L’HISTOIRE DU CHIISME(4):Le principe politique du choix d’un calife par vote et son incompatibilité avec la ‎conception Chi’ite

Le Chiisme pense que la Loi divine de l’Islam (charia’) dont la substance se trouve dans le livre de Dieu et dans la tradition (sunna)[1] du Prophète, demeure valable jusqu’au jour du jugement et ne peut être, ni ne sera jamais altérée. Un gouvernement qui est réellement islamique ne peut, sous aucun prétexte, refuser d’appliquer les injonctions de la charia’ (loi islamique)[2]. La seule tâche d’un gouvernement islamique est de prendre des décisions par consultation dans les limites établies par la charia’ et en accord avec les exigences du moment. Le serment d’allégeance à Abu Bakr dans la Saqifah, qui fut motivé au moins partiellement par des considérations politiques, et S’incident, décrit dans le hadith de « l’encre et du papier»[3], qui eut lieu au cours des derniers jour de la maladie du Saint Prophète, démontrent que les partisans du principe d’élection pensaient que le Livre de Dieu devait être conservé sous forme de constitution, et accordaient beaucoup moins d’attention comme source immuable des enseignements islamiques aux paroles du Saint Prophète.

 

Ils semblent avoir accepté de modifier certains aspects des enseignements islamiques concernant le gouvernement, afin de satisfaire aux conditions du moment, et pour préserver le bien-être général.

 

Cette tendance est confirmée par plusieurs dires qui furent transmis ultérieurement, au sujet des Compagnons du Saint Prophète; par exemple, «les Compagnons étaient considérés comme des jurisconsultes indépendants en matière de Loi divine (mujtahid)[4], capables d’exercer un jugerment indépendant (ijtihad) dans les affaires publiques; s’ils réussissaient dans leur tâche, ils seraient récompensés (par Dieu) et s’ils échouaient ils seraient pardonnés (par Lui), parce qu’il comptaient parmi les Compagnons ».

Cette vue était largement soutenue pendant les premières années qui suivirent la mort du Saint Prophète.

 

Le Chiisme adopta une position plus stricte et pense que les actions des Compagnons, comme celles des autres musulmans, doivent être jugées en toute rigueur selon les enseignements de la charia’. Par exemple l’incident du fameux général Khalid ibn Walid qui.ayant été reçu par l’un des plus éminents musulmans d’alors, Mâlike ibn Nuwayrah, tua son hôte, le décapita, jeta sa tête au feu et le soir même viola sa femme; il ne fut cependant pas puni pour ce crime, selon la loi islamique en raison de sa qualité de chef militaire remarquable, ce qui, aux yeux du Chiisme, manifeste une indulgence indue envers certaines actions des Compagnons, qui étaient au-dessous des normes de piété et de droiture établies par l’élite spirituelle des compagnon[5].

 

Une autre pratique des premières années, critiquée par le Chiisme, consistait à priver la famille du Prophète du Khums[6]. Et[7] par ailleurs, l’enregistrement par écrit du texte des hadiths fut complètement interdit, et lorsqu’on trouvait un hadith écrit, on le brûlait[8].

 

Nous savons que cette interdiction fut en vigueur sous le califat des califes «bien dirigés» (Khulafa Ar Rachidine)[9] jusque durant la période des Omeyyades sous le califat de Omar Abdel-Aziz, qui gouverna de AH. 99/A.D. 717 à A.D. 719. [10]Et[11] sous le second calife (13/634-25/644), il y eut une continuation de la politique consistant à mettre l’accent sur certains aspects de la charia’ et à négliger quelques pratiques qui, selon les Chiites, furent enseignées et pratiquées par le Prophète. Certaines pratiques furent interdites, d’autres admises, et d’autres encore ajoutées. Par exemple, le pèlerinage de Tamattu (une sorte de pèlerinage au cours duquel la cérémonie d’Umrah est célébrée au lieu de la cérémonie du Hajj) fut interdit par Omar qui ordonna de lapider les transgresseurs; ceci en dépit du fait que le Prophèteinstitua dans son dernier pèlerinage une forme spéciale pour les cérémonies de pélerinage, pouvant être accomplie par les pèlerins venant de loin. (Coran II, 196)

 

D’autre part, du vivant du Prophètede Dieu, le mariage temporaire (mut’ah) était pratiqué, et l’appel à la prière comportait la phrase: «hâtez-vous vers le meilleur acte» (hayya alà khayr el’amal) Omar ordonna de ne plus la réciter, disant que cela risquait d’empêcher les gens de participer à la guerre sainte (jihad) (cette phrase est encore récitée dans l’appel shi’ite, mais non pas dans l’appel sunnite).

