Les amis et partisans d’Ali croyaient qu’après la mort du Prophète, le califat et l’autorité religieuse revenaient à Ali. Cette croyance provenait de leur considération de la situation d’Ali et de ses relations envers le Prophète, envers les élus parmi les compagnons et envers les musulmans en général. Ce furent seulement les événements qui se produisirent pendant les quelques jours de la maladie du Prophète qui provoquèrent une opposition à leurs vues .
Contrairement à leur attente, lorsque le Prophète quitta ce monde, et tandis que sa famille et quelques Compagnons étaient occupés à préparer les funérailles, les amis et partisans d’Ali apprirent l’activité d’un autre groupe qui s’était rendu à la mosquée où la communauté était réunie en raison de la disparition soudaine de son chef. Ce groupe, qui devait plus tard former la majorité, entreprit en grande hâte, sans consulter la famille du Prophète, ni ses proches, ni plusieurs de ses amis, et sans même leur fournir la moindre information, de choisir un calife pour les musulmans, en apparence pour assurer le salut de ces derniers. C’est ainsi qu’Ali et ses compagnons furent mis devant un fait accompli .
Après les funérailles du Prophète, Ali et ses amis, tels qu’Abbâs, Zubayi, Salmân, Abû Dharr, Miqdâd et Ammâr apprirent la façon dont le premier calife avait été élu. II protestèrent contre le choix d’un calife par consultation ou élection, et également contre les responsables de cette affaire. Ils présentèrent leurs propres arguments, mais la réponse fut que tel était le bien-être des musulmans, et que la solution résidait en ce qui avait été fait .
Cette protestation et cette critique furent à l’origine de la scission de la minorité, dont les éléments furent connus dans la société comme les «partisans» ou «Shi’iah» d’Ali, d’avec la majorité. Le califat de l’époque était inquiet de voir ainsi la communauté musulmande divisée en une majorité et une minorité. Ceux qui soutenaient le calife considéraient que le califat était une question de consensus de la communauté et nommaient ceux qui protestaient les « opposants à l’allégeance ». Ils prétendirent donc que la minorité se tenait dans l’opposition envers la société musulmane. Parfois elle fut désignée par d’autres termes péjoratifs et dégradants .
Dès le début le Chiisme fut condamné à cause de sa situation politique. Il ne put, par conséquent, obtenir quoi que ce soit au moyen de protestations politiques. Afin de sauvegarder l’unité de l’Islam et le bien-être des musulmans, et aussi du fait de l’absence d’une puissance militaire et politique suffisante, Ali n’entreprit point de se soulever contre l’ordre existant en une révolte qui eut été sanglante. Pourtant ceux qui protestèrent contre le califat établi refusèrent de se soumettre à la majorité et continuèrent à soutenir que la succession du Prophète et l’autorité religieuse appartenaient de plein droit à Ali . Ils croyaient que pour toutes les matières spirituelles et religieuses il fallait se référer à lui et invitaient le peuple à rejoindre ses partisans .
Avr 27 2022
L’HISTOIRE DU CHIISME: (2) La cause de la séparation entre la minorité shi’ite et la majorité sunnite
Les amis et partisans d’Ali croyaient qu’après la mort du Prophète, le califat et l’autorité religieuse revenaient à Ali. Cette croyance provenait de leur considération de la situation d’Ali et de ses relations envers le Prophète, envers les élus parmi les compagnons et envers les musulmans en général. Ce furent seulement les événements qui se produisirent pendant les quelques jours de la maladie du Prophète qui provoquèrent une opposition à leurs vues .
Contrairement à leur attente, lorsque le Prophète quitta ce monde, et tandis que sa famille et quelques Compagnons étaient occupés à préparer les funérailles, les amis et partisans d’Ali apprirent l’activité d’un autre groupe qui s’était rendu à la mosquée où la communauté était réunie en raison de la disparition soudaine de son chef. Ce groupe, qui devait plus tard former la majorité, entreprit en grande hâte, sans consulter la famille du Prophète, ni ses proches, ni plusieurs de ses amis, et sans même leur fournir la moindre information, de choisir un calife pour les musulmans, en apparence pour assurer le salut de ces derniers. C’est ainsi qu’Ali et ses compagnons furent mis devant un fait accompli .
Après les funérailles du Prophète, Ali et ses amis, tels qu’Abbâs, Zubayi, Salmân, Abû Dharr, Miqdâd et Ammâr apprirent la façon dont le premier calife avait été élu. II protestèrent contre le choix d’un calife par consultation ou élection, et également contre les responsables de cette affaire. Ils présentèrent leurs propres arguments, mais la réponse fut que tel était le bien-être des musulmans, et que la solution résidait en ce qui avait été fait .
Cette protestation et cette critique furent à l’origine de la scission de la minorité, dont les éléments furent connus dans la société comme les «partisans» ou «Shi’iah» d’Ali, d’avec la majorité. Le califat de l’époque était inquiet de voir ainsi la communauté musulmande divisée en une majorité et une minorité. Ceux qui soutenaient le calife considéraient que le califat était une question de consensus de la communauté et nommaient ceux qui protestaient les « opposants à l’allégeance ». Ils prétendirent donc que la minorité se tenait dans l’opposition envers la société musulmane. Parfois elle fut désignée par d’autres termes péjoratifs et dégradants .
Dès le début le Chiisme fut condamné à cause de sa situation politique. Il ne put, par conséquent, obtenir quoi que ce soit au moyen de protestations politiques. Afin de sauvegarder l’unité de l’Islam et le bien-être des musulmans, et aussi du fait de l’absence d’une puissance militaire et politique suffisante, Ali n’entreprit point de se soulever contre l’ordre existant en une révolte qui eut été sanglante. Pourtant ceux qui protestèrent contre le califat établi refusèrent de se soumettre à la majorité et continuèrent à soutenir que la succession du Prophète et l’autorité religieuse appartenaient de plein droit à Ali . Ils croyaient que pour toutes les matières spirituelles et religieuses il fallait se référer à lui et invitaient le peuple à rejoindre ses partisans .
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