loin : son dos est blessé et sa patte traîne !

Il porte l’emprunte de la malhonnêteté, et le symbole de la colère de Dieu, le déshonneur l’accompagne pour l’éternité et il est voué à tomber dans les flammes, du feu de la colère divine qui jaillissent des cœurs !

N’oubliez pas que ce que vous faites aujourd’hui, vous le faites contre Dieu !

“Et les oppresseurs verront bientôt quelle sera leur destinée”.

Et moi je suis la fille du Prophète qui vous a mis en garde et menacé d’un durchâtiment : à vous de faire ce que bon vous semblera.

Nous agirons selon notre devoir divin, vous attendez ?! Nous attendons aussi!

I- Naissance et Enfance

Introduction

Avant l’Islam, les peuples regardaient la femme, comme si elle était un animal ou comme si elle était partie des biens que l’homme possède. Les arabes de l’ère près islamique (jahilieh), que l’on s’est accordé à appeler l’ère ignariste, considéraient la femme telle une source de scandale et certains d’entre eux enterraient leurs filles vivantes.

Lorsque l’Islam éclaira par sa lumière les obscurités de l’ignarisme, il avait protégé la femme de toute injustice et cardait ses droits en tant que fille, mère ou épouse. Et qui d’entre nous n’a pas lu le célèbre hadith du prophète (pslp) : “le paradis est sous les pieds des mères”, ou encore “le contentement de Dieu est du contentement de la mère et du père.”

Ainsi, l’Islam a mis en valeur l’humanité de la femme en imposant une législation qui protège sa dignité et garde son honneur. Par exemple, le port du voile, loin d’être considéré comme une contrainte, est une véritable mise en valeur de la femme.

En effet, ne voit-on pas que les meilleures perles sont protégées dans des coquilles ? La réalité du voile n’est pas seulement un outil de protection pour la femme mais aussi de la mise en valeur de sa respectabilité et de sa beauté féminine…

De nos jours, l’Occident, tout en prétendant donner la liberté à la femme, ne fait que l’exploiter jusqu’à la moelle : dans cette conception matérialiste, la femme est devenue un produit publicitaire… Et tout cela se fait aux dépens de la dignité de la femme et de sa morale.

Cette vision de la femme n’a pas tardé à causer la chute fatale de la femme et son désengagement total vis-à-vis de ses capacités sentimentales et affectives. Ceci a entraîné la désintégration progressive de la famille et de toute la société.

La femme occidentale de nos jours joue le rôle de mannequin sans vie et sans humanité, et même si quelques exceptions existent, ceci n’empêche pas que la règle générale et la conception de l’homme occidental concernant la femme du fait que celle-ci soit un objet dont la valeur dépend énormément de ses qualités physiques…

Ce constat étant fait, allons, chers lecteurs, voir ce qu’il en est de la femme musulmane. Et quand on parle de la femme musulmane il faut entendre par là, le modèle que Dieu, à Lui pureté, nous a demandé de suivre.

Il est vrai que dans toute l’histoire nous ne trouvons pas une concrétisation meilleure pour la femme-modèle que la plus prestigieuse des femmes du monde : Fatima Zahra (pse) :

– Fatima Zahra, la fille du prophète Muhammad (paix sur eux).

– Fatima Zahra, l’épouse de Ali (psl)

– Fatima Zahra, mère de Hassan, Hussein et Zeynab (paix sur eux).

La naissance

Fatima Zahra naquit en l’année 5 après la révélation et l’envoi de son père Muhammad (pslp) comme messager de Dieu, et trois ans après le Miêraj du prophète (son escalade vers le septième ciel).

C’était l’ange Gabriel (Jibril) lui-même qui avait apporté la bonne nouvelle de la naissance de Fatima Zahra (pse) à son père et la naissance fut le vendredi 20 Joumada.

Ses parents, le Prophète Mohammad (saw) et Bibi Khadija (ahs) sont tous deux descendants du Prophète Ibrahim (as).