 

II y eut aussi des additions à la charia’: du vivant du Prophète, un divorce n’était rendu valide que si les trois déclarations de divorce («Je divorce d’avec toi») étaient faites en trois occasions différentes, mais Omar permit de les faire en une seule fois. De très lourdes punitions furent imposées à ceux qui passèrent outre à certaines de ces nouvelles règles, telle que la lapidation dans le cas du mariage temporaire (mut’ah).

 

Ce fut aussi durant le règne du second calife que de nouvelles forces sociales et économiques conduisirent à la distribution inégale du trésor public (bayt-al-mâl) parmi le peuple[12]; un acte qui fut plus tard la cause de différences de classes considérables et de terribles et sanglants conflits entre musulmans.

 

À cette époque, Muawiya gouvernait à Damas dans le style des Rois persans et byzantins et il lui fut même décerné le titre de « Khosrô-des-arabes » (un titre persan pour la plus haute autorité impériale), mais nul ne protesta sérieusement contre lui pour le type mondain de son gouvernement[13].

 

Le second calife fut tué par un esclave persan en 25/644. Conformément au vote majoritaire d’un conseil de six hommes, réuni sur ordre du second calife avant sa mort, le troisième calife fut élu.

 

Celui-ci ne fit rien pour empêcher ses parents Omeyyades de prendre des positions de domination par rapport aux autres musulmans pendant son califat et nomma certains d’entre eux gouverneurs au Hijaz, en Irak, en Égypte et dans d’autres provinces musulmanes[14].

 

Les membres de sa famille commencèrent à faire preuve de laxisme dans l’application des principes moraux relatifs au gouvernement. Certains d’entre eux se rendirent ouvertement coupables d’injustices, d’actes tyranniques, de péchés et d’iniquité, et rompirent avec certains principes des lois islamiques.

 

Bientôt, de nombreuses protestations commencèrent à affluer vers la capitale. Mais le Calife, qui était sous l’influence de ses parents Omeyyades, particulièrement de Marwan ibn Hakam[15], n’agit pas promptement pour remédier à l’état de choses qui provoquait les protestations. II arrivait même parfois que ceux qui protestaient fussent punis et poursuivis.

 

Un incident survenu en Égypte, illustre la nature du règne du troisième calife. Un groupe de musulmans d’Égypte se rebellèrent contre Othman qui sentit le danger et appela Ali à son secours, tout en exprimant son repentir. Ali dit aux Égyptiens: «Vous vous êtes révoltés afin de ramener la justice et la vérité. Othman s’est repenti, affirmant: «Je changerai mes manières de faire et, d’ici trois jours, satisferai à vos désirs. Je vais démettre les gouverneurs oppresseurs de leurs fonctions». Ali signa un accord avec eux, de la part d’Othman et ceux-ci retournèrent dans leur province. Sur le chemin du retour, ils aperçurent l’esclave de Othman monté sur un chameau, se dirigeant vers l’Égypte. Nourrissant des soupçons sur sa mission, ils décidèrent de le rattraper.

 

Ils trouvèrent sur lui une lettre du calife pour le gouverneur d’Égypte contenant ce qui suit: «Au nom de Dieu. Quand Abd-al-Rahman Ibn Addis viendra à toi, faites-lui donner cent coups de fouet, rasez-lui la tête et la barbe et condamnez-le à un long emprisonnement. Faites de même avec Amr Ibn-al-Hamaq, Suda Ibn Hamran, Al Urvah Ibn Niba». Les Égyptiens lui enlevèrent la lettre et s’en retournèrent en colère chez Othman, lui disant: «Tu nous as trahis!» Othman nia être l’auteur de la lettre. Ils lui dirent: «C’est ton esclave qui portait ce document». Il répondit: «Il a commis cet acte sans ma permission». Ils lui rétorquèrent : «Mais il était monté sur ton chameau». Le calife leur répondit: «Ils ont volé mon chameau». Ils lui dirent: «La lettre est de la main de ton secrétaire» II leur répondit: «Ceci a été fait sans ma permission, et à mon insu». lls lui déclarèrent: «En tout cas tu es incompétent pour être calife et devrais démissionner, car si cela a été fait avec ta permission. tu es un traitre et si des choses aussi importantes se passent sans ta permission et à ton insu, cela prouve ton incapacité et ton incompétence. En tout cas, démets immédiatement les coupables de leurs fonctions ».

