La nature singulière de l’être humain
Il est évident que Dieu a semé dans l’esprit de tout être humain les germes de penchants différents, chacun de ces penchants ayant un rôle particulier à jouer dans la promotion de la créature humaine et dans son bonheur ici-bas, sans oublier que le grand élan vital qui anime tout individu est le fait même de ces penchants qui émanent du plus profond de son être.
Cependant, tant que la relation qui lie l’homme à la vie reste forte, celui-ci attendra beaucoup de l’existence et dans son cœur brilleront toujours les lueurs du désir et de l’espoir, ce qui nous amène à penser que les douleurs et les peines qu’il ressent ne sont que l’expression de cette tendance à se convaincre et à apaiser ces désirs spirituels. De sorte qu’à chaque fois qu’il assouvit l’un de ses penchants, s’exprime en lui un autre désir, ce qui se traduira par un mouvement et une activité perpétuelle et pour l’homme par une énergie toujours renouvelée.
L’homme ne peut pas trouver la voie du bonheur rien qu’en se fiant à son instinct naturel et en le suivant. Il est certain que l’animal peut lui se rapporter à ses instincts pour ordonner et organiser sa vie. C’est ainsi que chacune de ces espèces non humaines est régie uniquement par les lois de l’instinct et peut se passer de l’éducation et de l’enseignement pour concevoir sa manière propre d’exister. Mais l’instinct ne peut, à lui seul, comme dans le cas de l’animal, le prémunir contre les errements et les fautes, la raison étant pour lui le premier guide, à la différence des animaux; c’est elle qui lui indique la voie à suivre pour une existence honorable. C’est par la raison et la réflexion que l’être humain pourra trouver la voie de son bonheur et qu’il avancera vaillamment et inébranlablement dans cette voie.
L’être humain est, de ce fait, confronté intérieurement à une guerre implacable entre ses instincts et sa raison, chacune de ces forces tendant à annihiler l’autre. Il importe donc pour atteindre l’équilibre interne nécessaire à chacun que nous soumettions nos instincts à la raison, car celle-ci, en tant que capital, devra être investie dans la capacité à percevoir les dangers dans leur réalité et à les éviter afin de parvenir à l’ordonnancement de nos existences.
Nous pouvons alors affirmer que l’être humain peut fonder son bonheur en s’appuyant sur la raison, de manière forte et décidée, pour éviter que son esprit ne soit dominé par ce danger que représentent les instincts. Il peut également céder sous la pression de ses instincts et emprunter les chemins de l’erreur. L’homme a donc besoin, pour se prémunir contre ses mauvais instincts, de se doter d’un solide bouclier qui le protégera de leurs attaques; de choisir une voie et une manière de vivre appropriées; de savoir comment éviter les voies sinueuses qui peuvent le tenter; enfin, pour une bonne organisation de sa vie, de se placer sur le plan des bonnes mœurs et du respect de son semblable. L’être humain, pour cela, est contraint de faire des « sacrifices » et de se choisir une « vocation » dictée par les nécessités de l’existence.
Seyyed Moujtaba Moussawi Lari : les chemins de la perfection
Fév 26 2022
La Raison et la Conscience
La nature singulière de l’être humain
Il est évident que Dieu a semé dans l’esprit de tout être humain les germes de penchants différents, chacun de ces penchants ayant un rôle particulier à jouer dans la promotion de la créature humaine et dans son bonheur ici-bas, sans oublier que le grand élan vital qui anime tout individu est le fait même de ces penchants qui émanent du plus profond de son être.
Cependant, tant que la relation qui lie l’homme à la vie reste forte, celui-ci attendra beaucoup de l’existence et dans son cœur brilleront toujours les lueurs du désir et de l’espoir, ce qui nous amène à penser que les douleurs et les peines qu’il ressent ne sont que l’expression de cette tendance à se convaincre et à apaiser ces désirs spirituels. De sorte qu’à chaque fois qu’il assouvit l’un de ses penchants, s’exprime en lui un autre désir, ce qui se traduira par un mouvement et une activité perpétuelle et pour l’homme par une énergie toujours renouvelée.
L’homme ne peut pas trouver la voie du bonheur rien qu’en se fiant à son instinct naturel et en le suivant. Il est certain que l’animal peut lui se rapporter à ses instincts pour ordonner et organiser sa vie. C’est ainsi que chacune de ces espèces non humaines est régie uniquement par les lois de l’instinct et peut se passer de l’éducation et de l’enseignement pour concevoir sa manière propre d’exister. Mais l’instinct ne peut, à lui seul, comme dans le cas de l’animal, le prémunir contre les errements et les fautes, la raison étant pour lui le premier guide, à la différence des animaux; c’est elle qui lui indique la voie à suivre pour une existence honorable. C’est par la raison et la réflexion que l’être humain pourra trouver la voie de son bonheur et qu’il avancera vaillamment et inébranlablement dans cette voie.
L’être humain est, de ce fait, confronté intérieurement à une guerre implacable entre ses instincts et sa raison, chacune de ces forces tendant à annihiler l’autre. Il importe donc pour atteindre l’équilibre interne nécessaire à chacun que nous soumettions nos instincts à la raison, car celle-ci, en tant que capital, devra être investie dans la capacité à percevoir les dangers dans leur réalité et à les éviter afin de parvenir à l’ordonnancement de nos existences.
Nous pouvons alors affirmer que l’être humain peut fonder son bonheur en s’appuyant sur la raison, de manière forte et décidée, pour éviter que son esprit ne soit dominé par ce danger que représentent les instincts. Il peut également céder sous la pression de ses instincts et emprunter les chemins de l’erreur. L’homme a donc besoin, pour se prémunir contre ses mauvais instincts, de se doter d’un solide bouclier qui le protégera de leurs attaques; de choisir une voie et une manière de vivre appropriées; de savoir comment éviter les voies sinueuses qui peuvent le tenter; enfin, pour une bonne organisation de sa vie, de se placer sur le plan des bonnes mœurs et du respect de son semblable. L’être humain, pour cela, est contraint de faire des « sacrifices » et de se choisir une « vocation » dictée par les nécessités de l’existence.
Seyyed Moujtaba Moussawi Lari : les chemins de la perfection
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