Un jour, une révélation invita notre Prophète à se retirer hors de la ville et à méditer pendant 40 jours. A la fin de cette période, de la nourriture de Jannat (paradis) fut apportée au Prophète avec la bonne nouvelle qu’Allah S.T. le comblera d’un enfant.

Peu après, Bibi Khadija (ahs) se sentit envahie d’un parfum rafraichissant qui ne la quittait plus. Le Prophète lui dit que c’est parce qu’elle portait Fatima (ahs).

Au moment de la naissance de l’enfant, les femmes de la Mecque ont refusé d’aider Bibi Khadija (ahs) car elle soutenait le Prophète et l’Islam, alors Allah S.T. a envoyé l’âme de quatre Dames du Paradis pour assister, à savoir:

– Sarah (ahs), l’épouse du Prophète Ibrahim (as),

– Mariam (ahs), la mère du Prophète Issa (as),

-Oumm Koulsoum, la sœur du Prophète Moussa (as),

– Aassyia (ahs), l’épouse de Firaunn.

Dans la maison de la révélation

Fatima Zahra grandit dans les bras de la prophétie et de la révélation. Sa demeure d’enfance était toujours animée par les paroles de Dieu et les versets du Saint Coran. Le prophète (pslp) n’avait jamais caché son amour profond pour sa fille, et ceci avait toujours suscité l’envie de certaines de ses femmes privées d’enfants…

Un jour, Aïcha, la femme la plus jeune du prophète, lui demanda la cause de cet amour qui dépassait toutes les limites habituelles de l’affection d’un père pour sa fille car, chaque fois que Fatima (pse) entrait chez lui, il se levait, et embrassait sa tête et sa Main…

Mais le prophète (pslp) pourrait-il dire tout ce qu’il savait ? Et Aïcha, sa femme, cette jeune femme qui n’avait rien d’exceptionnel, pouvait-elle supporter le lourd secret dont le cœur du prophète (pslp) était chargé ?…

De toutes les manières la réponse du prophète fut une solution médiane : celui qui veut le comprendre il le peut, aussi dit-il : “ô Aïcha ! Si tu savais ce que je sais, tu l’aurais aimée autant que je l’aime. Est-il que Fatima est une partie de moi et quiconque suscite son mécontentement susciterait le mien : et quiconque cause sa joie, il causerait la mienne.”

Expliquant la signification du nom de sa fille bien aimée, le prophète (pslp) avait dit qu’elle avait été appelée ainsi parce que Dieu, à Lui pureté, coupera tous ceux qui l’aiment de l’enfer.

Ici, notre cher lecteur nous doit certainement une explication : le mot Fatima en arabe veut dire : la coupeuse ; donc elle coupe la route de l’enfer pour tous ceux qui l’aiment ! C’est ce qui va être expliqué dans ce qui suivra ainsi que dans les numéros suivants de cette série, par l’aide de Dieu Le Tout Haut.

D’autre part, le terme Zahra’ est un qualificatif signifiant, entre autres, entourée des fleurs. Ce qui rappelle sa position paradisiaque.

Fatima Zahra ressemblait beaucoup à son père (pslp) aussi bien sur le plan physique que moral.

Oumm Salma la plus prestigieuse femme du prophète après Khadija (pse), avait dit : “Fatima était la plus semblable parmi tous les gens au messager de Dieu (pslp).”

Aïcha avait aussi dit : “Elle est la plus ressemblante au prophète par son discours et sa logique.”

Fatima Zahra (pse) n’aimait personne d’autre autant que son père. Elle s’était chargée de son service depuis l’âge de six ans lorsque sa mère fut décédée.

Dans cette période critique elle supporta avec son père toute l’oppression des idolâtres de la Mecque ; cette oppression qui atteignit son apogée après la mort de l’oncle protecteur du prophète Abou-Taleb.

Et chaque fois que le prophète (pslp) était blessé par les jets des pierres et les différents coups des crétins de la Mecque, c’était Fatima Zahra (pse) qui lui assurait les soins nécessaires. Elle pansait ses blessures et lui parlait de tout ce qui pourrait le consoler.