 

Othman objecta: «si je décide d’agir selon votre volonté, alors c’est vous qui êtes les gouverneurs, Quelle est alors ma fonction?» Ils se levèrent et quittèrent la réunion, en colère[16].

 

Pendant son califat, Othman permit au gouvernement de Damas, à la tête duquel se trouvait Muawiya, un omeyyade, de se renforcer plus que jamais, En réalité du point de vue du pouvoir politique, le centre de gravité du califat se trouvait à Damas. Médine alors capitale du monde islamique; ne possédait que l’apparence[17] du pouvoir. Finalement, en 35/656, le peuple se révolta et, après quelques jours de siège et de combats, le troisième calife fut tué.

 

Le premier calife avait été choisi par vote majoritaire des Compagnons, le second par la volonté et le testament du premier, et le troisième par un conseil de six hommes, dont les membres et les règles de procédure furent déterminés par les seconds, Dans l’ensemble, la politique de ces trois califes, qui furent au pouvoir pendant vingt-cinq ans, consiste à appliquer les lois et les principes islamiques dans la société selon l’Ijtihad et selon le jugement de califat, ce qui parut le plus sage à l’époque des califes eux-mêmes. Quant aux sciences islamiques, la politique de ces califes fut de réciter simplement le Coran sans tenir compte des commentaires, ni permettre qu’il fasse l’objet d’un approfondissement. Les hadiths du Prophèteétaient récités et transmis oralement sans être écrits, L’écriture était limitée au texte du Coran et interdite en ce qui concernait le hadith[18].

 

Après la bataille de Yamâmah qui finit en 12/633, plusieurs de ceux qui étaient des «récitateurs» du Coran et qui le connaissaient par cœur furent tués. Cela mena Omar îbn al Khattâb à proposer au premier calife de réunir les versets du Coran sous forme écrite, dans la crainte que si une autre guerre survenait et que le reste de ceux qui connaissaient le Coran par cœur venait à y mourir, la connaissance du texte du Livre Sacré ne disparut d’entre les hommes. II était donc nécessaire de rassembler les versets coraniques sous forme écrite[19].

 

Il apparait étonnant du point de vue shi’ite que cette décision ait été prise au sujet du Coran et que les hadiths du Prophète qui complétaient le Coran, et qui se trouvaient devant le même danger, exposés à l’altération dans la transmission, aux additions, aux abréviations, aux inventions et à l’oubli, n’aient pas fait l’objet de la même attention. Au contraire, comme on l’a dit plus haut, il fut interdit de les mettre par écrit et toute version trouvée devait être brûlée, comme pour bien insister sur le fait que seul le texte du livre Sacré devait subsister sous forme écrite, Quant aux autres sciences islamiques, aucun effort ne fut fourni, durant cette période, malgré les éloges dont le Coran entoure la connaissance (ilm)[20], et l’insitance qu’il met sur son développement.

 

La plupart avaient l’esprit occupé par les victoires remarquables et continuelles remportées par les armées musulmanes, et se laissèrent éblouir par un déluge d’immenses butins affluant de tous les horizons vers la péninsule arabique.

 

Avec cette nouvelle richesse et les mondanités qui raccompagnèrent, peu nombreux furent ceux qui se consacrèrent aux sciences de la famille du Prophète, à la tête de laquelle se tenait Ali, que le Prophète avait présenté au peuple comme le plus versé en sciences islamiques. Il est curieux que, même pour rassembler les versets coraniques, Ali n’ait pas été consulté et que son nom n’ait pas été mentionné parmi ceux qui participèrent à la tâche, bien que tout le monde fût au courant qu’après la mort du Prophète, il avait réuni le texte du Coran[21].

