EDUCATION DES ENFANTS TENIR SA PAROLE

 

EDUCATION DES ENFANTS(1) TENIR SA PAROLE

Nous vous proposons de suivre un exposé en plusieurs parties sur l’éducation des enfants en bas âge. Il s’agit d’une série de conférences données par M.Muhammad Taqi Falsafi, à Téhéran lors du mois de ramadan 1381 de l’hégire lunaire. Ce savant est connu pour ses études dans le domaine de l’éducation qui ont fait sa renommée.

L’éducation des enfants :une responsabilité morale et religieuse des parents

En islam, le père a la responsabilité matérielle des enfants – tout comme celle de la femme- en ce sens qu’il lui incombe de les nourrir, de les habiller et de leur fournir un toit. En plus de cela, le père doit également assumer les besoins psychologiques et spirituels de ses enfants. L’imam Ali paix sur lui, dit : ” Il n’y a pas de meilleur don de la part d’un père envers son enfant que la bonne éducation et la politesse ” (Mustadrak al-wasail, t.2, p.625). On rapporte encore de l’imam Ali paix sur lui : ” pas d’héritage comme la politesse ” (Gharar al-hikam, p.831).

L’imam al-Sajjad résume la responsabilité du père en ces termes : ” le droit de ton enfant à ton égard est que tu saches que son existence t’est liée et que les bonnes et les mauvaises choses chez lui dans ce monde dépendent de toi. Saches que tu es responsable de son éducation et de son orientation vers son Seigneur, que tu dois l’assister dans l’obéissance à son Créateur et que tu dois faire attention à ton propre comportement concernant l’éducation de tes enfants. Sois un père conscient de ses responsabilités. Agis avec ton enfant de la manière de celui qui sait que tout bienfait à son égard de ta part te vaudra une récompense auprès de Dieu alors que tout méfait à son égard de ta part te vaudra une punition ” (Makarim al-akhlaq, p.232).

La bonne éducation fait partie des devoirs religieux et n’est pas seulement une responsabilité nationale. L’imam al-Sadeq nous rappelle encore trois droits de l’enfant vis-à-vis de son père : ” le choix de sa mère, le choix pertinent de son nom et l’effort inlassable pour sa bonne éducation ” (Tuhaf al-uqul, p.322)

On peut considérer qu’un père, au lieu d’aider son enfant à acquérir les bonnes manières, et de l’orienter vers la foi en l’Unique, qui encouragerait son enfant à commettre des pêchés, est un traître envers son enfant. A ce sujet, on rapporte du prophète de Dieu : ” ? Ali, Dieu maudisse les parents qui ont porté leur enfant à sa perte ! ” (Wasa’il, t.5, p.115)

Ainsi, l’on se doit par exemple de préparer le terrain propice à l’exercice de ce devoir, en opérant une sélection adéquate et opportune sur l’environnement affectif et culturel des enfants. En l’occurrence, l’apprentissage des bonnes manières, de la politesse et de la religion n’est possible que dans un environnement sain. C’est pourquoi il convient d’exercer une censure sur les influences négatives que pourraient avoir certaines productions déviantes . 1

Toutes les données entrant dans l’esprit de l’enfant (input) doivent être sous contrôle des parents. Il suffit qu’un discours perfide, un programme télévisé corrompu, une amitié néfaste ne touche malencontreusement l’enfant pour qu’il soit négativement affecté et que son éducation s’en trouve détériorée.

On peut donc conclure que l’éducation islamique des enfants constitue un devoir important incombant aux parents, en particulier dans l’environnement matérialiste actuel.

Tenir sa parole

وَأَوْفُواْ بِالْعَهْدِ إِنَّ الْعَهْدَ كَانَ مَسْؤُولا

La fidélité à l’engagement est une valeur partagée par l’ensemble des nations de la Terre, au niveau individuel et collectif. Même sur la scène internationale, tenir sa parole et respecter ses engagements internationaux est un aspect fondamental et élémentaire du droit international. Alors que certaines règles et certaines lois ne concernent que les musulmans et la nation islamique, d’autres lois concernent l’ensemble des nations et font partie des droits de l’homme. Le respect des engagements fait partie de cette seconde catégorie de lois : les musulmans sont donc obligés de remplir leur engagement, qu’il ait été contracté avec un musulman ou un non musulman.