Elle méritait ainsi le surnom que son père lui avait donné : “La mère de son propre père !”, surnom qui reste gravé dans toutes les mémoires des musulmans au fil des jours et des siècles et qui met en relief le caractère exceptionnel de la morale de Fatima Zahra (pse).

II- Sa Vie

Le mariage de Fatima Zahra (pse)

Fatima Zahra (pse) atteignit l’âge de maturité. Plusieurs des compagnons du prophète demandèrent alors sa main en mariage. Parmi eux furent : Abou Bakr et Omar, et le prophète disait à chaque soupirant : “Dans son affaire, j’attends la révélation.”

L’ange Jibril vint enfin au prophète et lui dit que Dieu avait marié Fatima à Ali ; après quoi, Ali sollicita la main de la fille du prophète (pslp).

Le messager de Dieu dit alors à sa fille : “ô Fatima, est-il que Ali fils d’Abou-Taleb, celui dont tu connais bien la parenté, la dignité et la foi ; après que j’ai demandé à Dieu qu’Il te marie au meilleur de Ses créatures et le plus aimable à Lui, m’a parlé à ton sujet, que vois-tu.”

Fatima se tut et baissa la tête. Le prophète s’exclama alors : “Dieu est Le plus Grand ! Son silence est un consentement !”

Les offices du mariage

Le prophète (pslp) vint à Ali (psl) et prit sa main en disant : “Lève-toi, au nom de Dieu, et dis : “Par la bénédiction de Dieu, telle est grande la volonté de Dieu ! Toute puissance est nulle à moins qu’elle soit de Dieu, je m’appuie et je compte sur Dieu !”

Puis il l’amena, l’assit à côté de Fatima et dit : “Mon Dieu ! Tu sais qu’ils sont les plus aimables de toutes Tes créatures à moi, alors, aime-les, bénis leur descendance et assigne sur eux un gardien protecteur de Ta part. Je vous sollicite de les abriter et leur descendance du diable lapidé.”

Puis, il les embrassa tous les deux en les félicitant et dit : “ô Ali, ta femme est la meilleure des épouses. ô Fatima, ton mari est le meilleur des époux.”

Au milieu des youyous des femmes des mouhajirine, des Ansar et de Bèni Hâchem, la plus noble famille de l’histoire fut établie pour qu’elle fût le foyer pour Ceux de la demeure (Ahloul Beyt). Cette famille pure et parfaite que la purification divine et la protection de toute souillure même en firent le point de départ de la ligne pure des héritiers élus par Dieu successivement pour garder sa religion…

Le mariage fut simple, tout comme la simplicité de la religion de Dieu. Ali (psl) ne possédait alors rien d’autre que son sabre et sa cuirasse. Le prophète (pslp) lui permit seulement de vendre sa cuirasse disant que l’Islam avait beaucoup besoin des services du sabre de Ali.

Avec le prix de la cuirasse, le prophète (pslp) acheta du parfum et quelques mobiliers très simples.

La demeure du nouveau couple était aussi très simple : c’était une seule chambre adossée au mur de la mosquée du prophète (pslp).

Dieu Seul peut savoir l’amour qui avait lié les deux cœurs purs des deux infaillibles, Ali et Fatima (pse) : c’était un amour en Dieu et pour Dieu.

Fatima estimait beaucoup le combat de Ali pour l’Islam et son messager. Il était toujours à la première ligne et n’avait jamais abandonné le messager de Dieu. ?tre au service d’un tel mari était pour Fatima (pse) une véritable participation à son combat.

Elle était la meilleure des épouses : obéissante, respectueuse et digne. Les affaires de la maison étaient à sa charge par sa propre volonté voulant que son mari trouve toute la quiétude et l’affection chaque fois qu’il revenait chez lui.

