Découvrez le livre : Les Étapes de l’Au-delà de Abbas Ahmad al-Bostani

Les douleurs de la maladie, la paralysie de la langue, la disparition des forces du corps, les lamentations de la famille et leurs adieux, le souci de l’orphelinat des enfants, la séparation des biens, des trésors, des économies qu’on a tant peiné à obtenir durant toute une vie, et dont beaucoup seraient peut-être mélangés avec des propriétés illégales appartenant à autrui et usurpées injustement, ou des biens sur lesquels la part d’Allah (zakât, khoms, etc.) n’a pas été prélevée, ce qui en fait des biens illicites (harâm), problème auquel l’on n’a pas attaché l’importance due et dont le souci n’est né qu’une fois la mort arrivée, souci que l’Imam Ali a si bien décrit dans Nahj-ul-Balâghah:

« Il (l’agonisant) se rappelle des biens qu’il a amassés sans s’être soucié de la légalité de leur origine, ni de ce qu’ils contiennent de légal et de douteux. Il doit donc assumer les conséquences de leur hésaurisation au moment où il ne peut que s’en séparer pour le laisser à ceux qui lui succèdent et qui vont en jouir. Le résultat est que les autres en seront les heureux bénéficiaires, et à lui d’en assumer la lourde responsabilité».

D’autre part il y a la terreur de l’entrée dans un monde qu’il n’a jamais vécu avant et d’un spectacle que ses yeux n’ont jamais vu: «Et bien, nous ôtons ton voile, ta vue est perçante aujourd’hui».(2) où il voit le Messager d’Allah (P) et les Membres de sa Famille (p), les Anges de la Miséricorde et ceux de la colère, s’apprêter à émettre leur jugement à son égard, et éventuellement une recommandation en sa faveur.

D’un autre côté il voit réuni autour de lui Iblis (Satan) et ses partisans pour lui inculquer le scepticisme et l’empêcher d’avoir la foi, alors que plane sur lui la terreur de la présence de l’Ange de la mort, et la façon dont son âme est arrachée de son corps, situation que l’Imam Ali (p) résume en quelques mots dans Nahj-ul-Balâghah: «Les agonies de la mort s’emparent de lui et ce qui lui arrive est indescriptible».

Al-Kulayni rapporte de l’Imam al-Sâdiq (p) que l’Imam Ali (p) eut un jour mal aux yeux.

Le Prophète (P) lui rendit visite et le voyant crier et se plaindre lui demanda: «Cries-tu par douleur, affliction ou crainte?»

L’Imam Ali répondit: «Que la douleur est insupportable, lorsqu’on ne l’a pas connue auparavant».

Le Prophète (P) lui dit alors: «Lorsque l’Ange de la mort se présente pour arracher l’âme du mécréant (kâfir), il vient avec une barre de feu qu’il utilise pour arracher son âme. Le mourant crie alors à tue-tête: «C’est l’Enfer», à cause de l’intensité de la douleur».

Ayant entendu ce hadith, l’Imam Ali (p) se leva, puis se rassit et dit:

«O Messager d’Allah Répète-moi ce hadith, car il m’a fait oublier ma douleur, et de demander: est-ce que l’âme de l’un des membres de ta Communauté pourrait être arrachée comme tu viens de le décrire?»

Le Prophète répondit: «Oui un gouvernant injuste, quelqu’un qui s’approprie les biens d’un orphelin injustement et par transgression, ainsi qu’un faux témoin.

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