L’Imam Ali souligne d’ailleurs ” qu’il n’est rien, parmi toutes les obligations divines, de plus consensuellement respecté auprès des peuples, malgré leurs différends religieux et intellectuels, que le respect de l’engagement ” (La Voie de l’Eloquence)

On rapporte du Saint Prophète :

” Il y a trois choses que l’on doit absolument exécuter :

– le respect de l’engagement vis-à-vis d’un tiers qu’il s’agisse d’un musulman ou d’un infidèle, – le respect et la bonté envers ses parents, qu’ils soient musulmans ou pas, – rendre le dépôt, que son propriétaire soit musulman ou pas ”

(Recueil de Warram, t.2, p.121)

Les enseignants de la religion que furent les prophètes ainsi que les imams infaillibles ont en permanence invité les gens à respecter leur parole :

عن موسى بن جعفر عن اباءه قال رسول الله : لا دين لمن لا عهد له

On rapporte du prophète paix sur lui et sa famille : ” Pas de religion à celui qui n’a pas de parole ” (Bihar, t.16, p.144) Le saint Prophète a également dit : ” ceux qui sont le plus sincères dans leurs propos, qui rendent le dépôt qu’on leur a confié, qui respectent leurs engagements, qui ont la meilleure éthique et qui sont le proche des gens seront le plus proche de moi le Jour du Jugement” (Tarikh ya’qubi, t.2, p.60).

Il nous est demandé de ne pas s’engager sur ce que l’on est incapable d’accomplir.

Bien sûr, tout le monde se prévaut de respecter ses engagements mais les faits contredisent souvent cette prétention louable.

عن علي بن ابي طالب الحق اوسع الاشياء في التواصف و اضيقها في التناصف

L’Imam Ali déclare ainsi qu'” il n’y a pas de chose plus répandue que le discours sur le droit et la vérité, alors qu’il n’est pas de chose plus restreinte que l’action basée sur le droit et la vérité ” (La Voie de l’Eloquence)

On observe aujourd’hui des pays puissants prétendant représenter les idées de justice, de liberté, de démocratie et de droits de l’homme, se livrer aux pires crimes contre l’humanité et utiliser leur puissance pour s’épargner de respecter leurs engagements…

EDUCATION DES ENFANTS(2) TENIR SA PAROLE

ان الله لا يخلف الميعاد

“Certes Dieu ne trahit pas sa parole”

Sourate Le tonnerre, verset 31

De l’importance du respect de l’engagement

On rapporte cette anecdote concernant l’Imam Sajjad paix sur lui. Un esclave que l’Imam avait récemment affranchi s’était enrichi suite à son activité économique. L’Imam Sajjad paix sur lui était alors dans le besoin. Il emprunta de son ex-esclave dix mille dirhams jusqu’à ce qu’il puisse les lui rembourser. L’esclave lui demanda alors une caution en vertu de quoi l’Imam lui donna un fil tiré de sa tunique et lui dit : ” ceci est ma caution, jusqu’au remboursement de la dette “. L’ex esclave plaça la caution dans un petit coffre. Peu de temps s’écoula que l’Imam apporta le montant du prêt à son propriétaire et lui dit : ” ton argent est prêt. Donne moi la caution “. Il dit : ” j’ai perdu le fil de ta tunique “. L’Imam répondit alors : ” Dans ce cas, ne récupère pas ta créance car il ne faut pas prendre les engagements de personnes comme nous à la légère “. L’affranchi s’est vu contraint de chercher le petit coffre. Il le trouva, en sortit le fil et le donna à l’Imam, qui en retour lui donna l’argent, prit le fil et le jeta immédiatement.