Les fruits

A l’année trois de la Hijra, Fatima (pse) mit au monde son premier enfant Hassan. Ce nom qui n’était pas très courant parmi les arabes était révélé au prophète (pslp) qui le désigna lui-même. La naissance de Hassan (psl) remplit le cœur du prophète (pslp) de joie et il se chargea lui-même d’exécuter les rites indiqués pour les nouveau-nés, tels que l’appel à la prière dans l’oreille droite et la formule de l’établissement de la prière à l’oreille gauche et la lecture du Coran…

Après une année, le deuxième garçon de Fatima (pse) Hussein fut mis au monde annonçant le commencement de la ligne des purifiés descendants du prophète (pslp).

Dieu, à Lui pureté, avait choisi les enfants de Fatima (pse) pour être la seule descendance du prophète (pslp). Le messager de Dieu connaissait bien la valeur de ses fils et les encadrait d’une affection et d’une générosité qui dépassait de loin l’attention d’un grand-père envers ses petits fils. Ainsi, à propos de Hassan et Hussein (pse) il dit : “Ce sont mes deux fleurs aromatiques que j’ai eues dans cette vie.”

Quand il sortait, il les amenait avec lui, quand il s’assoyait, il les assoyait entre ses bras.

Une fois, passant par la demeure de Fatima (pse), le prophète (pslp) entendit les pleurs de Hassan, vraisemblablement ayant faim, alors que sa mère, fourbue, dormait, il prépara par ses propres mains du lait et le donna à Hassan qui le but.

Par ailleurs, le prophète (pslp) savait bien ce qui allait se passer après sa mort et savait bien de quelle manière son petit fils Hussein allait être massacré par les traîtres, se réclamant de l’Islam.

Alourdi et accablé par ses connaissances, il ne pouvait supporter les pleurs de Hussein, et une fois, entendant les cris de son deuxième petit fils, il dit : “Ne savez-vous pas que les lamentations de Hussein me font très mal ?!”

Une année après, Zeynab vint au monde pour être la première petite fille du prophète (pslp) qui y trouva une consolation pour la mort de sa fille Zeynab.

C’est ainsi donc que Dieu à Lui pureté va assurer la continuité de la ligne pure des détenteurs de sa science par le mariage de Ali (psl) et de Fatima (pse) dont la descendance mérite à juste titre cet honneur.

Le rang de Fatima (pse)

Malgré sa courte vie, Fatima Zahra (pse) eut une vie très active et pleine de leçons pour la femme musulmane. Elle était la fille modèle, l’épouse modèle et la mère modèle, et c’est par son comportement modèle sur tous les plans qu’elle avait mérité d’être nommée la dame des femmes des mondes.

Mariam (pse) (Sainte Marie) était la dame des femmes de son époque, bien avant elle, assya, femme de Pharaon d’Egypte était la dame des femmes de son époque, et enfin, Khadija, la fidèle femme du prophète fut, elle aussi, la dame des femmes de son époque…

Mais seule, Fatima Zahra avait reçu le titre de la dame des femmes des mondes et de toutes les époques : c’est le modèle absolu de la femme et elle fournissait le bon exemple sur tous les plans.

Mais, d’après les citations qui nous sont parvenues du prophète (pslp) et de sa progéniture purifiée, Fatima Zahra’ était beaucoup plus qu’un simple modèle pour la femme en général et elle jouissait d’un rang très élevé auprès du Seigneur, à Lui pureté.

Et pour ne citer qu’un seul indice de la proximité de cette sainte femme de son Seigneur, rappelons que tous les musulmans après chaque prière sont appelés à titre de “forte indication” d’exécuter un rite spécial : le chant de pureté d’Zahra (pse), ce rite dont l’histoire dépasse les limites de ce petit espace.

Le départ du père

Le père de Fatima Zahra (pse), revenu du pèlerinage de l’adieu, eut une fièvre très grave qui l’obligea à se tenir au lit, subissant de temps à autre des évanouissements sporadiques. Fatima Zahra (pse) accourut auprès de lui et, toute en larmes, elle tenta de repousser la mort qui le menaçait.