 

Il est rapporté dans plusieurs traditions qu’après avoir reçu le serment d’allégeance de la communauté, Abu Bakr envoya quelqu’un à Ali pour demander à son tour le serment d’allégeance. Ali répondit: «J’ai promis de ne pas quitter ma maison, sauf pour les prières quotidiennes, jusqu’à ce que j’aie réuni le Coran».

 

Et on rapporte qu’Ali ne donna son allégeance à Abu Bakr que six mois plus tard. Ceci constitue la preuve qu’Ali avait alors fini de compiler le Coran.

 

De même, il a été rapporté qu’après avoir compilé le Coran, il en posa les pages sur un chameau et les montra au peuple.

 

II est aussi rapporté que la bataille de Yamamah, à la suite de laquelle le Coran fut compilé, eut lieu pendant la deuxième année du califat d’Abu Bakr. Ces faits ont été mentionnés dans la plupart des livres d’histoire et de hadiths qui traitent de la compilation du Coran.

 

Ces évènements et d’autres, similaires, rendirent les partisans d’Ali plus fermes dans leurs croyances et plus conscients du chemin à parcourir.

 

Ils intensifièrent leur activité et Ali lui-même, du fait qu’il ne pouvait se consacrer à l’éducation et à la formation des gens en général, se concentra sur la formation d’une élite restreinte.

 

Pendant cette période de vingt-cinq ans, Ali perdit trois de ses quatre amis et compagnons les plus chers, qui étaient également des compagnons du Prophète: Salman-Al-Farsi, Abu Dharr Al Ghifari, et Miqdad. Ceux-ci avaient fait preuve à son égard d’une amitié fidèle en toutes circonstances. Ce fut également pendant cette période que quelques autres compagnons du Prophète et un grand nombre de leurs disciples dans le Hijaz, le Yemen, l’Irak et d’autres contrées, rejoignirent les partisans d’Ali. Il en résulta qu’après la mort du troisième calife, de tous côtés le peuple se tourna vers Ali, lui prêta serment d’allégeance et le choisit comme calife.

[1] Note de l’éditeur: les traditions du Prophèteen tant que contenues dans ses ‎propos, sont appelées hadith alors que ses actes, faits, mots et tout ce qui ‎compose la vie qui est devenue un exemple pour tous les Musulmans, sont appelés ‎sunnah.‎

[2] Dieu a dit: «En vérité, elle est certes une Écriture précieuse. Le faux ne s’y glisse par ‎aucun côté» (Coran XLI, 41-42) et aussi «Le Jugement n’appartient qu’à Allah» ‎‎(Coran VI, 57 et XII, 40, 67), signifiant que l’unique charia’ est la Chari’ah et les lois ‎de Dieu qui doivent atteindre les hommes par la prophétie. II a dit: « Mais il est ‎l’Apôtre d’Allah et le Sceau des Prophètes» (Coran XXXIII, 40). II a dit: «Ceux qui ‎n’arbitrent point au moyen de ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des ‎impies» (Coran V,44).‎

 

[3] Note de l’éditeur: selon les sources Chiites, après la mort du Prophète, le peuple se ‎réunit dans la « galerie couverte» (saqifah) de Bani Sâ’idah et prétèrent serment ‎d’allégeance à Abou Bakr en tant que calife. Comme pour le hadith de « l’Encre et ‎du Papier», îl se réfère aux derniers instants de la vie du Prophètecomme cité ci-‎dessus â la note 10.‎

[4] Note de l’éditeur: le mujtahid est quelqu’un qui, par sa maitrise des sciences ‎religieuses et la possession de qualités morales, a le droit de pratiquer l’ijtihad ou ‎l’émission de nouveaux avis sur des matières appartenant à la Chari’ah. Le droit ‎d’exercer son jugement indépendant basé sur les principes de la Loi, ou ijtihad, ‎n’existe plus dans l’Islam sunnite depuis le 3e/9e siècle alors que la «porte de ‎l’ijtihad » a toujours été ouverte en Islam shi’ite. Les autorités dominantes en Loi ‎divine sont appelées mujtahid dans le Chiisme.‎

[5] Târikh-i Ya’qûbi, vol.II, p. 110; Târikh-i Abi’l Fidâ’, vol.I, p. 158.‎

[6] Note de l’éditeur: une taxe religieuse payée à la famille du Prophètequi a été ‎supprimée en Islam sunnite après sa mort mais qui a été maintenue en Islam shi’ite ‎jusqu’à ce jour.‎