عن جعفر بن محمد عليه السلام : اذا اومى احد من المسلمين الى احد من اهل الحرب فهو امان On rapporte de l’Imam Sadiq paix sur lui : ” s’il l’un d’entre les musulmans accorde sa protection à l’un des ennemis, ce dernier est en sécurité (auprès des musulmans)” (mustadrak al-wasail, t.2, p.250)

Dans un pays où les gens respectent leur parole, les relations économiques, sociales et politiques sont fondées sur la confiance et permet aux gens d’établir des relations humaines et nobles. Au contraire, un peuple qui ne se livrerait qu’à la trahison et à l’infidélité, dépenserait essentiellement son énergie en querelles et en conflit, et se verrait privé de toute relation de confiance au niveau familial et social.

عن علي بن ابي طالب عليه السلام: و الخلف يوجب المقت عند الله والناس

A ce sujet, l’Imam Ali paix sur lui dit dans le recueil de ses paroles intitulé La Voie de l’Eloquence : ” le non respect de la parole et de l’engagement suscite la colère de Dieu et des gens ”

Un environnement sain, condition d’une éducation fructueuse

Il est clair qu’une bonne éducation requiert avant tout de placer l’enfant dans un environnement sain, dénué de mensonge, d’infidélité, de vulgarité ou de pêchés. La famille est l’environnement le plus immédiat de l’enfant, par conséquent, la responsabilité d’éduquer l’enfant revient avant tout à la famille. La famille est en quelque sorte ” la première école ” des enfants, qui imitent et s’inspirent pour leur comportement de celui de leurs parents et des autres membres de la famille.

On rapporte du messager de Dieu paix sur lui et sa famille : ” aimez vos enfants et soyez indulgents et gentils avec eux, et si vous leur promettez quelque chose, exécutez vous car ils (vos enfants) vous voient comme si c’était vous qui les nourrissiez ” (Wasa’il, t.2, p.126).

On rapporte encore de Abu al-Hassan paix sur lui : ” si vous donnez votre parole à vos enfants, tenez parole car ils pensent que c’est vous qui les nourrissez. Et Dieu n’exècre rien de plus que l’injustice envers les femmes et les enfants “. (Usul al-Kafi, t.6, p.50) Alors que l’attention suffisante aux sentiments innés de l’être humain, tel l’amour de soi ou le besoin sexuel, est un pilier de son épanouissement, le respect de la parole fait partie des fondements sans lesquels l’adulte en puissance qu’est l’enfant ne pourra que s’orienter vers des comportement nuisibles et dommageables, à la fois pour lui-même, pour les autres et pour la société dans son ensemble.

C’est pourquoi les parents doivent absolument tenir la parole qu’ils donnent à leurs enfants et doivent éviter de les flouer en leur donnant de fausses promesses. Par exemple, certains pourraient être tentés de promettre à leur enfant, devenu turbulent, d’aller ensemble au parc d’attractions afin de le calmer, tout en sachant qu’ils ne pourront pas remplir leur engagement. La leçon qu’en tirerait inéluctablement l’enfant est que l’on peut arriver à ses fins à disant des mensonges et en trompant la confiance des autres. Le cerveau de l’enfant enregistre tout ce qu’il voit et entend, tel une caméra, et utilisera ces données pour sa vie future. Bien souvent, l’enfant n’oubliera jamais ce dont il a été témoin d’actions viles et détestables, qui auraient été commis par ses parents ou ses maîtres d’école, comme le mensonge ou la tricherie.

Une seule phrase pour une révolution culturelle !

Il existe des exemples historiques illustrant tristement cette réalité. Afin de conquérir le califat, Mu’awiya ibn Sufiyan, maudit soit-il, s’est livré à la calomnie envers l’Imam des musulmans, le 4ème calife, Ali ibn Abi Talib paix sur lui. En tant que gouverneur du pays de Sham (Syrie, Liban, Palestine), Mu’awiya ordonna aux orateurs (khutaba) des mosquées, aux maîtres d’école et à tous les leaders d’opinion de la société de cette province du territoire islamique, de se livrer à la calomnie du calife légitime en l’accusant de ne pas faire sa prière et de s’être dévier de la voie droite.