Le prophète (pslp) ouvrit ses yeux, regarda tout autour et, contemplant son unique fille, il lui demanda de lui lire du Coran. Et elle s’y adonna avec déférence et dévotion.

Ce père, exceptionnellement grand et magnanime, écouta sa fille réciter les paroles de Dieu qui commencèrent à remplir la chambre et à l’animer : Il voulait quitter ce monde en faisant ses adieux aux deux poids qui occupaient son cœur : Le Saint Coran et sa fille unique fondatrice de sa progéniture purifiée que Dieu a déléguée pour préserver Son Livre de toute mauvaise interprétation…

Seul Ali (psl) avait eu droit aux derniers secrets du maître des créatures qui paria ensuite auprès de son Seigneur laissant sa fille unique sous un choc irréparable.

Fatima Zahra n’avait pas pu supporter d’être séparée de son bien aimé père, d’autant plus que les événements politiques qui ont succédé le décès du sceau des prophètes n’étaient pas de nature à consoler son unique fille, bien au contraire ; les musulmans de l’époque ont montré une ingratitude inimaginable envers la fille de leur prophète, la privant même de son héritage de la parcelle de Fadak.

Mais, le coup le plus dur que Fatima Zahra (pse) avait dû subir dès le décès de son père : c’était l’annulation pure et simple du testament du sceau des prophètes par l’ensemble des musulmans…

Et contrairement à son mari, l’imam Ali (psl) qui préféra le silence, elle protesta fermement et dénonça le scandale de la succession.

Ainsi, mit-elle en garde tous les musulmans quant à la gravité de leur délation et du danger de leur éloignement de leur véritable et légal commandeur choisi par Dieu et bien préparé pour l’épreuve par le maître des créatures ; le prophète Muhammad (pslp).

Voyant l’entêtement des musulmans, et craignant une explosion générale qui exposerait la jeune entité islamique à de graves dangers extérieurs, l’imam Ali demanda à sa femme de se taire, de se retirer et d’abandonner les musulmans et leurs choix.

Fatima Zahra se tut, mais en rappelant à tout le monde que son mécontentement signifie le mécontentement du sceau des prophètes dont le mécontentement signifie celui de Dieu, Le Tout Haut.

Fatima Zahra (pse) se tut jusqu’à ce qu’elle quitta cette vie basse, mais elle ne négligea point de mentionner dans son testament qu’elle dût être enterrée dans le secret absolu pour qu’aucun des injustes prévaricateurs n’assistât à ses funérailles ou ne connût le lieu de sa tombe.

C’était ainsi qu’elle fit ses adieux à cette vie, le corps amaigri par la tristesse du décès du père et l’amertume de l’injustice des successeurs…

Elle fut décédée en laissant son fils aîné Hassan avec ses sept ans, son second fils Hussein avec ses six ans, sa fille Zeynab avec ses cinq ans et sa plus petite fille Omm Koulthoum, une petite fleur de trois ans.

Le départ de Fatima Zahra, ses funérailles secrètes en pleine nuit et sa tombe jusqu’à nos jours inconnue sauf de sa progéniture purifiée qui en garde toujours le secret, sont des indices accablants témoignant du mécontentement de la fille unique du prophète envers les musulmans qui n’avaient pas été à la hauteur de la grande responsabilité…

La moindre justice fut donc de les priver de l’honneur de visiter la tombe de l’unique fille de leur prophète.

Mais c’était là simplement un indice et une condamnation, et Fatima Zahra (pse) demandait toujours son droit extorqué…

L’imam Ali, accablé de tristesse s’assit auprès de la tombe de sa chère épouse et dit : “ô messager de Dieu ! Paix sur toi et sur ta fille arrivant chez toi. Ma patience et ma sobriété sont anéanties devant la perte de ton élu, ta fille t’informera que ta communauté s’est alliée pour extorquer ses droits ! Demande-lui et n’épargne point les questions ! Paix sur vous et salut d’adieu.”