[7] Al-Durr al manthûr, vol.III, p. 186; Târfkh-i Ya’qûbi”, vol.III, p. 48. Outre celles-ci, ‎la nécessité du Khums a été mentionnée dans le Coran: «quoi que vous preniez en ‎butin, sachez que le cinquième (Khums) appartient à Allah, à l’Apôtre et à ses ‎Proches…» (Coran VIII, 41).‎

[8] Prenant son califat, Abou Bakr a réuni cinq cents hadiths. A’ishah raconte : « une ‎nuit, je vis mon père agité jusqu’au matin. Le matin, il me dit: «apporte les ‎hadiths». Ensuite, il les brûla tous» (Kanz al-‘ummâl d’Alâ’al-Din Muttaqi, ‎Hyderabad, 1364-75, vol.V, p. 237). Omar écnvit à toutes les villes, spécifiant que ‎quiconque possède un hadith, doit le détruire (Kanz al-‘ummâl, vol.V, p. 237). ‎Mohammad ibn Abi’Bakr dit: «au temps d’Omar, le nombre d’hadiths augmenta. ‎Quand ils furent amenés devant lui, il ordonna de les brûler» (Tabaqât Ibn Sa’d, ‎Beyrouth, 1376, vol.V p. 140).‎

[9] Note de l’éditeur; les quatre premiers califes, Abu Bakr, Omar,’ Othman et Ali sont ‎appelés ensembles les Khulafa Ar-Rachidin, les califes guidés correctement et leur ‎période de califat est nettement distinguée de celle des Omeyyades qui suivit, car ‎le gouvernement des quatre premiers califes fut fortement religieux en caractère ‎alors que le califat Omeyyade fut coloré de considérations terrestres et ‎matérielles.‎

[10]

[11] Note de l’éditeur: au profit du lecteur non-musulman, toutes les dates vont être ‎données selon l’hégire islamique – calendrier lunaire commençant à l’Hégire – et ‎selon le calendrier chrétien (13/634 – 25/644): quand une référence est faite au ‎siècle, nous donnons premièrement le siècle islamique et ensuite le siècle chrétien ‎correspondant (ex: 4e/10e siècle).‎

[12] Târikh-i Ya’qûbi, vol.II, p. 131; Târikh-i Abi’l-Fidâ’, vol.I, p. 160.‎

[13] Osd al-ghâbah d’Ibn Athir, Le Caire, 1280, vol.IV, p. 386; al-Isâbah d’Ibn Hajar ‎Asqalâni, Le Caire, 1323, vol.III.‎

 

[14] Târïkh-i Ya’qûbi, vol.II, p. 150; Abi’l-Fidâ’, vol.I, p. 168; Târikh-i Tabarï, vol.III, p. ‎‎377, etc.‎

[15] Târikh-i Ya’qûbi, vol.II, p. 1 50; Târikh-i Tabarï, vol.III, p. 397.‎

[16] Târikh-i Tabari, vol.III, pp. 402-409; Târikh-i Ya’qûbi, vol.II, pp. 150-151.‎

[17] Târikh-i Tabari, vol.III, p.377.‎

[18] Sahihih de Bukhâri, vol.VI, p. 98;Târikh-i Ya’qûbi, vol.II, p. 1 13.‎

[19] Târikh-i Ya’qûbi vol.II, p. 111; Tabarï, vol. III, p. 129-132.‎

[20] Note de l’éditeur: le mot ‘ilm signifie science dans son sens le plus universel comme ‎le latin scientia et s’applique aussi bien aux fonnes religieuses du savoir qu’à celles ‎inteliectuelles, rationelles et philosophiques. Généralement, il est distingué de ‎ma’rifah ou ‘irfan qui est la connaissance divine et peut être comparé au latin ‎sapientia. Certains maitres de l’Islam considèrent toutefois ‘ilm dans son sens le ‎plus,comme supérieur à l’irfan, car c’est une qualité divine, un des noms de Dieu ‎étant al-‘Alim, Celui qui sait.‎

[21] Târikh-i Ya’qûbi, vol.il, p. 113; Ibn Abi’l-Hadid, vol.I, p. 9.‎