Cette calomnie devint une tradition sous le califat de Mu’awiya maudit soit-il, tant et si bien que cette habitude désolante était considérée par les habitants de cette province comme un devoir religieux dont ils s’acquittaient à chaque prière. Lorsqu’ Omar ibn Abd al-Aziz, qui bien que membre de la famille ommayade connaissait la vérité de la Famille prophétique, arriva au pouvoir, il s’évertua à déraciner de l’esprit des gens l’habitude qu’ils avaient pris de maudire l’Imam Ali ibn Abi Talib paix sur lui. Sagement, il ramena d’abord à sa cause les ministres ainsi que les généraux d’armée, puis ordonna à l’ensemble des hauts fonctionnaires du califat islamique d’interdire la malédiction et toute calomnie sur Ali ibn Abi Talib paix sur lui et de punir tout contrevenant. De cette façon, ses multiples efforts donnèrent leur fruit : en défendant Ali et en écartant le dangereux complot initié par Mu’awiya maudit soit il à l’encontre de la légitimité du califat islamique, il réussit à conquérir les coeurs et acquit pour cela une réputation et une affection sincère auprès de son peuple. Or la décision de ‘Omar ibn Abd el Aziz résulte d’une phrase qu’il entendit de son maître lorsqu’il étudiait, encore enfant, à la Médine. Comme le reste des ommayades, ‘Omar blasphémait sur Ali lors de la prière collective.

Il raconte lui-même : ” Je me rendis auprès de lui (son tuteur ‘Ubeyd Allah ibn Abd Allah) un jour et il prolongea sa prière.

J’attendais debout qu’il la finisse. Quand sa prière fut terminée, il me regarda et me dit : ” quand as-tu appris que Dieu était en colère contre les gens de Badr et de l’allégeance de Rizwan1 après qu’il en fut satisfait ? ” Je répondis que je n’avais jamais entendu cela. Il dit: ” qu’en est-il alors de ce que l’on me rapporte de ton comportement vis-à-vis de Ali ? ” Je fis alors mes excuses auprès de Dieu, de mon tuteur et j’abandonnais définitivement cette pratique (Kamil ibn Athir, t.5, p.17). Voilà en somme le dialogue à l’origine de la révolution culturelle que ‘Omar ibn Abd al Aziz lança dans les pays islamiques lors de son califat, visant à réformer l’image déformée que l’opinion publique avait progressivement acquise de l’Imam Ali ibn Abi Talib paix sur lui.

Conclusion

On peut en conclure que tout ce dont est témoin l’enfant dès son plus jeune âge est une graine qui mûrit progressivement et trouve à s’épanouir lors de l’âge adulte sur la scène individuelle et sociale. Ainsi, la bonne éducation d’une personne vient des efforts continus des parents lorsque cette dernière était enfant. Il appartient donc aux parents, ainsi qu’aux enseignants, d’accorder la plus grande importance à leur devoir d’éducation en montrant à leurs enfants ou élèves, dès leur plus jeune âge, le bon exemple. A ce titre, le respect de la parole est une condition sine qua non pour parfaire les autres étapes d’une éducation réussie.

1. Il s’agit d’une allégeance contracté par le saint Prophète l’an 6 de l’hégire de la part de ses compagnons, dont l’Imam Ali ibn Abi Talib, avant la bataille d’Hudaibiya, afin qu’il se batte jusqu’à la mort voir le verset suivant:

لقد رضى اللَّه عن المؤمنين اذ يبايعونك تحت الشجرة

EDUCATION DES ENFANTS (3): ETRE VERIDIQUE

La gravité du mensonge, ennemi de la foi

La véracité est une qualité innée chez les enfants, qui ont tendance à croire naturellement ce qu’on leur dit d’une part, et de naturellement dire la vérité d’autre part. Le mensonge est donc une déviation de cette qualité. C’est pourquoi l’on observe des symptômes, caractéristiques de l’enfant racontant un mensonge : mouvement inhabituel des yeux, battements cardiaques intenses, discours décousu… L’islam voit dans le mensonge une nuisance sévère à la foi et l’origine de nombre de grands pêchés.

عن ابي جعفر عليه السلام : “ان الكذب خراب الايمان

On rapporte ainsi de l’imam Muhammad al-Baqir paix sur lui : ” certes le mensonge détruit la foi ”

On rapporte également de l’imam Ali paix sur lui : ” personne ne comprend le plaisir de la foi tant qu’il n’a pas complètement abandonné le mensonge, que ce soit en plaisantant ou sérieusement “2.