Fatima après le décès du Prophète (saw)

“Après la mort du Prophète, elle se couvre toujours la tête d’une écharpe de deuil; elle avait toujours les larmes aux yeux et le cœur brûlant.”

La tendre période de la vie de la Dame de l’Islam, Fatima Zahra (Salut sur elle) s’acheva vite avec le décès du Prophète (Que la paix soit sur lui), bien qu’il soit difficile de trouver une tendre période sur toute la longueur de sa vie puisque les pressions continuelles, les guerres et les complots des ennemis contre l’Islam et contre le Prophète avaient fait perdre toute la tranquillité d’esprit à Fatima (Salut sur elle). Avec le décès du Prophète, de nouvelles tempêtes se levèrent et conduisirent à des événements compliqués et critiques.

La rancune et la haine de Badr, de Khaybar et de Hamine qui étaient restées cachées dans l’ombre, du vivant du Prophète, se démasquèrent. Les partis des hypocrites redoublèrent d’activités pour avoir leur revanche tant sur l’Islam que sur la famille du Prophète, et Fatima Zahra (Salut sur elle) se situait alors au centre de la cible que cherchaient à atteindre les flèches empoisonnées des ennemis, qui étaient tirées de tous côtés dans sa direction.

L’absence et la séparation douloureuse d’avec son père d’une part, sa tristesse et sa désolation devant la situation d’opprimé de son époux, l’âmr des croyants, Ali (Salut à lui) d’autre part, les complots fomentés par les ennemis de l’Islam, les inquiétudes de Fatima pour l’avenir des musulmans et la conservation du coran intégrale, tant de soucis qui lui ont durement serré le cœur et torturé l’esprit. Fatima (Salut sur elle) ne désira pas, en ouvrant son cœur, déprimer le pur esprit de l’âmr des croyants, Ali (Salut à lui) qui, lui aussi, recevait de durs coups de la désagréable et déloyale situation de la Umma.

C’est la raison pour laquelle elle allait auprès de la tombe du Prophète (Que la paix soit sur lui) pour se confier et se plaindre à lui. Alors, des paroles brûlantes comme la flamme du feu qui brûle dans le for intérieur de tout être, lui venaient à la bouche :

“Après toi, cher père, je me suis retrouvée seule. Je me suis sentie errante et dépourvue. Ma voix s’est éteinte, mon dos s’est brisé et l’agréable goût de la vie est devenu amer dans ma bouche.”

Parfois, elle disait aussi :

“Quelqu’un qui a reçu l’odeur de la terre purifiée du prophète (Que la paix soit sur lui) ne pourra jamais plus sentir l’odeur d’aucun autre parfum, jusqu’à la fin de sa vie !

Après toi, ô père, tellement de malheurs me sont arrivés que s’ils devaient recouvrir les jours heureux, alors ceux-ci deviendraient obscurs et noirs, comme la nuit.”

· Mais, pourquoi Fatima se lamente-t-elle, ainsi ?

· De quoi s’inquiète-t-elle tellement ?

· Pourquoi s’impatiente-t-elle autant, telle la rué sauvage sur le feu ?

· Pourquoi donc ?”

· Laissons la répondre elle-même à tous ces pourquoi !

Oumme Salma dit :

“Quand, après la mort du prophète, je suis allée rendre visite à la Dame de l’Islam, Fatima (Salut sur elle), je lui ai demandé comment elle allait; Elle me répondit ces mots des plus significatifs :

” ô Omm Salma, que me demandes-tu comment je moi qui suis submergée par la tristesse et la douleur : il y a d’une part, le décès de mon père, le prophète (Que la paix soit sur lui) et, d’autre part, je vois de mes propres yeux que son successeur, Ali ibn Abou Taleb subit la pire des injustices.

