Récit des efforts des associations de défense des droits de l’homme pour libérer le cheikh Zakzaki

free zakzakyLe chef de l’Association islamique des droits de l’homme islamique à Londres, décrivant les activités légales et les campagnes de cette organisation pour la libération de Zakzaki, a déclaré que l’Occident et les pays non islamiques tentaient d’isoler et de marginaliser les musulmans pour s’opposer à l’islam authentique.

Le quatorzième jour du mois d’août dans le calendrier officiel, est le jour des droits islamiques et de la dignité humaine, et est la date de la déclaration des 25 articles des droits islamiques.

La libération du Cheikh Ibrahim Zakzaki, leader du Mouvement islamique du Nigeria (IMN), après plus de cinq ans de prison, le 27 juillet 2021, est due en grande partie, aux efforts de l’Association des droits islamiques de Londres qui est également active dans la défense des droits des musulmans en Inde et au Cachemire, des musulmans au Myanmar, de la minorité ouïgoure en Chine et du peuple palestinien opprimé.

A cette occasion, le Dr Massoud Shajreh, président de l’Association des droits islamiques de Londres, dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (IQNA), a présenté les actions les plus importantes de l’association et les plus importants problèmes des communautés musulmanes dans les pays non islamiques, et a déclaré : « En 2015, lorsque l’armée nigériane a attaqué la ville de Zaria et tué plus d’un millier de partisans du Mouvement islamique du Nigéria, le Cheikh Zakzaki a été grièvement blessé, trois de ses enfants ont été tués et sa sœur a été brûlée vive. En 2016, un tribunal nigérian a acquitté le Cheikh et son épouse, et condamné le gouvernement à rembourser la destruction de leur lieu de résidence mais le gouvernement a ignoré la décision.

cheick zakzaky

Le tribunal provincial de Kaduna a ensuite ordonné l’arrestation du cheikh et un procès a eu lieu plusieurs fois, le verdict étant reporté à plusieurs reprises. Nous avons lancé des campagnes et préparé un rapport juridique qui a été soumis à la Cour internationale de justice, où une affaire a été ouverte qui est toujours en cours. Nous avons également envoyé une équipe de médecins au Nigeria pour examiner le Cheikh Zakzaki.

Ensuite, nous avons pu faire en sorte que Cheikh Zakzaki quitte le Nigeria et se rende en Inde pour continuer son traitement, mais nous avons eu beaucoup de problèmes en Inde, et le traitement n’a pas abouti et il a été contraint de retourner au Nigeria. Nous avons également ouvert un dossier auprès de l’Union européenne. En fait, cette fois, nous espérions beaucoup qu’il serait libéré car tous les processus et documents nécessaires pour la justice nigériane, avaient été achevés, et ils n’avaient pu fournir aucune preuve contre le cheikh Zakzaki.

Les pourparlers avec le gouvernement nigérian annonçaient également sa libération. Nous devions rapidement sortir le cheikh de la région car nous nous attendions à des représailles du préfet, et le cheikh et sa femme doivent être soignés à l’étranger. Le cheikh doit être opéré pour retirer les 38 morceaux de plomb qu’il a dans le corps et qui sont entrés dans la circulation sanguine et ont empoisonné le Cheikh Zakzaki qui souffre aussi d’une maladie cardiaque et doit subir une opération de ses genoux.

Nous allons planifier dans ce sens. D’un autre côté, nous défendons aussi les droits de centaines d’innocents tués par Zaria, dont les enfants du Cheikh Zakzaki, et nous cherchons à condamner les auteurs de ces meurtres. Malheureusement, non seulement dans les pays du Tiers-Monde mais aussi en Europe et aux États-Unis qui prétendent être des démocraties, les activités des groupes islamiques sont limitées.

La question de la Palestine qui est une des priorités du monde islamique et dure depuis plus de 70 ans, n’est pas seulement la question de la terre de Palestine mais aussi la question de la lutte entre le bien et le mal, la justice et l’oppression. Les sionistes sont les principaux protecteurs des mouvements anti-islamiques dans le monde, et cela a été prouvé et présenté dans des centres scientifiques prestigieux comme l’Université de Berkeley et d’autres centres. Au Yémen, en Syrie, au Myanmar, en Chine et au Cachemire, nous voyons également les signes d’une vague d’anti-islamisme.

Ce ne sont pas seulement des problèmes régionaux mais une tendance renforcée et soutenue par l’Occident. Les pays arabes réactionnaires ont encore plus peur de l’islam que les Occidentaux. La normalisation des relations entre certains pays arabes et le régime sioniste, est due à leur peur de l’islam. Nous voyons également dans toute l’Inde et le Cachemire, une augmentation de la haine des musulmans. En Occident, nous sommes confrontés à un phénomène de xénophobie qui considèrent les musulmans comme des étrangers dont les idées doivent être détruites.

Avant, ils disaient que les musulmans sont violents mais maintenant ils disent que si les musulmans ne sont pas violents, leurs idées sont inacceptables. Nous craignons que cette haine contre l’islam se propage dans de nombreux pays et mène à des crimes contre les musulmans comme ce fut le cas en Bosnie. Une chose importante à laquelle nous sommes confrontés maintenant en Occident, est qu’ils ont décidé de définir l’islam eux-mêmes, de présenter un islam qui n’a rien à voir avec le véritable islam et de faire pression sur les musulmans pour qu’ils agissent selon leur définition de l’islam.

Le récent arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme sur l’hijab est le résultat d’une telle réflexion. C’est à nous de définir l’Islam et les nécessités de la religion, et l’interdiction des devoirs religieux doit être considérée comme un frein à la liberté religieuse. Ils veulent présenter les musulmans comme des sauvages et des arriérés. Par exemple, dans le cas de l’homosexualité, ils disent que nous sommes en retard, alors qu’ils font la promotion d’un péché commis au temps de Lot, ce sont eux qui sont en retard, pas nous. La responsabilité des musulmans en Occident, est de lutter pour la préservation des principes et des obligations religieuses et leur mise en œuvre.

Désormais, nous ne pouvons plus garder le silence. Nous devons présenter notre religion sans honte ni violence. S’ils ne sont pas d’accord, nous ne les forçons pas à penser comme nous et ils ne doivent pas le faire non plus. Nous avons environ 70 procès chaque année, et nous avons gagné dans 89 % des cas, ce qui est une très bonne statistique.

Heureusement, nous avons pu récupérer de nombreux droits de nos clients. Nous sommes le seul organisme musulman à exercer cette activité et nous sommes en train de devenir autosuffisants dans ce domaine. Nous sommes engagés dans une guerre culturelle et idéologique en Occident, si nous n’avons pas les outils nécessaires, nous échouerons, nous devons donc avoir des institutions locales et spécialisées, pour défendre les droits des musulmans ».