On rapporte de l’Imam Ali paix sur lui : ” il n’est pas d’action plus détestable que le mensonge “. Le mensonge est un pêché qui démarque le croyant du non-croyant. On raconte l’histoire d’un homme qui vint au service du saint Prophète et lui demanda : ” est-il possible qu’un croyant fasse l’adultère ? “. Il répondit : ” c’est possible ” (mais bien sûr, c’est interdit). L’homme demanda alors : ” est-il possible que le croyant vole ? “. Il répondit : ” c’est possible “. L’homme demanda alors : ” est-il possible qu’il mente ?

“. Il répondit : ” non, le Coran affirme que toute personne inventant une histoire en mentant n’a pas la foi “.

Comprenons en quoi le mensonge peut provoquer nombre de déviations et à l’inverse l’effort pour s’en purifier permet d’éviter nombre de pêchés. Ainsi, un homme vint voir le saint Prophète et dit : ” certes je suis quelqu’un qui ne prie pas, fait l’adultère et ment, de laquelle de ces actions dois-je me repentir ?”. Il répondit : ” du mensonge “. L’homme accepta et s’engagea à ne plus mentir.

Il se retira et quand il voulut faire l’adultère, il se dit à lui-même : ” si le saint prophète me demande si j’ai fait l’adultère après mon engagement, si je dis non, j’aurais menti, et si je dis oui, il m’infligera la peine (encourue par les personnes adultères) “.

En ce qui concerne l’éducation des enfants, il revient aux parents de les élever dans un environnement où le mensonge ne trouve pas sa place, où la nature innée de l’enfant puisse se développer correctement.

Aux origines du mensonge

Une étape essentielle de la lutte contre le mensonge consiste à localiser les origines du mensonge. La peur, la faiblesse, l’inaptitude, le sentiment de médiocrité et d’autres sentiments psychologiques sont parmi les facteurs pouvant aboutir à la maladie du mensonge.

On rapporte du saint Prophète paix sur lui et sa famille : ” le menteur ne ment qu’en raison du sentiment de médiocrité qu’il a envers lui-même ”

Le mensonge est une forme d’oppression et l’oppression naît de la faiblesse de celui qui la commet. Selon l’Imam Sajjad paix sur lui : ” j’ai certes appris que…le faible a besoin de recourir à l’oppression et Toi ô mon Dieu, tu es bien plus élevé que cela (pour commettre une telle chose) “4.

En d’autres termes, le menteur est une personne qui, nourrissant un sentiment de faiblesse et de médiocrité envers elle, se réfugie derrière le mensonge face aux conséquences de ses actes et aux dangers de la vie. Ainsi, une famille aux mœurs détestables, qui serait réprimandée par le reste de la société, aura plus facilement recours au mensonge. Une nation humiliée par la dictature, privée de sa liberté de parole, colonisée et privée de toute indépendance politique, sera plus encline au mensonge que les nations confiantes en l’avenir, indépendantes d’esprit et jouissant d’une vraie liberté de pensée et de parole.

Concernant l’enfant, les familles doivent attacher une singulière importance à l’émergence du mensonge chez leur enfant, comme s’il s’agissait d’un dangereux virus.

L’antidote aux mensonges des enfants

On rapporte du saint Prophète paix sur lui et sa famille : ” Dieu pardonne celui qui aide son enfant à faire le bien ” On lui demanda ” comment faire pour aider son enfant à faire le bien “. Il répondit :

– ” il accepte le travail dont l’enfant est capable et qu’il a effectué

– il n’exige pas un travail dont l’enfant est incapable

– il ne pousse pas l’enfant à faire un pêché et à commettre une injustice

– il ne lui dit pas de mensonge et ne fait pas d’idiotie devant lui ”

L’une des causes du mensonge chez l’enfant est l’exigence posée par les parents à ce que leur enfant fasse des choses dont ils ne sont pas capables. Des attentes déraisonnables et une sévérité excessive à cet égard amène l’enfant à mentir à propos d’actes qu’on lui demande d’accomplir alors qu’il en est incapable !