Je jure devant Dieu qu’ils ont déchiré le voile du respect qui lui est du…

Je sais aussi que ce n’est que le fruit de la rancune de Badr, et le désir de se venger de Ohod, qui demeuraient jusqu’à présent dissimulés et masqués dans les cœurs des hypocrites. ”

Malgré tout ce qu’elle put faire pour défendre la haute sainteté de l’âmr des croyants, Ali (Salut à lui) et malgré le fort soutien qu’elle lui apporta en ces instants difficiles, son immense douleur et sa profonde tristesse ne restèrent un secret pour personne. Après la disparition du Prophète (Que la paix soit sur lui), elle ne vécut plus très longtemps, telle qu’elle en avait supplié Dieu. Deux, trois mois plus tard, elle se hâta de rejoindre son père dans le Royaume de Dieu.

Pourtant, pendant tout ce temps, elle ne manqua pas de toute sorte de générosités, se sacrifiant et se dévouant pour défendre la cause de l’âmr des croyants, Ali (Salut à lui) et pour défendre l’Islam.

” Que la paix de Dieu soit sur toi, ô fille du Prophète de Dieu. Nue la bénédiction de Dieu soit sur toi !”

Le Sermon de Fatima Az-Zahra (AS)

Références :

Ce Sermon est un des célèbres sermons auquel les illustres savants chiites et aussi sunnites, ont tous fait référence, s’appuyant sur nombre de documents. Contrairement à ce que certains pourraient croire, il ne s’agit pas du tout d’une information unique, d’ailleurs nous nous proposons de citer, à présent, certaines sources dans lesquelles ce Sermon a été cité :

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I. Ibn Abi al-Hadid Môtazeli, célèbre savant sunnite.

(Dans son commentaire du “Nahdj Al-Balaghâh”) dans la biographie d’Osman ben Hanif, dans la première partie, cite les différents documents qui attestent de l’authenticité du Sermon de la Dame de l’Islam (Salut sur elle). Il souligne de plus le fait qu’aucune des références qu’il a citées dans son livre pour ce Sermon n’émane de sources chiites. Il fait aussi référence au célèbre ouvrage intitulé “Saqifeh” d’Abou Bakr Ahmad ben Abdelaziz Djohayri, qui est un des plus fameux et des plus grands narrateurs sunnites et qui a cité et confirmé l’authenticité de ce Sermon, dans son livre, par plusieurs moyens (Ibn Abi al-Hadid a cité tous ces moyens dans son livre commentaire du “Nahdj Al-Balaghâh” auquel nous renvoyons les lecteurs ne pouvant, par soucis de concision, rapporter tout ce qu’il y est dit). Il ajoute que, quand le gouvernement de l’époque pris la décision d’usurper Fadak, Fatima (Salut sur elle), accompagnée de plusieurs femmes de Qoraich, se dirigea, d’un pas décidé, vers la mosquée, pour y prononcer un long et important discours. Et sa démarche était alors exactement comme celle du prophète (Que la paix soit sur lui).

Il rapporte, en continuation, ce même et célèbre Sermon (A noter toutefois que le texte de ce Sermon varie quelque peu selon les récits), connu de tous.

II. Ali ben Aissa Arbàli a cité aussi ce Sermon dans son livre intitulé ” Kachf al-Ghameh ” se réfèrent aussi au “Saghifeh” de Abou Bakr Ahmad ben Abdelaziz.

III. Massoudi mentionne aussi brièvement ce Sermon dans “Moravadj al-Zahab”

IV. Seyyed Morteza, grand et dévoué savant chiite, a cité ce Sermon, rapporté par Aicha, femme du prophète (Que le paix soit sur lui), dans son livre “Chafî”.

V. Le célèbre narrateur défunt Sadough a repris certaines phrases de ce Sermon dans son livre intitulé “Elal ai-Sharaie”.

VI. Le juge religieux et célèbre narrateur défunt Cheikh’Mofid a cité aussi un extrait de ce Sermon.

VII. Seyyed ben Tawousse cite dans son livre ” Taraef ” une partie de ce Sermon, rapporté aussi par Aïcha, se référant au livre “Al-Monagheb” de Ahmad ben Moussa ibn Mardouveh-Isphahani qui est un savant sunnite.