Découvrez le livre : L’Imam Al-Hussayn et le Jour de ‘Achourâ’ de Abbas Ahmad al-Bostani

Qui dit ‘Âchourâ’, dit tragédie qui n’a cessé d’émouvoir et de plonger dans la douleur des millions de

Musulmans depuis plus de treize siècles, et événement politique crucial qui a influé fortement sur le cheminement de l’expérience islamique.

Tragédie, ‘Âchourâ’ est en effet le jour anniversaire de l’assassinat tragique du petit-fils chéri du Prophète, l’Imam al-Hussayn, et de quelques dizaines de ses compagnons et proches parents, massacrés en même temps que lui, sous les yeux de leurs femmes et de leurs enfants, sur une terre étrangère, après avoir subi un calvaire douloureux et effectué une marche pénible d’environ deux mille kilomètres, qui les a conduits de Médine (en Arabie) à Karbalâ’ (en Irak).

Événement historique crucial, cette tragédie est l’aboutissement du soulèvement de l’Imam al-Hussayn, qui avait pour but de donner un coup d’arrêt à la légalisation et à la généralisation de la déviation du Message de l’Islam par les Omeyyades, et notamment par Yazid qui avait placé son pouvoir personnel et ses vices au-dessus de tous les tabous islamique, et dont les soldats n’ont pas hésité, sur ses ordres, à sévir contre la ville du Prophète, Médine, en s’y livrant à un génocide barbare et à des viols collectifs, avant de marcher sur la Mecque, pour y détruire et incendier la Maison de Dieu, la Sainte Ka’ba.

La place particulière qu’al-Hussayn occupait dans le coeur du Prophète et des Musulmans, le sacrifice inégalable qu’il a consenti pour défendre la cause sublime à laquelle il s’est identifié, les pratiques odieuses et la répression sanguinaire des autorités illégitimes qu’il a combattues, tous ces facteurs ont fait du soulèvement du petit-fils du Messager de Dieu, le symbole de la résistance à tous les pouvoirs tyranniques et déviationnistes, et l’inspirateur de maintes révoltes et révolutions que les masses musulmanes ont déclenchées depuis lors contre des gouvernants despotiques qui avaient tendance à faire passer le souci de la conservation du pouvoir ou “la raison d’Etat” avant la morale islamique et les préceptes de la Chari’a.

Il est naturel dès lors que tous les régimes héréditaires – des Omeyyades aux Ottomans en passant par les Abbassides – qui se sont imposés à la Umma depuis l’assassinat ignoble d’al-Hussayn aient tout fait pour que le récit de ce crime odieux (qu’aucun Musulman – y compris ses instigateurs – ne pouvait ne pas désapprouver) et de ce “Soulèvement noble et rayonnant”, (qui ne saurait ne pas exalter l’élan révolutionnaire de tout musulman attaché aux valeurs sublimes de l’Islam authentique et originel, et de tout Musulman hostile à la déviation, à l’injustice et à la tyrannie) ne fût pas porté à la connaissance des masses, et qu’il n’occupât pas la place primordiale qui lui revient légitimement dans l’histoire du

Message.

C’est ce qui expliquerait sans doute pourquoi la tragédie d’al-Hussayn, les causes et les effets de son Soulèvement, qui n’ont jamais cessé d’émouvoir des dizaines de millions de Musulmans dans les quatre coins du monde, sont relativement ignorés ou partiellement et improprement connus par d’autres musulmans dans beaucoup de régions de la planète, et ce, bien que des dizaines de grands historiens, biographes et écrivains, anciens et contemporains – allant de l’imam Ahmad Ibn Hanbal à Abbas Mahmoud al-Aqqâd, d’Ibn Taymiyyeh à Mohammad Mahdi Chams el-Dine, d’Ibn Kathir à Aboul A’lâ al-

Mawdoudî – se soient penchés sur le double aspect de ce sujet, les uns pour mettre en évidence

l’atrocité de la tragédie, les autres pour souligner les différentes péripéties de l’événement historique.

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